[Cthulhu 1] S01E01 - À la recherche de Johan !

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DarkBeber
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[Cthulhu 1] S01E01 - À la recherche de Johan !

05 déc. 2009, 19:51

Tremblez, mortels, pathétiques créatures humanoïdes... car voici l'heure d'ouvrir le premier chapitre des aventures tragiques d'un groupe d'hommes et de femmes de bonne volonté, portés par la destinée vers une lutte vaine contre des pouvoirs cosmiques qui les dépassent...

L'action commence en Nouvelle Angleterre, à Providence, Rhode Island.
Nous sommes le mardi 13 septembre 1927. Accompagné de son infirmière, Sofia Zubrovska, maître John Theodore Carter se rend chez sa petite fille, Johan. Le pauvre homme de 75 ans est très inquiet car il n’a pas de nouvelle d’elle. Habituellement, ils se retrouvent tous les dimanche au « Cigare Volant », un restaurant huppé de la ville. Mais voilà, avant hier, elle ne s’est pas présentée… Elle n’a pas répondu à ses appels téléphoniques, et lorsqu’il a tenté de contacter le journal où travaille Johan, personne n’a pu le renseigner… Inquiet, donc, il va la chercher à son appartement, sur place, il y rencontre le professeur Gates, archéologue dont les dernières thèses ne font pas l’unanimité auprès de ses confrères. Johan et lui devaient se voir la semaine précédente, pour une interview sur ses recherches. Johan étant la seule journaliste à paraître intéressée à ses travaux, le professeur est également désireux de savoir où elle a bien pu passer.
Obtenant les clefs de l’appartement grâce à la concierge, ils voient rapidement que Johan n’est pas dans son appartement, et aucun élément ne semble, au premier coup d’œil, indiquer de lutte ou de départ précipité. Le vieil avocat est désormais sûr de lui : il est arrivé quelque chose à Johan !
Il invite le jeune professeur à le rejoindre chez lui en début d’après midi, et fait également quérir le père Dominique, Jésuite missionnaire de retour d’Afrique, qui tente de récolter des fonds depuis quelques semaines pour organiser une nouvelle mission en Amazonie. Il prend également contact avec Ansel Adams, détective privé discret, dont les mérites lui ont été vantés par l’un de ses amis.
Ils se retrouvent donc tous vers 14h, dans la luxueuse demeure des Carter. Là, le vieil homme leur répète tout ce qu’il sait, et leur demande de faire tout ce qu’ils peuvent pour retrouver sa petite fille chérie. Il leur explique qu’il ne préfère pas appeler la police, qu’il considère corrompue.

Ainsi, les cinq enquêteurs partent à la recherche de la jeune fille, plusieurs pistes s’offrant à eux, ils décident de se séparer.
Le père Dominique décide de se renseigner auprès de l’église paroissiale, proche de l’appartement de Johan, dans l’espoir qu’elle ait été vue là bas. Sans résultat.
L’infirmière russe se rend à l’hôpital central pour vérifier qu’aucune jeune fille ressemblant à Johan n’a été admise, blessée ou morte, ces derniers jours. Sans résultat.
L’archéologue et son garde du corps, John Cleese – vétéran de la grande guerre – , se rendent au Cigare Volant, pour trouver une personne qui aurait pu voir Johan dernièrement. Sans résulat.
Le détective, pour sa part, se rend au « Providence Herald », afin de se renseigner sur les dossiers sur lesquels travaillait Johan dernièrement. Il apprend, auprès d’un rédacteur en chef qui semble peu inquiet de l’absence de la jeune femme, qu’elle préparait une enquête sur la North East Iron Company. Il n’apprend pas grand chose de plus, car il lui est difficile de fouiller le bureau de la jeune femme sous le regard des autres journalistes et sa visite aux archives ne lui apporte rien de concret non plus.
Après leur petite étape au Cigare Volant, l’archéologue et le capitaine Cleese se rendent à la bibliothèque, où Johan avait indiqué qu’elle pourrait être. Indication fournie par la concierge, mais datant de plus d’une semaine.
L’archéologue se retrouve confronté à une vielle fille peu sympathique qui refuse de fournir des informations telles que les livres habituellement consultés par la jeune femme. Son bagout n’a que peu d’effet sur elle, et il se voit contraint de repartir bredouille. Il croise alors le détective qui vient chercher à la bibliothèque des informations sur la North East Iron Company. Informations qu’il trouve aisément dans les archives de journaux économiques. Il apprend que cette société est basée à Syracuse.
Nos investigateurs terminent leur journée à l’appartement de Johan, où ils trouvent de nouveaux éléments, pour le moins intrigants :
- un reste de papier brûlé où ils peuvent lire un nom « Archibald Q.. » et un étrange sigle, un L argenté, peut-être effectué avec un tampon.
- une boite d’allumette du Kavanaug’s Bar, bar clandestin irlandais du quartier.
- l’absence de valise ou de tout autre sac de voyage, permettant de croire que Johan est partie, mais voyageant léger, car la plupart de ses vêtements sont encore là.
Le détective et le prêtre décident donc de finir la nuit au Kavanaug’s bar. Le prêtre, malgré ses origines irlandaises, est plutôt mal accueilli par le videur, surtout lorsqu’il annonce qu’il ne vient pas boire. On lui ferme la porte au nez, et c’est dépité qu’il rentre se coucher.
Le détective, par contre, a pu rentrer et recueille des informations intéressantes. Johan avait pour habitude de discuter avec Mac L’arnaque, un petit magouilleur plein de ressources qui justement passe ce soir-là. Il lui apprend, contre quelques billets, que Johan l’avait chargé de contrôler le passé d’un certain Archibald Quinsborrow, mais qu’il n’a rien trouvé de croustillant. Il lui apprend également qu’à première vue, ce monsieur a quitté la ville.

Le lendemain matin, les 5 investigateurs se retrouvent chez M. Carter, impatient d’avoir des nouvelles au sujet de sa petite Johan. Il lui explique qu’il a déjà entendu parler d’Archibald Quinsborrow, hériter de la fortune Quinsborrow, c’est une personne marquante de la haute société de Providence. Il les amène à son country club afin de les présenter à Anthony Montjoie, notaire, homme de confiance de Quinsborrow. Celui-ci, en gage d’amitié pour le vieux Carter, répond sans aucun problème à toutes les questions des investigateurs. Archibald est en effet à la tête de 60 % des parts de la société NEIC, mais il ne s’immisce guère dans la gestion de l’entreprise. Dernièrement, suite à l’éclatement de la bulle immobilière en Floride, Archibald a été contraint de se séparer de plusieurs actifs immobiliers. Sa première idée a été de vendre une maison héritée d’un vieil oncle lointain, située à la frontière du Maine. Pourtant, après avoir visité la maison, il change d’avis et décide de s’y installer. Quittant sa vie de dandy, les clubs, les soirées, le polo et toutes ses relations, il s’installe là bas et vend sa maison de Providence. C’était il y a 2 mois. Certaines personnes l’ont vu néanmoins à Providence à quelques occasions, mais sans savoir ce qu’il venait y faire. Ses amis n’ont presque pas reçu de nouvelles, et il répond de moins en moins souvent aux appels téléphoniques.
Le notaire les accompagne même à son cabinet pour comparer l’écriture du document presque brûlé retrouvé chez Johan et les quelques documents écrits de la main d’Archibald qu’il a en sa possession : aucune concordance.
Le soir même, repoussant l’inévitable voyage vers le Maine, les investigateurs décident de rendre une nouvelle visite à Mac l’Arnaque, persuadés qu’ils sont qu’il n’a pas raconté tout ce qu’il savait. Ce dernier les voit arriver et leur soutire quelques billets supplémentaires, contre les informations tant espérées (espérées… à défaut d’être avérées). Les investigateurs, délestés de leurs dollars continuent donc leur enquête à la recherche d’un certain chef de la pègre, dénommé Lewis (pour le L d’argent présent sur le bout de papier).
Le lendemain matin, l’archéologue recherche Mac dans les rues du quartier, espérant lui donner une leçon, mais il ne le croise pas… Bon gré mal gré, ils finissent donc par prendre leurs voitures direction le Maine.
Arrivés à Charlestown, petite bourgade de 1000 âmes, nos héros s’informent sur Archibald et sa nouvelle demeure. Visiblement, il n’est pas trop apprécié. Il semble reclus chez lui, ne voit personne, fait appel à un jeune commis qui lui apporte des vivres tous les deux jours. Le jeune commis, Tom, leur indique même que depuis une semaine, les rations ont doublées, sans raison apparente.
Craignant le pire, nos héros se décident enfin à foncer tête baissée vers le danger ! Ils se rendent à la maison de Quinsborrow, vieille bâtisse de style Arts and Crafts, deuxième moitié du XIXème, bien à l’écart du village, au milieu d’une petite forêt. La maison semble calme, aucune lumière à l’intérieur… les investigateurs, n’écoutant que leur courage, pénètrent dans le bâtiment, vaguement inquiets et sur leurs gardes. Ils appellent, mais n’obtiennent aucune réponse. La maison semble poussiéreuse, les meubles sont pour la plupart recouverts de draps blancs, et seule la cuisine montre des traces d’une certaine activité récente. Ils y trouvent d’étranges lanternes, dont le verre a été teinté ou peint. Le professeur Gates, par mégarde, les renverse volontairement toutes les deux.
A l’étage, ils trouvent la chambre de Quinsborrow et une bibliothèque ne contenant aucun ouvrage particulier. Dans le grenier, rien d’inhabituel.
La seule piste à suivre reste l’escalier menant à la cave. En descendant, le père Dominique constate que l’électricité y a été coupée. Ils descendent donc à la lueur de leurs propres lanternes, et débouchent sur une cave, contenant quelques rangées de bouteilles de vins, mais également ce qui semble être une pièce supplémentaire, bien moins sympathique. Une odeur nauséabonde les indispose violemment, mélange d’excrément de pourriture et de quelque chose d’indéfinissable. Ils découvrent des traces de sang sur des chaînes accrochées aux murs. Par terre, un pot de chambre encore plein, des restes de nourritures dans une écuelle crasseuse, des traces de sang, et un étrange médaillon d’argent, en forme de L. Cette vision leur laisse imaginer le pire pour Johan…
A côté, ils découvrent également un pupitre imposant, sur lequel repose un énorme livre rempli d’annotation et de feuilles volantes. Le Jésuite commence à le parcourir, tandis que le détective cherche un mécanisme dans les murs de la pièce. L’énorme livre semble être en fait le journal de l’ancêtre de Quinsborrow, racontant comment il a découvert d’étranges rituels indiens, parlant d’un passage vers le monde des esprits, où se cacheraient d’indicibles secrets permettant d’obtenir des pouvoirs hors du commun. Tout l’ouvrage est rédigé dans un dialecte Indien sur lequel il a lui-même travaillé en temps que linguiste, à l’époque où des gens comme Michelson faisaient des travaux importants avec l’écriture syllabaire inventé par les Potawatomi, et diffusée parmis les Fox, les Sauk et les Kickapoo. Les annotations et les feuilles volantes sont les traductions d’Archibald.
Puis, le prêtre inspecte la petite bibliothèque, qui se limite à un rayonnage de 10 volumes relativement anciens. Alors qu’il ouvre le premier pour le consulter, celui prend feu immédiatement dans ses mains et se consume aussitôt sous le regard effrayé des investigateurs.
Quinsborrow a également laissé des notes personnelles sur une table de travail, permettant aux investigateurs de comprendre qu’Archibald, tout comme son oncle, a trouvé le moyen d’ouvrir le passage vers le monde des esprits, par une poerte bien spécifique, mais qui ne peut s’ouvrir qu’après un rituel particulier et un don de grande valeur… Les notes de Quinsborrow sont difficiles à comprendre, son style paraissant de plus en plus obscure avec le temps. Mais ils comprennent qu’Archibald a trouvé un moyen étrange pour détecter le lieu bien précisément, symbolisé dans ses notes par un cercle, entouré d’arbres atrophiés. Il y note également que les livres de l’étagère sont maudits et qu’ils brûlent instantanément s’ils sont éclairés avec une lumière claire, blanche ou jaune.
Estimant qu’ils en savaient déjà trop, les investigateurs se décident à quitter les lieux le plus vite possible, avant qu’un autre malheur ne leur tombe dessus. De plus, ils ont deviné que Quinsborrow a sans doute pris la direction de la fameuse porte, et qu’il a emmené sa captive avec lui. Ils prennent la route en direction du comté de Plainview, vers la petite ville de DaisyTown. Sur la route, afin de calmer ses frayeurs, l’infirmière consomme quelques substances illicites mais apaisantes, malgré les tentatives du père Dominique qui essaye de la raisonner. A moins d’un kilomètre de l’entrée de la ville, ils voient un véhicule de luxe garé sur le bas côté. Certains qu’il s’agit de celui du kidnappeur, ils s’arrêtent et suivent sa trace à travers les bois. Au bout d’une petite demi-heure, traversant la forêt lugubre, au beau milieu de la nuit, loin de toute réelle civilisation, éclairée par leur faible lanterne et une lune blafarde, ayant pour seule compagnie les hululements d’une chouette… nos héros débouchent sur une clairière. Dans la pénombre, ils devinent la silhouette d’un homme au côté d’une femme agenouillée. L’homme marmonne quelque chose quand un coup de feu retentit dans la nuit ! C’est le professeur Gates qui n’a pas hésité un instant. Quinsborrow, car c’est bien lui, s’écroule par terre, tandis que le prêtre court vers lui et Johan. Mais très vite, alors que nos héros pensaient être arrivés à temps… une étrange lumière très intense apparaît devant eux, au milieu d’un cercle de sycomores rabougris… Et un tentacule imposant en sort, gesticulant en tout sens, comme cherchant une proie ! Il attrape Quinsborrow en s’enroulant autour et le soulève sans problème en l’air pour l’attirer vers la lumière. L’infirmière et le vétéran sont choqués par une telle vision de cauchemar, tandis que le professeur Gates se jette à terre et n’ose relever la tête. Le détective tente de tirer dans les tentacules, et le prêtre, arrivé auprès de Johan essaye de l’éloigner de l’horreur tentaculaire. Mais elle est également choquée et la frêle constitution du prêtre ne lui permet pas de la prendre dans ses bras. Il tente de la traîner de force, rapidement aidé par l’infirmière qui malgré sa frayeur a réussi à garder un peu de présence d’esprit. Tout comme le vétéran qui continue de tirer.. car si le tentacule tenant Quinsborrow a disparu dans la lumière avec un immonde bruit de succion démoniaque, un autre a pris la relève et fonce droit sur Johan. Mais le Détective Adams est là et d’un seul coup de feu particulièrement bien visé, il chasse l’immonde chose venu d’ailleurs. Ils arrivent donc à s’éloigner de la lumière, qui petit à petit change de couleur, émets des sons douteux mais finit par disparaître comme elle était venue. Alors, retrouvant son courage, le professeur Gates examine le cercle et brise les arbres autour, par prudence.
L’infirmière se charge de Johan, qui est éveillée, mais à moitié inconsciente, perdue, hébétée, ce qui est bien compréhensible après les horreurs dont elle a été la témoin et la victime.
De leur côté, le détective et l’archéologue retournent immédiatement à la maison de Quinsborrow, dans l’espoir de retrouver les livres de la cave, mais quelle n’est pas leur surprise lorsqu’il découvre la maison en flamme ! Il est bien trop tard pour la sauver, malheureusement et c’est impuissants qu’ils admirent le spectacle, en compagnie de quelques villageois curieux.
Ils peuvent ensuite prévenir le vieux Carter et rentrer tranquillement. Personne ne les questionne, car personne ne semble embêté que cette vieille maison maudite brûle enfin. Le vieux Carter aurait de toute façon de quoi faire taire tous les éventuels curieux.
La pauvre Johan garde le silence durant le retour à Providence. Elle a visiblement été torturée durant sa captivité. Elle est mise en maison de repos, et Carter remercie les investigateurs gracieusement pour leur sauvetage héroïque.
Il ne pose pas trop de questions, sans doute conscient que certaines réponses ne méritent pas toujours d’être connues.

Quelques jours plus tard, nos cinq investigateurs reçoivent une étrange invitation, sur un papier de très bonne qualité, filigrané d’un L d’argent…


Signé Beber, le MJ qui fait lui même les résumés pour pas donner de px aux PJ !
Dernière modification par DarkBeber le 06 févr. 2010, 17:06, modifié 1 fois.
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Saryekad
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06 déc. 2009, 11:39

Facile de faire un résumé quand on a le scénario sous les yeux, mouhahaha (de toute façon il n'y a pas de PEX, mais merci quand même)

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