Alors qu'on était redescendu sur le plancher des vaches, du bruit dans un restaurant nous a attiré. C'était un cop... collèg... enfin, un comme Dee-Dee ! Vu la situation, il avait décidé de profiter et de prendre du bon temps à vider les réserves. Et c'était parti pour des tranches énormes de caviar, accompagnées de bouteilles de champagne : il se faisait une sacrée orgie solo d'un niveau qu'aucun de nous n'a jamais du approcher.
Mais il était bien décidé à continuer son banquet alors on est repartis.
Et alors qu'on avançait en groupe dans la ville vide, on a entendu un bruit de moteur. Après tout ce silence, c'était trop flippant, on s'est planqués derrière les bagnoles arrêtées, comme dans un mauvais film.
C'te taxi était chelou d'plusieurs façons : les vitres étaient fumées, et on n'arrivait pas à lire la plaque d'immatriculation, comme si elle était floue.
Il s'est arrêté moteur tournant à notre niveau et a ouvert la portière arrière. Avec les autres filles, on s'est approchées pour voir ce qu'il en était : rien sur la banquette et séparation avec l'avant fumée elle aussi. Là on a hésité, mais Dee-Dee a forcé le destin...
Il s'est approché discrétos par l'arrière et a tenté de crever un pneu, c'qui a rendu le taxi complètement berzingue : il est parti en trombe et a commencé à faire demi-tour plus loin, et vu les coups de moteur rageurs, c'était pas pour nous amener des roses ! Il a essayé de nous écraser, on a un peu paniqué mais finit par se réfugier dans un immeuble à l'étage, gros coup de stress !
Mais ça me semblait trop bizarre ce taxi qui réagissait comme un animal, à rôder et nous guetter. Il devait bien y avoir quelqu'un dedans, c'est trop con de se faire de se fâcher quand on est si peu nombreux. Bon, quand on était encore quelques millions, j'dis pas, rien à secouer d'se faire des ennemis. Mais là faut un peu se serrer les coudes, fraternité quoi !
Du coup, j'descens calmement et tente d'approcher tranquillement le taxi sans entourloupe, mais à peine que j'm'avance en plein jour qu'il me fonce dessus. C'est là qu'je sors les doigts du cul et l'évite sans trop de dommage tandis qu'il défonce la vitrine d'où j'sortais. Ok, y veut pas causer, j'vais pas persister : cassos !
P'tite course, comme quoi la survie est un sport complet, et j'retrouve les lascars qu'étaient restés au 1er étage. On déblatère un peu et la grosse conclusion, c'est qu'on va se tirer d'ici en évitant le taxi.
Les traversées de rues qui suivent sont nettement moins tranquilles qu'avant...
À vous la suite !