Résumé de l'histoire séance par séance

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Argonar
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Résumé de l'histoire séance par séance

01 nov. 2023, 20:58

Vu par Hervé (chevalier errant Bretonnien)
Notre histoire commence dans une auberge, alors qu'une tempête sévis à l'extérieure. Un homme encapuchonné entre, et raconte une histoire contre le git et le couvert.
Cette histoire commence en 2522, deux semaines après le passage de la vague du chaos; ce terrible événement appelé les tempête du Chaos … le nord de l’empire est ravagé. Après deux semaines passées ensemble, notre compagnie se trouve au cœur des montagnes grises, et viens de franchir la passe du croc de l'hiver.
(Luc est un chef génial)
Nous avons été engagés par le marchand Ludwig Helgass et nous devons apporter ses marchandises au monastère « de l’air ». C’est le premier chargement et le but est d'établir un commerce durablement avec le monastère, c’est la mission de Luc, notre (illustre) chef de caravane, un duelliste Bretonnien au verbe acerbe …
Il est pour cela accompagné de Doc Zebulon, un apothicaire Halfling, Ertanor le juste, un archer haut-elfe, de Lorhar Mars, un mage blanc au teint blafard et Hervé du Donnant un chevalier errant Bretonnien.
Arrivés au monastère nous sommes bizarrement attendus. Les gens nous reconnaissent … Nous ressemblons trait pour trait à un croquis d’une prédiction que l’on nous a montré. (Luc est le meilleur)
Dans la cour du monastère, il y a la statue d’un nain avec une équerre et un pendule. C’est Yazeran (mort il y a plus de 50 ans), il a grandement amélioré ce monastère. (Avant son arrivée c’était un tas de pierres …). C’est lui qui a prédit notre arrivée. Nous sommes destinés à sauver le monastère et l’empire … mais ces nous qui amènerons la menace …
Un ami de Yazeran habite à 3 jours d’ici. Il se nomme Bardrak Pierrefiable. (Luc nous guide)
Au monastère, notre concurrent direct Frederik Schwartz est déjà présent. Lui et ses hommes nous mettent des bâtons dans les roues (sabotage de nos fers à chevaux et tentative de coup de bâton à l’arrière de la tête lamentablement échouée …).
Nous apprenons qu'un groupe de bandits sévissait dans la région, il y a plus de 200ans. Ils se faisaient appeler les bandits au sang bleu. Adolphe Zwemer, un homme vétu d'une armures noires et magniant des haches à deux mains, en était le chef, il était accompagné de Benito .. et de Didier Coustel. Il y a 200 ans, une bataille a eu lieu non loin d’ici. Des bandits sont tous morts. (Luc a un charisme incroyable)
Nous partons voir l’ami de Yazeran et déposer la moitié de la cargaison à Frugelhofen.
Sur la route nous croisons deux nains Grumbli main de pierre et son neveu Talgrim … on échange quelques infos et à boire de mémoire … Pendant la nuit, nous voyons des éclaires dans un ciel sans nuage, venant du fond de la vallée du FrugelHorn.
Nous arrivons à 20h au village. Nous frappons chez le maire (Victor Brioche) qui nous accueille. Chez lui il y a Shaïr une chasseuse de prime elfe.
Chez les Papin il y a un Bretonnien (beaucoup plus banal que notre remarquable Luc !) du nom de Cecil de Verchumley …
Le village comporte 12 maisons, un moulin à eau … Nous allons dormir chez la veuve Leroux.
Demain il y’a la fête de la pierre.
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Re: Résumé de l'histoire séance par séance

03 déc. 2023, 13:33

Vu par Luc (le grand chef de l'expédition HELGASS) :

Très cher journal,
Arrivé en début de soirée à Frugelhoffen, Victor Brioche, le bourgmestre, nous convie le soir même à une soirée en l’honneur du jour de la Pierre qui aura lieu le jour suivant.

L’accueil fut agréable et courtois, la famille Brioche se mettant en quatre pour ses convives. Nous apprenons au travers d’une discussion avec ce cher Victor que la région vit une période relativement sombre. Une certaine Elteka rachèterait la plupart des demeures de la zone et aurait notamment acquis récemment la mine auprès de la confrérie Naine. Cette Elteka semblerait être originaire de Bogenhafen.

Durant la soirée, deux nains débarquent et installent une mauvaise ambiance en se gavant de bière, de nourriture et en n’omettant pas de manquer de respect à l’hôte et aux convives. La présence de notre bon Ertanor n’a fait que mettre de l’huile sur le feu et la présence d’un elfe n’a fait que les encourager à pousser la hache, si je puis dire, un peu plus loin. Selon Brioche, ils ne semblaient pas invité à la soirée. La soirée aurait pu mal se terminer, si je n’étais pas intervenu, encore une fois, pour sauver mes compagnons qui, rappelons le, sont surtout mes “employés”.
Outre leur manque cruel de savoir vivre, nous apprenons surtout que la mine aurait été vendue par Bardrak PierreFiable, justement celui que nous cherchons, et que les nains restants l’ont vraiment très mauvaise. Le prix de la vente serait d’une centaine de Couronnes … ce qui semble, même pour moi, vraiment peu pour une mine.
Ertanor en profite pour s’encanailler avec une Elfe présente à la soirée qui semblerait être la chasseuse de primes dont nous a parlé Brioche. Selon les retours d’Ertanor, qui semble complètement sous son charme, elle serait une haute elfe et noble de surcroît.
Selon son entrevue avec Ertanor, Elteka aurait tué son frère (Sillitus de Tharse) et elle chercherait à se venger. Ce que j’en pense c’est surtout que sa rapière me plait beaucoup et qu’il est hors de question que cette sublime lame se retrouve sans propriétaire si cette malheureuse venait à mourir lors de sa quête…

Durant la soirée, Lothar s’est encore inquiété. Je ne sais pas pourquoi Helgass m’a collé un gars comme ça. Selon les dires farfelus de ce magicien de foire, des “vents magiques” (probablement les flatulences d’un nain) ayant une prédominance vers la mort, se dirigeraient vers le nord … en direction de la mine des Nains.
Il en a même fait un malaise, ce qui a provoqué chez Ertanor un mauvais pressentiment … Peut-être était ce un relent de son très proche avenir dans la conquête de l’Elfe qu’il désire ahah ! Oui je sais, je suis taquin mon cher journal ! Les soirées de la cour me manquent …


Le Jour de la Pierre !
Nous avons dû nous lever tôt, ce qui fut plus facile pour certains que pour d’autres, pour assister à la procession qui a démarré aux premières lueurs du jour. C’était un moment très agréable pendant lequel nous avons participé à cette activité en déposant une pierre sur les cairns.
Durant la procession, j’ai enfin pu apercevoir ce Bretonnien qui était hébergé chez les Papin, un certain Cecil de Verchumley. Il semble être un marchand, mais ce que j’en vois c’est surtout quelqu’un qui se moque de ces bonnes gens et qui rit de leurs croyances. Nous apercevons également la famille Cassecoigne (?) et notamment sa femme atteinte d’une maladie qui était camouflée de la tête au pied à cause de sa maladie.
Peu après, la fête continue avec des activités pour les enfants. Madame Leroux semble tout de même inquiète de ne pas voir le jeune Léo, l’adolescent de la famille Papin. Et alors que nous échangions avec, Léo arrive en courant, aussi paniqué que s' il avait vu Zébulon en train de préparer une soupe de coins complètement nu … Pour l’avoir vécu, ça fait un choc !
Bref, le jeune Léo s’empresse de nous rejoindre et nous indique comme il peut (il semble attardé) qu’un Nain blessé se trouve sur la route qui mène à la mine. Nous nous précipitons vers la direction donnée par Léo pour trouver un nain percé de cinq flèches. Il n’était pas encore mort lorsque nous sommes arrivés et nous indique que la mine est attaquée par des squelettes. Il meurt dans les minutes qui suivent.

Bon, nous réfléchissons brièvement sur la situation et décidons de récupérer nos chevaux et la carriole pour aller voir ce qu’il se passe à la mine. Après tout, nous devons y retrouver le dénommé Bardrak et je voudrais éviter que notre mission finisse en eau de boudin.
La mine est relativement loin, à près de 3h du village à cheval.
Étonnamment, c’est un espèce de bidonville, installé en bord de mine, qui nous accueille. Nous leur rendons le corps du nain mort sur la route et demandons à nous entretenir avec leur chef. Ils le reconnaissent et nous amènent devant leur chef, Hargrim, équipé d’une armure et d’une hache à 2 mains. Juste derrière lui se présente un vieux nain affublé d’une canne et d’une longue barbe blanche qui nous sourit en nous voyant et qui semble même nous reconnaitre … Cher journal, ces séances d’hallucinations de groupe commencent à devenir étranges.
Le vieux nain nous dit qu’il nous attendait pour nous délivrer l’énigme permettant de récupérer un objet qu’il a appelé “La plume de tous les temps”.

La plume de tous les temps est cachée dans l’air,
Droit comme la justice,
A midi il marquera l’heure où vous pourrez la retrouver.

C’est à ce moment qu’un cor résonne, qu’un des nains à l’entrée du village crie pour signaler une attaque et qu’Hargrim abat sa hache pour décapiter Bardrak … Comme je te le dis, les nains devaient l’avoir mauvaise cette vente de mine à 100 Couronnes.
Sa seule erreur aurait été la suivante, lorsqu’il se tourna vers moi en me scandant “A ton tour” … Spoiler, il est mort … deux fois !
Mais pas de précipitation, alors que mes compagnons … pardon, mes employés … se jettent dans la bataille, je décide de dégainer mes deux pistolets ! Je décoche une, puis deux balles, ne lui faisant que peu de dommages. J’esquive miraculeusement un coup de hache qui aurait pu me faire perdre la tête, au premier sens du terme.
Je lui porte un coup à l’épaule au travers d’un défaut de l’armure qui le pique suffisamment pour lui faire comprendre qu’il va falloir prendre Luc de Valchevrière très au sérieux !
Durant l’échange, j’ai cru voir passer Hervé et son bouclier qui gêna quelque peu l’échange avec le Nain. Je me remets sur mes appuis, réalise une botte et lui transperce la gorge, lui arrachant un gargouilli immonde mais également très agréable … un coup de maître que je peaufine depuis de longues années ! Fin de la partie pour lui, me dis-je.
Reprenant mes esprits, j’engueule Hervé pour lui interdire de venir me gêner durant un duel. C’est sérieux un duel ! C’est à ce moment qu’il intervient pour me pousser avec son bouclier et me sauver la vie lorsque nous voyons un énorme crâne de squelettes atterrir à l’endroit même où je me trouvais quelques secondes auparavant.
Une belle personne ce Hervé, je saurais m’en souvenir !

Les combats continuent et Ertanor semble être en compétition avec Rogni, un nain tueur que nous avions rencontré au village et qui a souhaité nous accompagner pour la mine. Et suivant une incantation, les squelettes qui étaient tombés se relèvent. De notre côté, Hargrim revient d’entre les morts également (oui) et abat sa hache sur le bouclier d’Hervé. Je profite de sa confusion pour l’abattre une nouvelle fois et le décapite pour éviter de nous retrouver une nouvelle fois dans cette situation.
Lothar indique qu’il a repéré les vecteurs de magie permettant à un nécromant de contrôler les squelettes. Il l’indique à Ertanor et Rogni qui arrivent à tuer le dit nécromant. Les squelettes tombent tous inanimés d’un commun accord. Nous décidons de brûler tous les corps pour éviter que cela se reproduise et apercevons au loin des colonnes de fumée s’élever dans la direction des fermes. Cela nous prend une bonne heure et repartons en direction du village.

Sur place, nous prévenons Brioche et décidons d’organiser la fuite du village avant l’arrivée du gros de l’armée de squelettes. La fuite la plus sûre se fera via les canots.


C’est vraiment une catastrophe !
Nous avons réveillé le village à 5h du matin et avons commencé à organiser le départ. Ertanor alors en train de surveiller les environs aperçoit à vue d’elfe une armée de près de 100 ou 200 membres. Elle semble menée par un squelette portant une armure noire, montant un cheval également mort, et qui nous fait instantanément penser à Adolphe Zwemer, le chef des Bandits au sang bleu qui sévissait il y a quelques centaines d’années dans la région.

Nous poussons tout le monde à s’activer alors que commence à s’abattre des projectiles sur le village. Les maisons se font détruire et nous perdons pas moins de 6 villageois durant la fuite. Heureusement le reste du voyage se passe sans encombre et dure deux bonnes journées. Nous arrivons au monastère où nous avions décidé de nous réfugier. Nous demandons à parler aussitôt au Seigneur Guintrand et alors que l’on nous amène à lui, nous nous apercevons que nous traversons 3 étages de catacombes, remplies de tombes…
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Re: Résumé de l'histoire séance par séance

27 janv. 2024, 08:47

Vu par "Dok" Zébulon:
Vraiment une journée belle et bien remplie qui commence,
Arrivé à 6H au monastère, nous traversons les catacombes… remplies .. poursuivit par une armée de squelettes et un nécromancien fort peu amical.

Évidemment, nous escortons les villageois avec une armées aux fesses, donc l’accueil a laissé à désirer et La Balafre nous l’a reproché mais ça peut se comprendre.

L’objectif numéro 1 de la journée c’est « la Plume de tous les Temps »
La plume de tous les temps est cachée dans l’air,
Droit comme la justice,
A midi il marquera l’heure où vous pourrez la retrouver.

Bon la plume caché dans la forteresse de l’air, check,
Le poteau dédié à la déesse de la justice ou truc qui nous montrera, check,
maintenant il faut attendre 12H, pas besoin d‘une montre, j’ai mon estomac, c’est bien plus fiable.

Nous avons décidés de nous séparer pour mieux investiguer tout le sanctuaire.
Luc m’a raconté un échange qu’il a eu avec Norbert, un moine bien en chair et avec un embonpoint (le physique parfait quoi), qui se trouve être le chef des clefs, et donc le chef de la salle des coffres,
Norbert donc, a proposé à Luc de s’enfuir (avec les coffres parce que c’est le plus important) avec des ailes magiques cachées dans les combles. elles sont au nombres de 8.
Luc dans sa bravoure et parce qu’il savait que Hervé n’aurait pas pu laisser les innocents mourir a refusé.
Il a décidé d’envoyer bouler moine Norbert, décidé de l’encourager à remettre son contrat illégal qu’il avait conclut avec Frederick Schwarz sans l’accort de Sa Seigneurie Guintrand via des tartes dans sa tronche (pas des vraies tartes ne vous inquiétez pas), décidé de le déchirer devant ses yeux pour effacer toutes les preuves de ses malices, et décidé de faire avouer l’intéressé ses fautes à Sa Seigneurie.
Un chic type ce Luc, toujours et encore.
Une fois devant Guintrand, et en compagnie de Norbert, Frederick Schwartz trouva le moyen de rappliquer, ses émotions mi-figues mi-raisins et de faire pression sur le moine dodu (parfaite corpulence je vous dis!) , Mais Luc mis les pieds dans le plats, donna un bon pain, et força Norbert à ne pas raconter des salades devant le chef du monastère. (j’ai faim je crois). Guintrand admis même à notre duelliste qu’il « aimait bien sa manière de faire ».

Je me suis dirigé avec notre Nain vers une aide potentielle pour la bataille, un Prêtre d’Ulric, (Dieu des Batailles et de la Destruction ainsi que le Dieu des Loups) qui serai fort utile pour pour le puzzle de « comment bordel on va survivre contre une armée à 6 (5 car je compte pour du beurre) ». nous avons trouvé Odo( le moine) dans sa chambre, mais allongé sur son lit comme mort et la pièce entière remplie d’une étrange sensation. En touchant diverse objets tout était corrompu, jusqu’à ses draps, comme une odeur de fruit pourris, de chair en putrescence, une odeur de chaos quoi.
Rogni eu une vision (guidé toujours par ses pulsions suicidaires, (admirable je dis pas, surtout si il est devant moi), mais suicidaires) , le voyant affronter en combat singulier Torgoch, chef de la hache sanglante, portant à sa ceinture le crane d’Erain dont les orbites émettait une lueur rouge pourpre sang. Il semblerait également que le crane soit lié à notre plume magique. (J’ai une question cependant, de quel animal provient cette plume. Accessoirement, est ce que ça se mange?)
Suite à cette rencontre funeste je suis allé cherché notre mage qui s’écria comme une sirène « CHAOS ?!!? CHAOS PARTOUT ! » , le prêtre Odo alité à ensuite fondu et disparu dans l’air, et il semblerait que sont niveau de puissance soit selon les dire de Lothar « Over 9000: Le nécromant à coté c’est un chaton ». Donc, pas un bon type du coup?
En demandant qui était ce Odo, il semblerait qu’un Odo soit arrivé blessé et qu’il soit mort il y a 50 jour., donc c’est un tout petit peu non conforme à notre matinée. Il semblerai que la personne nous ayant indiqué la pièce n’existe pas et que la chambre en question, après vérification soit un placard à balai trop petit » mais tout va bien. Je crois ?


Plus tard j’ai cherché un deuxième personnage qui pourrai défendre le sanctuaire (en s’en fout, on est 6). un dénommé George, grabataire de profession et vieux comme un bon vin. Ancien Seigneurie du Lieu et Prêtre de la Mort, bien utile contre une armée de squelettes du coup. Connaissant les textes sacrée et les prière envers son Dieu contre la lie nécromantique.
Mais ne sachant plus si il a mangé, me confondant avec un serviteur, me faisant passer le balai. Et oubliant la conversation si elle dépasse 10 mots. Donc ça part très mais alors TRÈS MAL !
J’ai donc pris comme mission de l’accompagner pour bénir toutes les tombes des catacombes pour éviter que ne s’éveille des machins pas vivant, et des trucs qui ne mangent pas et que l’on ne peut pas manger. De vraie abomination de la nature.
J’ai découvert que de la gnôle et les spiritueux faisait merveille pour sa mémoire et j’ai donc servi de canne, ma taille étant parfaite, pour l’accompagner à travers cette matinée qui va être très longue.
Je l’ai entendu maugréer ses incantations que j’ai noté. Comme cette divine invocation « Mort, Putain, Franchement fait le! »
Je lui ai même préparé un petit remontant, un requinquant (drogue et produit de dopage en même temps ! mais ça il ne faut pas le dire) que j’ai dilué dans son verre(il ne faudrait pas le tuer) pour être sûr qu’il soit à son maximum.
Ça a été la goutte d’eau (de vie) qui lui manquait et il s’est souvenu qu’il avait déjà béni tout les morts et que, donc, ils ne devraient pas revenir à la non-vie.
Sûr ces entrerait arrivent les 2 Brutes de Schwartz armée d’épées faisant ma taille. Ils semblaient fort belliqueux (pour aucune raison je vous l’assure!). Et moi j’avais un couteau à ouvrir les huîtres.
Mais , ho grand sauveur, ho belle vie, Le Sage, Le Sagace , que dis-je, l’Opportun et le Vaillant George a semble t’il bénéficié de mon cocktail au maximum car il a juste apposé les mains sur les deux malandrins et a « envoyé leurs âmes dans les labyrinthes de la Frontière». J’ai pas tout compris mais vraiment un chic Type ce George, il mérite bien une lampée de plus, nous sommes copain comme cochons maintenant.
Moi j’ai faillit tombé dans les pommes mais lui il n’y est pas allé par le dos de la cuillère.
En tous cas ils n’avaient pas inventé le fils à couper le beurre ces deux andouilles là et ils ont fini comme les dindons de la farce. Et moi je vais pas faire la fine bouche si je reçois de l’aide. (J’ai très faim je crois. Ha oui c’est l’heure !! )

Quand vint Midi, nous étions tous dans la cour pour guetter le signe
Un rayon passa sous l’aisselle de la Statue de Yazerane, en un petit trou , et lorsque Rogni pris le fil à plomb de la statue, et mis la boule en travers du faisceau, un effet de prisme transforma la lumière et la dalle s’ouvrit, laissant apparaître une alcôve dans le piédestal,
Cela révéla 3 objets, Les chroniques de Yazerane lui même, un parchemin et la plume de tous les temps, dont la robe était Arc en Ciel, multicolore et surtout kaléidoscopiqueement mouvante le long du rachi de la plume, donc je crois pas que c'est une plume normale.
Dès le moment ou la trappe s’ouvrit, notre chevalier Bretonnien se mis à rayonné, il nous as fait une métamorphose à changer d’armure, d’armoirie , sans oublier la coiffure soyeuse et le maquillage pour avoir des yeux profond et pénétrant, une vraie peau de pêche. Doué le bonhomme. C’est comme les histoire de fille magicienne que j’ai pu entendre.
D’après lui, il s’ensuivit une conversation avec Sa Dame, qui l’adouba et tout le tralala, donc maintenant je l’appellerai « Sir Hervé Sir de Montmirail » ou quelque chose du genre.

Ne se présenta pas à notre réunion magico-stratégique : Norbert, Cécile de Valchevrière, Schwartz, ses 2 gardes(je me demande bien ce qui à pu leurs arriver), 4 moines et apparemment, après vérifications, les ailes et les coffres avaient disparu. C’est vraiment dommage.


Maintenant il faut parler du loup dans le poulailler, de la buse au dessus les lapin et même si je vais pas en faire un fromage, il faut pas se faire rouler dans la farine par quelqu'un qui raconte des salades. : Notre Mage et notre Chevalier ont tout deux touché la plume et entendu un prince démon démoniaque et Lothar est lui aussi un démon ? J’ai pas tout compris là.

Selon les dires de Hervé (il entend beaucoup de voix dans sa tête lui ces dernier temps, presque autant que Lothar c’est dire!)
Xanaroth, un prince démon allié à Muthoy, son frère ont échoué il y a 10000 à usurper la place de Tzeench, qui en guise de punition ou de clémence les a relâché sur terre, Muthoy incapable de blesser ou de tuer quinconce même indirectement et Xanaroth scindé dans 3 artefacts (la plume, le crane, et un 3eme bidule?) et ils ne pourront retrouver leur pouvoir et leur place que si l’un tue l’autre, ce qui résulterait en un prince démon ronchon libre dans le Vieux Monde. Donc pas un avenir radieux radieux quoi.
Xanaroth, Le Saltimbanque Coloré, Le Saboteur des Ames, Le Joueur de Flûtes, L’ Archéduque de la Destiné, dont sont Corps est née de Mortlieb, la Lune Chaotique (un peu long comme nom mais bon j’ai vu pire) Aurait donc reconnu en Lothar un Démon marqué de la Rune de Tzeench, mais dont l’âme est trop Pure, et dont les pouvoirs ne sont même pas à l’état de fœtus.
Ce ne sont que des dires rapporté et je ne sais rien mais c’est vrai que quand ils ont lâché la plumes Lothar avait l’air un peu chafouin.
Il a aussi laissé entendre que nous aurions à récupérer l’œuf et la coquille. (de quoi?)
Moi si il y a besoin je sais cuisiner les œufs, faire des omelettes, des œufs pochées sur des tartines mais c’est tout.

Je trouve que l’on a bien séparée les taches dans le groupes cependant.
En combattant on a : Le chef, Le Nain, l’Elfe, Le Chevalier, Le Mage qui est un démon et dont la destinées est d’être la cible de tous les tarée du coins qui a des pouvoir et des blessures étranges qui parle 18 langues différente et qui envoie des piliers de lumières dans le ciel tous les deux jours
Et en Non Combattant on a : Moi qui fait la cuisine, et ça me va parfaitement bien.

N’étant pas bête j’ai essayé de ne pas toucher la plume, l’enveloppant dans du linge pour la ranger dans le paquetage. Et ceci fait, la plume s’est téléportée dans ma main sans que je n’ai rien demandé et un voix sombré et enjouée a commencé à me parler, j’ai pas retenu ce qu’elle ma dit mais j’ai essayé de lâcher l’objet, sans succès. C’est vrai que ça donne de la légitimité au dire de Hervé, c’est plus que probable du coup.
Enfin arriva un Nuage Noir qui cacha le soleil, la plume se détacha de ma main pour se mettre à flotter puis à retomber, un éclair brisa le ciel, Une forme avec un chapeau pointu et une veste violette dont les coutures et la fermeture frontale été formé de patch de peau humaine nous annonça :
« Vous avez 1 heur pour m’apporter la Plume, sinon je commencerai le démantèlement systématique et pierre par pierre du Monastère »
Mais pourquoi fait-il toujours tomber sur des cons, des gens qui ne veulent pas discuter autour d’une bierre. Ça me dépasse.
Une journée qui finalement été une journée toute pourrie, vraiment , sur l’échelle des journée on peu faire mieux.
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Re: Résumé de l'histoire séance par séance

29 janv. 2024, 13:41

Vu par Rogni, le tueur nain :

A Luc de Valchevrière, grand meneur d’hommes, chef de l’expédition de la caravane commerciale, pour lequel le dévoué groupe s’est engagé à mener la mission à bien et à son terme pour faire honneur à son engagement et à sa mémoire, mort au combat par sa capacité extraordinaire à attirer les crânes des catapultes hurlantes sur lui ce qui n’est jamais très bon à moins d’avoir un chevalier protecteur comme Hervé du Donnant à ses côtés.
Henrich Kemmler (HK) vient de nous quitter en disparaissant dans un fracas tonitruant et seulement une heure nous reste avant que l’assaut soit mené par son armée. Pour tous, la tension est tellement palpable qu’elle en est presque physique. Seuls ceux qui suivent la voie de Grimnir en sont immunisés remplacée plutôt par l’excitation et l’impatience d’un dénouement possible tellement attendu et chéri pour l’Ultime combat face à un adversaire digne du paiement de sa dette d’honneur !
Certains préparent les défenses, d’autres prient ou encore se morfondent de peur. Différentes tactiques sont débattues : essayer d’attirer HK de façon plus isolée, aveuglé par sa suffisance et par son désir de posséder la Plume de tous les temps (la Plume), objet de toutes ses convoitises, en lui promettant de la lui donner ou bien défendre la ligne au niveau un portail à la sortie du pont.
Chacun présente ses arguments. En attendant la stratégie finale retenue, Dok m’accompagne pour me présenter la tombe fraîche d’Odo, grand prêtre d’Ulric mort récemment des suites de ses blessures occasionnées lors de la grande Guerre de la Fin des Temps contre Archaon. Près de celle-ci, on retrouve deux sbires de Friedrich Schwartz égorgés par une très fine lame caractéristique et peu courante que l’on retrouve exclusivement chez… mais cela ne nous regarde pas d’après le principal intéressé.
Notre situation critique rappelle à Lothar une similarité avec un évènement important de sa vie lorsqu’il était initié de Shallya. En toute humilité, il se met à prier et elle lui accorde sa bénédiction d’un voile lumineux ce qui allège sa peine mais aussi restaure le bouclier et les blessures ainsi que complète les armoiries de notre preux chevalier.
Je m’excuse devant Odo de devoir accomplir un tel acte mais dans ma vision prophétique lors de ma conversation avec son usurpateur (le frère de Xanaroth, Muthoy ? d’après Dok mais c’est écrit différemment dans mes notes avec mon perso), je me battais avec cette arme contre Torgosh, l’orque porteur du crâne d’Airain, second artefact emprisonnant une fraction de l’âme de Xanaroth. C’est une hache à 2 mains à un seul tranchant typique des cavaliers Loups d’Ulric qui me revigore dès sa prise en main.
Le plan est décidé : les hommes aptes à se battre doivent tenir le portail devant le pont car son étroitesse ne permet qu’à trois adversaires d’être de front ainsi réduisant à néant l’avantage surnuméraire du Seigneur des Liches. Ce n’est pas très glorieux mais il faut reconnaître que tactiquement, c’est certainement la meilleure des choses à faire, pour ceux qui veulent passer la nuit.
Chacun de nos fiers guerriers étant meilleur combattant qu’un simple squelette, nos devrions pouvoir venir à bout de la horde. Afin d’économiser notre énergie sachant que les morts-vivants ne fatiguent en revanche pas, un roulement sera instauré.
Pendant ce temps, Lothar bloquera l’accès à HK aux vents magiques avec ou sans l’aide de la Plume en fonction de la criticité de la situation car toute utilisation a un prix tandis que Grégor, grâce à sa puissante magie divine conférée par Morr, sanctuarise la zone de combat en empêchant les morts et les morts-vivants tombés de se relever.
Lothar sent que les vents s’agitent à un niveau extrême, les nuages s’amoncellent.
D’une attente interminable, l’heure finit par mourir (quelle chance elle a mais la mienne ne devrait pas tarder) et nous sentons le pont vibrer sous leurs pas…ils arrivent. HK, sûr de lui, sort des premiers rangs de son armée et tente de nous intimider. Profitant de cette occasion rêvée, Ertanor décoche un trait fulgurant qui fonce mortellement vers sa cible mais celui-ci est dévié magiquement au dernier instant à quelques centimètres de ce qui devrait rester de son cœur. J’avoue que c’est bien d’avoir une protection anti-elfe comme celle-ci.
D’un seul geste de son poing, HK explose le portail porteur de tous nos espoirs et projette en arrière ses défenseurs. Son armée en profite pour avancer et le premier contact se fait malgré tout en faveur des gardiens du monastère. Ça commence bien ! Voyant son armée s’enliser dans une première ligne qui tient bon, HK envoie Adolphe Zwemer (AZ) à l’armure de nuit et à la hache à 2 mains démesurée.
C’est le moment pour intervenir et faire face à ce terrible adversaire. Nous nous chargeons mutuellement et la première passe d’armes se finalise par un ex-aequo sans blessure. Quelques coups se succèdent et malgré une défense efficace, il me repousse d’un puissant coup de pied dans le torse afin de libérer le passage pour son armée et lui.
Notre chevalier de la Dame tient tant bien que mal la ligne de front avec les autres mais le surnombre, le poids de son armure et le stress de cette situation désespérée le fatigue à vive allure.
Dok se rapproche du pont pour jeter les feux grégeois et l’huile préparés avant l’assaut.
Pendant ce temps, Lothar canalise les vents mais ne parvient pas à dépasser le puissant contrôle de HK sur ceux-ci. Il en est même submergé et sa fatigue accumulée suite à son affrontement avec Xanaroth le fait chanceler.
Notre porteur de la Plume, Zébulon accoure vers Lothar pour l’aider à reprendre le dessus grâce à elle.
Avec sa hache impie luisante, AZ charge l’elfe qui ne parvient à esquiver le premier coup qui se dirige immanquablement vers sa gorge (un retour de karma certainement). Cependant, Shalïr Maindelune (SM), vive comme l’éclair parvient à repousser violement Ertanor juste avant non sans prendre le puissant coup à sa place sur son flanc. Au-delà d’une blessure probablement mortelle, un étrange liquide lui traverse le corps, comme vivante, pour se regrouper et former une masse visqueuse. Je me relève et charge ce puissant ennemi. Ertanor appelle Dok à l’aide et avec son courage légendaire, fuit la zone de combat en trainant la Haut Elfe tout un décochant un trait perdu en direction de son ancien agresseur.
Hervé peine de plus en plus face à la horde, la fin est peut-être proche.
Profitant des difficultés rencontrées, AZ décide de s’en prendre maintenant à notre chevalier mais ne parvient pas à ses fins car ma puissante attaque lui tranche nette sa jambe droite et il finit au sol et l’achève par un autre coup dans la poitrine qui transperce son armure : elle est vraiment bien cette hache !
HK apparaît au milieu de la mêlée, devant Zébulon, l’intime de lui donner la Plume qui, lui, prend immédiatement la bonne décision (pour lui mais on lui pardonnera) faisant appel à un de ses dons naturels, la fuite en notre direction. Alors HK agresse magiquement Grégor en suivant tranquille l’hafling. Lothar intervient pour aider le prêtre de Morr mais même en possession de l’artefact, certainement à cause du démoniaque marchandage que tente Xanaroth, notre mage blanc, écrasé
par les vents, sombre dans l’inconscience suivi de Gregor qui ne résiste non plus aux assauts mystiques.
Puisant dans ses dernières ressources et faisant appel à la Dame, le chevalier fait reculer les squelettes qui l’entourent. Il profite de ce court répit pour rallier et reformer les rangs de nos forces avant que nous ne soyons tous débordés.
Poursuivant son instinct habituel, pour ne pas dire réflexe, notre assassin elfe, euh, chasseur pardon, égorge Shalïr Maindelune dans ce qu’il qualifiera plus tard comme un acte de pitié mais personne n’est dupe évidemment comme pour cette histoire de masse visqueuse animée liée à la blessure par la hache. Pour se repentir, il jure de venger son frère et d’égorger (forcément venant de lui) Elteka tout en subtilisant la rapière runique de sa victime sous couvert qu’il la tuera avec (bien sûr seulement si elle dort, est immobilisée, mourante… comme d’habitude sinon c’est trop dangereux).
Je charge HK qui réussit à parer mon coup et me projette au sol par un puissant sort.
Notre apothicaire préféré donne de sa concoction revigorante à Lothar qui se réveille immédiatement et lance un sort sans effet sur HK.
A la grande surprise de tous, Grégor se relève à son tour comme possédé par une énergie (et un sérieux) que nous ne lui connaissions pas et arrive à immobiliser le nécromant à distance qui hurle de rage et de frustration.
Autant dire sans défense, une flèche d’Ertanor (évidemment comme d’habitude quand quelqu’un est immobilisé) blesse légèrement HK, je me relève lui assène un violent coup de hache qui pourrait couper un homme en deux, le magicien retourne les vents contre lui et l’ensemble des attaques le font se désagréger petit à petit pour disparaître non sans avoir le temps de nous jurer qu’il reviendra se venger. Les squelettes tombent tous une fois le Seigneur des Liches vaincu. Nous voilà sauvés mais moi sans avoir trouvé un adversaire valable pour m’accorder le salut.
Grégor tombe raide mort mais avec une expression de béatitude et de tranquillité dans son visage.
Dok se rue pour traiter les urgences, officiellement médicales mais en réalité pécuniaires en faisant les poches des blessés et des morts avant, une fois son forfait accompli, réellement aider les nécessiteux. C’est alors que l’on réalise, avec le plus grand des soulagements, que Luc n’a finalement été que commotionné et longuement sonné par les briques tombées sur lui lors d’un tir de catapulte hurlante. J’espère qu’il n’en a pas profité pour détrousser Luc au passage. Qu’aurait fait le reste du groupe sans leur leader même si j’avoue ne pas comprendre cette dépendance ? Il me tarde le duel d’Ertanor et de Luc, lui qui voulait absolument récupérer cette magnifique rapière.
Le chevalier et Lothar tombent de fatigue. Nous nous en sortons plutôt bien au niveau des pertes. Parmi les miens, seul un mort est à déplorer mais avec les honneurs après avoir été transpercé par plusieurs lances.
Nous restons trois jours sur place pour panser nos plaies et enquêter sur les pistes à notre disposition en exploitant les connaissances cartographiques de nos hôtes.
Nous nous renseignons :
- Sur la localisation de la cascade où Torgosh a été vu la dernière fois il y a 50 ans lorsqu’il était à la recherche de Yazerane. Elle est à trois- 4 jours de marche au sud. Cet évènement coïncide avec le pillage de la forteresse naine de Karaz Algar ? à proximité également par des orques et des gobelins. Tiens, tiens.
- Le lieu où la tempête magique s’est produite au début de l’apparition de l’armée de morts-vivants. Elle n’est pas loin de la mine de mon cousin.
- Où trouver des herbes pour des cataplasmes, onguents mais surtout pour la potion de Lothar
- Sur la prophétie et en particulier sur « l’œuf et la coquille ». Un ami du vénérable des lieux (Albrecht Zweistein l’érudit) de Middenheim pourrait nous être utile. Il nous rédige une lettre d’introduction.
- Nos deux princes démons préférés.
- Sur Elteka mais RAS malheureusement. Nous pensons que nous pourrions investiguer la mine de Bardrak et d’Hargrim pour peut-être trouver des indices.
- Sur comment ou bien où se débarrasser de la hache maudite. Sans réponse claire, nous la prenons et nous trouverons bien tôt ou tard un endroit adéquat à notre objectif.
Nus optons pour un départ vers la cascade du sud avec une caravane et les chevaux de ceux qui en possèdent (les fainéants) alors que les survivants nains (dont mon cousin à qui je confie la hache d’Hargrim) et humains du village de Frugelhoffen repartent vers la mine de Bardrak.
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Re: Résumé de l'histoire séance par séance

12 avr. 2024, 13:56

Vu par Lothar (Un mage au grand cœur, et surtout au cœur pur !):

Nous voilà prêt pour le départ. En m'assurant que nous n'oublions personne, j'aperçois notre Doc sortir du mess du temple.
J'ai d'abord cru à un détour afin de s'assurer qu'il ait de quoi faire son second petit déjeuné... Mais apparemment le grand prêtre, sa sainteté Dientrant, voulais le voir. L'affection et l'attention qu'il a porté au père George semble avoir payé, et il s'est vu offrir la loupe du prêtre de Mort. Un très beau geste selon moi, mais Zébulon m'expliqua qu'il s'agissait d'un objet magique afin de lire les différentes langues de ce monde. Un outil qui aurait pu m'aider lors de mes longues nuits de recherches lors de mon apprentissage. Sigh
Tous le monde étant enfin présent, nous nous mettons en route vers la cascade dépeinte sur la carte.
Le temps n'a malheureusement pas mis longtemps avant de se gâter. Deux jours sous cette pluie et me voilà avec de la fièvre. Je me console en me disant que même ce "brave" chevalier a fini dans le même état que moi.
Au milieu du troisième jour de voyage nous arrivons a l'intersection des deux rivières. Avant même de nous poser la question de ce que nous allions faire, un appel au secoure se fait entendre. Une attaque ? Une personne à l'article de la mort ? Non. C'est notre docteur préféré qui a prit peur à cause d'un... heu, "caca très gros" ?
Rogni nous indique que c'est un excrément d'orque.
Bon, je dois l'avouer ce n'est pas mon domaine d'expertise. Mais avec la présence d'un nain, plutôt qualifié dans la découpe de créature imposante de surcroit, je ne pense pas qu'il y ait de raison de s'alarmer comme Zébulon l'a fait. D'autant que les vent de semblent pas plus agités que cela.
Une chose attire mon attention toutefois, étrangement les vents magiques semblent tous s'orienter vers le sud. Etrange, c'est le mot, mais gérons les priorités dans l'ordre. Une sorte de chemin semble se dessiner dans la foret. Des branches coupé avec un outil coupant et large, et d'une largeur se rapprochant de celle d'une orque. La route semble toute tracée !

Rogni, fidèle à lui même, s'engage le premier. Nous le suivons tous à la recherche du refuge nain. Enfin a l'exception de Luc trop malade pour s'engagner dans l'exploration de caverne et Ertanor qu'on a laissé pour s'occuper de lui.
Maintenant que j'y pense, est-ce que c'est une bonne idée de laisser Luc seul avec lui ? J'ai confiance en ses capacitées de combat, mais... "Ho hey attendez moi !"
Après plusieurs minutes à grimper dans la foret le temps s'est enfin éclaircie. Enfin un rayon de soleil après toute cette pluie, un ciel dégager, l'odeur des sous-bois et les oiseaux qui chan... Tiens, aucun bruit d'oiseau ? Juste le clapotie de l'eau de la rivière pas loin et rien d'autre. C'est calme, très calme... Peut-être même trop calme si vous voulez mon avis.
En inspectant les sous-bois on fini par trouver des animaux mort avec des flèches. En questionnant mes compagnons du regard je vois "Sir" Hervé prit de nausé. Difficile de savoir si c'est à cause de l'état douteux des flèches ou à cause de la maladie. Rogni nous informe que cela ne correspond pas à l'habitude des orques. Le plaisir de la chasse ne semble pas les atteindre, enfin celui de la chasse aux animaux.
Nous continuons jusqu'au flanc de montagne, où nous trouvons l'entrée du refuge et le début du cours d'eau que nous entendions plus tôt. L'entrée semble plus ouvragé que je m'y attendais. Elle est quelques mètres en surplomb et de la taille d'un nain. Malheureusement cela veut dire qu'y accéder va être compliqué.
Cependant, c'est à ma grande surprise que j'ai découvert la persévérance dont pouvaient faire preuve mes compagnons. Devant mes yeux un surprenant numéro d'équilibriste entre un nain, un chevalier en armure et un halflin s'est mit en place. Hervé portant Rogni d'abord, Hervé portant Zébulon ensuite, Rogni portant Hervé enfin. Pirouette, galipette mais rien n'y fit. A chaque tentative, dans l'eau cela à fini. Alors que je luttais afin de retenir un rire, Zébulon se tourna vers moi et me demanda de faire une tentative à mon tour. Conscient de mes capacités et voulant éviter être d'avantage malade je m'excusais maladroitement, toujours à moitié hilare.
Il semble que le spectacle n'est pas égayé que ma journée. La voix du prince démon se fit entendre, ou plutôt son rire. La plume était là sur le sac de Zébulon. Après une courte joute verbale avec le doc la plume se mit à voltiger et à pointer une échelle menant à l'entrée. Un moment de blanc s'en suivi durant lequel nous avons échangé des regards interrogateur. Puis Rogni prit l'initiave et grimpa. La grotte semble sans danger.
Nous demandons donc a Rogni d'accrocher une corde que nous lui jetons. Les tentatives précédentes de monter ayant quelque peu refroidie Hervé et Zébulon. Un fois en haut nous remarquons des traces de sang noire, du sang d'orque, et décidons de l'ordre dans lequel nous allons entrer.
C'est donc Rogni, Hervé, Lothar et enfin Zébulon. N'y voyant rien dans ce tunnel, j'utilise mon bâton afin de projeter un peu de lumière.
Nous avons commencé l'exploration depuis même pas 5 min et nous voilà devant notre premier obstacle. Moi qui voulais éviter de me mouiller plus tôt je suis bien servi. Face à nous une herse éventré, un goblin transpercé et de l'EAU !
Le passage ressemble à un syphon remplit d'eau et aucun autre passage. Sigh On ressort la corde et s'engage dans le passage.
Une fois de l'autre côté, on fait quelques mètres et sur quoi on tombe ? De l'EAU ! C'est pas possible, on entre par les égouts ou quoi ?! Devant nous, un salle sur deux étages. La partie basse submergé à hauteur de genoux, et sur la partie haute une sorte de mezzanine en bois. Avec l'humidité qu'il y a ici, je vous pari qu'elle est vermoulu ...
Une poulie accroché sur le bord de l'avancée en bois semble être le seul moyen de monter. Rogni plus acrobate que jamais monte le premier. Pas de bruit ou de brute en vu. Il fait donc signe à Hervé de monter. Hélas, pendant qu'on aide Hervé à monter avec son armure un cri retenti dans le couloir du dessus. Avant même de voir ce qu'il se passe le poids d'Hervé se fait plus lourd, et un nain à longue barbe bascule et chute sur le côté de mon champs de vision. Le promontoire, vermoulu comme je m'y attendais, cède sous le poids et s'écrase sur le doc et moi. Au travers des débrits on voit une grosse masse sombre s'écraser en bas elle aussi.
Après être sorti d'en dessous des gravas, non sans quelques plaie et blessure, je compris ce qu'il venait de se passer. Un orques a attaqué Rogni, ce qui l'a fait basculer, puis le poids du chevalier et de cette énorme montagne de muscles a eu raison de la structure en bois pourri. Le seul point positif c'est que le promontoire, fortement courroucé, a planté la bête. Rogni dégoulinant d'eau tente de charger mais se fait soulever comme un nouveau né par la créature verte. C'est Hervé qui acheva l'orque d'une attaque bien placé.
Le doute me prend, où est passé le valeureux guerrier nain sur lequel reposais ma confiance ?
Avec un peu d'effort nous voilà tous en haut à côté des restes de la structure de bois. On aurait bien besoin de soin à cet instant, mais les vents de Hysh sont particulièrement faible dans cette caverne. Bon gré mal gré je récupère la plume démoniaque, et je sents alors qu'elle tremble tel une feuille morte. Le prince, si fière jusqu'à aujourd'hui, semble craidre les orques. D'après lui les orques travaille pour son frère, et la dent du démon serait au coup de Radzog l'un des lieutenant de Torgoch.
Les priorités étant ce qu'elles sont, nous laissons cette information pour plus tard et nous soignons.
Poursuivant part le chemin d'où venait l'orque, nous explorons maintenant des couloirs nain. Au fil des couloirs et après avoir fouillé quelques pièces nous entrons dans un chambre ressemblant à un bureau. En fouillant le secrétaire, nous trouvons un vieux coffre avec deux parchemins derrière. Des antiquités, c'est à peine si ils ne s'émiettent pas dans nos mains. Ne sachant pas lire les runes naine, c'est Zébulon qui aura la charge de décrypter ces documents. La loupe de ce cher George va trouver son utilité.
Une fois la fouille des tunnels nain terminé une question reste en suspend. Où sont passer les orques ? Mise à part celui dans ce que je considère être les égouts personne. Seraient-ils partis en chasse dehors ? C'est pendant que je me questionnais à se sujet que Rogni et Hervé ont trouvé un passage secret dans le bureau. Non loin de l'endroit qu'avait choisi Zebulon pour travailler sur les parchemins.
Revenant au côté de Zébulon et sans plus de discussion, je regardais notre nain et notre chevalier s'engager tête la première dans un passage qui suintait le mystère. La suite des évènements s'enchaina très vite. Je fis quelques pas pour me rapprocher du passage. J'entendis un hurlement, puis un cri guturale avant d'entendre Rogni rire aux éclats. Connaissant la personne, il n'y avait pas 36 raisons pour qu'il soit si joyeux. Je tourne alors mon regard vers Zébulon. Je le vit tenant les antiques parchemins dans une main et une torche dans l'autre. Sans une seconde de réflexion je me suis jeté sur lui, paniqué. En même temps Zébulon posa tout sur le secrétaire commença à fouiller dans son sac. Rassuré je passe la tête par le passage pour voir ce qu'il se passait.
Le nez a peine sorti de l'autre côté, une tête d'orque me passe devant le visage. Pas une tête accroché, non, non. Juste une tête. Regardant un peu plus loin, je vis un champ de bataille. Une pile de cadavre d'orque baignant dans le sang. Et sur cette montagne de corps, un nain hache à la main. Tel une statue de bronze ! Une aura conquérante en emanait, et une patine noire brillante la recouvrant. Ma facination s'interrompi quand je vis la statut bouger pour se jeter sur un autre orque, lui découpant l'épaule avec sa hache. Je vis alors également passer Hervé avant qu'il éventre un troisième orque. C'est en voyant les effusions de sang noire des orques que je compris que la "patine" était en faite le sang des ennemies de Rogni dans lequel il semblait nager.
Je senti alors notre doc me pousser et se faufiler dans le passage. Au moment de sortir de l'autre côté il se figea devant le spectacle. Le sentant fébrile je lui tapote le dos pour essayer de lui faire retrouver ses esprits. Pendant ce temps, le champs de bataille ne semblait pas se calmer. J'entendis comme des sons de cloches, des cris, des rires et... Se qui ressemblait à une orques femelle ? Bizarre, je n'ai pas souvenir que cela existait. Bon après, je le répète je ne suis pas un spécialiste des orques.
Une fois que le calme commence à revenir, et Zébulon "remit" de ses émotions, je m'engage dans le passage puis en sortant vis une ombre s'enfuir à l'autre bout de la pièce. Assez petite, qui ressemble à un gobelin je dirais. Voulant prévenir nos grands guerrier je braque mon regard dans leur direction et vis Rogni faire une pirouette, bien plus élégante que cette qu'il faisait à l'entrée du repère, avant de retomber et découper un orque en deux. Litérallement. Et a côté de lui, Hervé, décapitant la fameuse orque femelle d'un puissant et rapide coup d'épee. Le doute que j'avais eu plus tôt était maintenant complètement évanouie.
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Re: Résumé de l'histoire séance par séance

12 avr. 2024, 13:59

Extrait du journal Ertanor (Haut Elfe de son état)

Une nuit surnaturelle s'est déposée sur le groupe. Au cœur de l'obscurité, tandis que les autres sommeillent, Ertanor émerge de la grotte, en quête d'un souffle d'air pur. À l'orée de l'antre, il s'installe en tailleur, son arc reposant sur ses genoux, et dans la langue elfique, il murmure doucement :

« Je doute que mes paroles parviennent à tes oreilles à travers cette forêt ensorcelée, mais les récents jours ont été empreints de mille péripéties, et je brûle d'impatience de les partager avec toi...
Il y a deux lunes, le reste de notre compagnie nous rejoint, le noble et moi. Ils se hâtent de partager leurs exploits. Le nain semble toujours briller de par ses habiletés martiales et son audace inébranlable. Quant au tout petit, il nous relate sa rencontre avec un homme-arbre, évoquant une forêt empoisonnée où se dresse une étrange tour. Ces récits semblent en accord avec notre quête visant à retrouver le crâne démoniaque. Pendant que le reste du groupe s'enlise dans des querelles d'or aux raisons obscures, je décide qu'il est préférable d'explorer ce lieu maudit.

Nous entamons notre voyage en direction de cette forêt dont le nom s'estompe dans les souvenirs. À notre arrivée à une rivière, la frontière physique de la forêt, nous dressons un campement, car il semble que ces jeunes gens ne puissent résister à l'appel de la faim plus que quelques heures.
Je pars en quête de subsistance pour notre groupe, mais malgré mes dons exceptionnels, la faune se dérobe à mes sens. Ce lieu maudit semble chasser les créatures locales... une sombre révélation, tout comme les volutes de fumée que j'aperçois au loin dans les montagnes. C'est consternant, jamais une armée elfique ne serait visible de si loin... Quoi qu'il en soit, il semble qu'une force soit en traque de la plume démoniaque, et donc à notre poursuite.
Je partage mes trouvailles avec le reste du groupe, et le tout petit semble simplement contrarié car il ne pourra point s'abreuver de nourriture. Seuls l'appel du trésor et le banquet semblent captiver son esprit, et je me demande lequel de ces artifices attire le plus son âme. Je redoute que la plume n'exerce sur lui une influence grandissante, car il a eu l'audace de concocter un plat à base d'orque ! Oui, ô mon aimée, tu as bien entendu ! De l'orque ! Rien qu'à envisager ses crocs s'y enfoncer, mon cœur se serre d'horreur !
Après ce festin des abysses auquel je n’ai point touché, nous reprenons enfin notre route, longeant la rivière jusqu'à un lieu propice à la traversée. Ce n'est qu'au crépuscule que nous découvrons une antique barge, abandonnée depuis des temps immémoriaux. Les autres acquiescent à mon avis : il est plus sage d'attendre le matin pour pénétrer dans la forêt. Nous commençons donc à dresser notre campement pour la nuit lorsque soudain, nous remarquons que notre mage blafard tente de monter à bord sans mot dire. Ignorant nos appels, notre vaillant chevalier se hâte de le rejoindre pour le secourir. Sans doute pas préparé à une résistance de la part du mage, Hervé trébuche et tous deux tombent dans les eaux sombres.
En cet instant d'ombre, un immense serpent émerge des flots profonds, saisissant le mage pale par la jambe avant de le projeter violemment sur le rivage. Le sourd écho du crâne de l'homme rencontrant la terre me glace d'effroi. Le nain, quant à lui, semble trouver un étrange réconfort dans le défi que représente cette masse serpentiforme bien plus imposante que lui. Son coup de hache est déterminé, et le serpent s'enfuit, laissant derrière lui un fragment de sa queue et un nain contrarié.

Par miracle, le mage se relève, tandis que le tout petit s'empresse de récupérer le morceau de serpent pour en faire ripaille ... Ceux qui se sont approchés des eaux nous parlent d'une voix enchanteresse tentant de les attirer, expliquant ainsi le choix du mage de prendre le bac. J'ai également ressenti cette mélodie, mais tu sais bien que seule ta voix pouvait ensorceler mon âme. »
L'elfe soupire, reprenant son récit avec une touche de nostalgie :

« Le démon plume nous narre que cette œuvre perfide est l'œuvre de sa manticore, ces drakeides rouges aux pattes bleues se montrent plus astucieux que dans mes souvenirs. Il nous révèle aussi que la forêt renferme son armée, bien qu'elle ne doive point nous assaillir. Mais aussi certain que l'avarice des nains, la perfidie des démons est manifeste….
Je présume que tu pressens déjà les actions qui ont suivi... oui, un nouveau banquet... mais je dois confesser que le serpent fut une véritable extase. Le tout petit suscite de plus en plus mes inquiétudes, mais il se révèle être un authentique virtuose culinaire.
Sous le voile de la nuit, je veille toujours sur la troupe alors qu'ils se reposent, me demandant comment ces peuples persistent à vivre. Ils passent la moitié de la journée à sommeiller ou à se sustenter.
Enfin, alors que je demeure en sentinelle, mes yeux discernent le frémissement de la végétation environnante, se mouvant dans notre direction. Mais par la grâce des étoiles, elle n'ose franchir le seuil de notre feu, nous préservant ainsi de tout péril pour la nuit.
Aux premières lueurs de l'aube, j'éveille avec grâce et délicatesse le reste de la compagnie et nous entreprenons enfin de traverser la rivière. Une fois dans la forêt, nous progressons avec aisance pendant un temps, mais à mi-chemin de la tour, je remarque que toute la végétation est constituée de cristaux. C'est un spectacle enchanteur, chaque faisceau de lumière s'égare au contact de ces gemmes, éclatant en une symphonie de teintes flamboyantes. Mais tout comme nous sommes, magnifique et merveilleux, cette végétation est aussi dangereuse, tranchante comme la lame la plus fine forgée par nos maîtres forgerons.

Nous avançons donc avec une cadence plus lente, Hervé ouvrant la voie, brisant les cristaux de son bouclier pour nous offrir un passage, tandis que je ferme la marche, veillant sur Lulubelle, la splendide monture du chevalier. Dans les veines des ces nobles destriers, coule le sang des purs sangs elfique, ces créatures majestueuses et loyales, portant sur leur dos la lumière de la lune et la force des anciens chênes.
Nous atteignons enfin une clairière où se dessine une cicatrice sombre, telle une blessure infligée par les griffes de l'obscurité, s'étirant sur plusieurs longueurs de flèches en direction de la tour mystérieuse dressée au loin. De là où nous nous tenons, l'entrée d'une grotte se profile au sommet d'une colline.
Guidé par le feu de mon courage, je donne l'injonction au reste de la troupe de demeurer en arrière pour m’avancer seul, tel un éclat de lumière dans l'obscurité, vers ce trou béant maléfique. À mesure que je m'approche, les effluves nauséabonds qui s'en échappent emplissent mes sens, me rappelant le parfum délétère d'une étable souillée, là où nous avions fait halte autrefois près de Bordeleaux. »
À ce souvenir, un rire d'une pureté cristalline s'échappe d'Ertanor, comme le murmure d'une source fraîche dans la clarté du matin : « Nous nous étions juré de ne plus jamais nous aventurer dans de tels lieux... ainsi va la nature impure des humains, telle une rivière souillée par les remous de leurs vices.
Me voici donc, à l'entrée de l'antre sombre, où résonnent des échos gutturaux, semblables à des lamentations dissonantes dans la nuit. Et là, se déploie devant mes yeux une scène d'une noirceur encore plus profonde. Deux géants mi-humains, mi-taureaux, s'adonnent à une danse bestiale, dans les entrailles moites de cette grotte infâme.
Sans une once d'hésitation, et espérant effacer de ma mémoire l'image répugnante qui s'impose à moi, mes doigts agiles choisissent leur cible : la plus imposante des deux, dont la cuisse devient le réceptacle de ma flèche vengeresse. Son hurlement de douleur perce l'obscurité, mais je ne reste pas pour contempler le résultat de mon acte. Fuyant tel un éclair vers mes compagnons, je savoure la douce gratitude de retrouver des alliés dignes et efficaces, une vraie lueur de réconfort dans l'obscurité de la nuit.
Et une fois de plus, la fiabilité de nos compagnons s'est révélée juste et digne de louanges. Nos deux vaillants guerriers ont tenu tête à l'assaut de ces deux titans du chaos ! Si seulement tu avais pu voir la détermination avec laquelle Hervé a affronté l'assaut de cette bête ! Repoussé sur plusieurs brasses, il a pourtant résisté avec une force indomptable. Pendant ce temps, le noble saisit l'occasion pour décocher ses flèches de feu contre la bête avec ses pistolets. Bien que ces armes produisent un vacarme assourdissant et que leur poudre exhale une puanteur désagréable, leur efficacité n'est pas à contester.
Le nain, semblable à un roc indomptable, tranche habilement le destin de la femelle, s'appropriant ainsi un trophée funeste qui assombrira nos cœurs de son aura maléfique. Que les esprits veillent à ce qu'il ne souille pas notre compagnie avec cette sinistre parure…

Le tumulte du combat se dissipe tel un souffle de vent s'évanouissant dans les cieux infinis, laissant derrière lui une lueur calme et apaisante. En ces instants de quiétude retrouvée, le tout petit et moi-même nous empressons d'offrir notre assistance à Hervé, dont le corps porte encore les stigmates de l'affrontement, témoins muets de sa bravoure. Nos soins sont doux comme les caresses du vent dans les feuillages d'un bosquet tranquille, cherchant à apaiser les douleurs causées par le sang acide du minotaure.
Par la suite, nous nous aventurons au cœur de la grotte. Là, dans les profondeurs abyssales, se cache un coffre d'une taille colossale, semblable à un titan endormi, gardien silencieux des richesses enfouies dans les ténèbres. L'or scintille comme les étoiles dans un firmament nocturne, capturant les regards avides tels des phares dans la nuit.
Cependant, le plus étonnant reste le zèle du tout petit, dont l'ardeur pour l'or est semblable à celle d'un marin affrontant les vagues déchaînées pour atteindre une île mythique. Il plonge avec une fougue insensée dans les eaux profondes, tel un esprit aquatique guidé par la promesse de richesse. Même une de ses modestes chausses se métamorphose en un réceptacle improvisé, témoin muet de son acharnement à amasser le trésor caché dans les abysses.

Les querelles pour la répartition de l'or s'élèvent telles des tempêtes furieuses, agitant les esprits avides comme des feuilles dans la tourmente. Mais pour moi, ces disputes deviennent des murmures lointains, des échos évanescents alors que je suis perdus dans les courbes étranges de mes pensées.
Je me plonge alors dans les méandres de mes souvenirs, là où les rires cristallins résonnent comme des ruisseaux chantants dans une clairière ensoleillée. Je me remémore notre escapade dans cette étable aux parfums âcres, où nos esprits s'évadaient comme des oiseaux majestueux prenant leur envol vers des horizons lointains. Ces instants de communion avec toi, douce présence de lumière dans un monde obscur, étaient tels des phares dans la nuit, illuminant mon chemin dans les ténèbres de l'oubli.
Mais à présent, alors que je contemple ces querelles stériles pour des richesses éphémères, je réalise que la quiétude que je recherchais ne se trouve pas dans l'or scintillant, mais dans la douce harmonie de nos cœurs entrelacés. Et dans cette réalisation, une tristesse silencieuse s'installe, comme une brume matinale enveloppant mon être, me rappelant la douceur perdue de ton étreinte. »
Alors qu’une larme cristalline perle à l’orée de son œil Emeraude, Ertanor ajoute :

« Puis, comme un voile qui se lève sur le monde, mes pensées reviennent au présent, ramenant avec elles la conscience de la noirceur qui s'est abattue soudainement sur nous, comme une cape d'ombre déployée par les mains malfaisantes de la nuit. En effet le mage, pale comme la lune voilée, nous annonce l'arrivée subite de l'obscurité. En cet endroit qui semble être hors des lois du temps, rien ne surprend véritablement. Un nouveau camp fut dressé dans cette grotte infâme dont je serais le gardien d’une nuit…
Voilà, ma tendre, chaque pas m'éloigne davantage de ma quête initiale, mais trouver cette compagnie, aussi disparate soit-elle, réchauffe néanmoins mon cœur meurtrie d'une lueur d'espoir. Alors que les premiers rayons du soleil caressent timidement l'horizon, je sens que le moment est venu pour moi de reprendre ma destinée en main, dans l'espoir de te rejoindre bientôt, ma chère aimée. »
Avec la grâce d'une feuille glissant sur le vent nocturne, Ertanor se lève pour aller réveiller ses compagnons, prêt à affronter les épreuves à venir, guidé par la lueur naissante de l'aube et la promesse d'un avenir incertain.
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Re: Résumé de l'histoire séance par séance

13 mai 2024, 22:20

Vu par Oleg (Eclaireur Kislévite) :



2472

Torgosh était là ! Après d’âpres mois d'intense traque dans les montagnes nous avions acculé la bête près d'un grand cercle de mégalithes. Mes compagnons et moi pensions la victoire proche, je m'imaginais déjà ma lame enfoncée dans l'horrible gueule écumante de l'orc, arrachant ses immondes crocs à sa face porcine, comme un chasseur prend son trophée à la suite d'une grande battue. Et, comme à chaque fois que l'on est trop sûr de soi, les événements suivent leur cours sans se soucier de nos aspirations, nous entraînant sans faillir dans la spirale de la fatalité.

Nous vîmes une volée de flèches fondre sur nous, l'une d'elle vint se ficher dans la gorge du sorcier qui nous accompagnait, la zhizn' quitta ses yeux avant même qu'il eu pu prononcer de sort pour nous protéger. La panique gagnait nos rangs alors que les peaux vertes fondaient sur nous en hurlant d'une seule voix rauque et sèche un « WAAAAAAGH » qui résonnait comme un chant martial à travers la canopée. Notre chef ordonna la retraite vers la tour que nous avions vue en chemin mais je restais figé faisant face à notre cible comme dans l'espoir que la sud'ba allait me donner une occasion de terrasser le monstre. Et je le vis lever le bras gauche tout en le soutenant avec sa main droite à l'épaule, il parcourait les pierres du site ancien avec calme (autant qu'il en est possible pour un orc) alors qu'une bataille avait lieu à moins de cent coudées de lui. Puis des flammes l'enveloppèrent et il disparu non sans me lancer un dernier regard moqueur.

Une main se posa sur moi, Alfred, je détachai alors mon regard du cercle de pierres pour le poser sur mes compagnons en déroute. Je voyais des visages qui autrefois souriaient autour des feux de camps, désormais déformés dans la douleur, hurlants à la mort de mettre fin à leurs tourments, alors que les kikoup' avaient haché leurs armures et laisser s'écouler leur sang sur l'humus fumant de la clairière. Pris d'un nouvel élan je fuyais les mégalithes, rejoignant mon ami sur sa monture, en direction de la tour. Nous avons galopé un jour entier, suivis par la horde qui hurlait rageusement sur nos talons.

Trop peu d'entre nous avaient atteint les remparts et nous savions qu'il faudrait tenir là un siège, épaulés par une maigre garnison dont la plupart maniaient mieux la bêche et la houe que la lance et l'épée, nous avons préparé nos défenses avec le peu d’énergie qui nous animait encore, en vain...

Lorsque la horde arriva la tour trembla jusque dans ses antiques fondations, les cris gutturaux et bestiaux résonnaient en échos dans les sombres profondeurs des bois comme les voix de milliers de démons porcins scandant leurs hymnes de batailles impies. L'assaut fut brutal, la marée verte emportant avec elle mes camarades de fortune ne fut même pas arrêtée par les solides murailles. Le chant des kikoup' résonnait sur l'ancienne pierre de la tour sonnant le glas de notre malheureuse aventure alors que les peaux vertes s'enhardissaient du massacre qui les entourait. Mais le fracas des combat avaient réveillé un mal plus insidieux encore que les infâmes orcs, et un rugissement empli d'une profonde rage éclata au milieu des arbres. Les orcs hurlaient encore mais leurs voix ressemblaient désormais aux couinements des verrats faisant route vers l'abattoir. La bête monstrueuse avait dispersé la horde, et il ne restait plus que quelques poches d'affrontement dans le fortin. Alfred et moi combattions aux cotés de Serala, une elfe qui avait rejoint notre compagnie dans les montagnes, opposant une résistance farouche aux orcs qui voulaient encore en découdre. Un pan de mur éclata derrière nous et la bête écailleuse faucha mon ami, son corps partagé en deux par un violent coup de griffes. Un éclair jaune, le monde devint silencieux...



2522

Le groupe arrive au niveau de la tour, l'atmosphère est tendue, ils décident (non sans parier sur ses chances de survie) d'envoyer l'elfe en éclaireur. La compagnie reste sur ses gardes scrutant le ciel et la nuée de « corbeaux » qui semble se masser sur les hauteurs de la bâtisse en ruines. Ertanor avance avec prudence quand soudain, il aperçoit la silhouette massive d'un ours de pierre figé dans une posture féroce, se tenant sur ses patte arrières. Posant son regard aiguisé sur les alentours il remarque alors plusieurs figures, semblables à l'ours, des orcs et des hommes, comme si le temps les avait arrêtés en pleine bataille. La végétation et la terre qui recouvrait les statues indiquaient que ces armées de roche étaient là depuis de nombreuses années.

La sinistre tour se dressait maintenant à quelques mètres de lui, les murs brisés et les poutres vermoulues attestaient d'un grand savoir faire malgré l'état de délabrement avancé de la structure. En avançant dans la cour intérieure il est pris au nez par une odeur nauséabonde et ses yeux découvrent trois nouvelles statues ; un orc, une elfe et un kislévite, trônant au milieu d'un vaste charnier composé de nombreux ossements hétéroclites et d'armements que les éléments avaient malmenés. Son instinct lui hurle de prévenir ses compagnons, il vient de pénétrer dans l'antre d'une dangereuse créature.

A peine arrivés à son niveau, les aventuriers sentent le danger, se plaçant en posture de combat. Surgissant de derrière la tour, le monstre se révèle, bête reptilienne dotée de huit pattes griffues, la gueule dégoulinant d'une bave caustique. Avant même que le groupe n'agisse, l'énorme lézard jette un regard sur le nain, le transformant en une de ces statues de roches, ornant son macabre jardin d'un nouveau trophée. Hervé attrape le semi-homme dans un geste protecteur pour le soustraire au regard de la bête ; tandis qu'au dessus d'eux s'amassent de nombreux spectateurs, foule croassante venue se délecter du massacre qui aurait lieu dans cet antique fortin.
Le combat est rude, Luc et Ertanor tentent de blesser la créature à distance, mais leurs projectiles rendent le basilic fou de rage. L'énorme queue écailleuse frappe de plein fouet le chevalier qui bloque héroïquement le coup, fissurant son écu. Tandis que le noble Luc fait une pirouette pour ne pas être touché à son tour, l'elfe tente de saisir une occasion pour toucher le monstre. Pendant ce temps Doc, resté à l'écart de la mêlée tente de mettre son camarade nain à l'abri, l'effort pour le mouvoir est tel qu'il utilise son sac pour le transporter tant bien que mal. Lothar commence à incanter dans la panique pour seconder ses compagnons mais s'attire ce faisant l'ire de la créature qui, dans un élan de rage tourne ses crocs vers le mage ouvrant sa gueule béante pour le saisir dans ses mâchoires. Luc tire une salve de plomb sur le monstre, qui balaye le chevalier de sa queue, brisant son bouclier. C'est alors qu'une nouvelle détonation résonne et la bête expulse son dernier souffle, mortellement blessée. Rageusement Hervé tranche sa tête pour s'assurer de la fin de la créature.



Un craquement, lentement la gangue de pierre qui me retenait prisonnier se fissurait, je pus à nouveau sentir l'air frais caresser ma chair. Une odeur de sang me monta aux narines, et à mesure que je m'éveille mes souvenirs reviennent. Der'mo ! Les orcs ! Me libérant des éclats de roches je me préparais à reprendre le combat. Et mon regard se posa sur une scène troublante, un halfling était en train de suriner un orc, perçant sauvagement sa gorge alors que celui ci visiblement retenu dans la pierre agonisait impuissant.
Je remarquai alors que tout avait changé autour de moi, la tour n'était plus qu'un amas de pierre envahie d'une végétation sinistre. Je me précipitai à la recherche du corps disloqué de mon ami mais je ne trouvais que sa main squelettique, reconnaissable uniquement grâce à la chevalière ornée d'une tête de loup en ivoire qu'Alfred avait reçu du grand temple d'Ulric. Je pris le bijou et l'attachai autour de mon cou en souvenir de mon frère, mir yego razumu.
J'ai enfin rejoint le groupe qui m'a délivré de ma prison de pierre, ils semblaient tout juste sortis d'un affrontement terrible au vu de l'état de leurs tenues et paraissaient méfiants à mon égard. J'ai alors rencontré Ertanor, Rogni, Lothar et Doc qui m'offrirent à boire et un peu de nourriture, je leur ai raconté comment j'étais arrivé ici. Pendant qu'ils se sont présentés et qu'ils m'expliquaient la raison de leur présence à la tour, j'ai réalisé que cinquante hivers avaient passés et que le monde tel que je le connaissait avait bien changé. Sans doute ne reverrais-je jamais les cols enneigés du Kislev et ma douce Helga devait certainement ne plus être de ce monde à l'heure qu'il est. J'ai pris sur moi pour réprimer mon chagrin car désormais je n'avais plus rien à perdre et cela me donna une force nouvelle. Mes nouveaux compagnons étant eux aussi à la recherche de Torgosh je décidai de me joindre à eux, leur proposant mes services d'éclaireur.
Depuis la tour nous entendîmes l'appel désespéré d'une ourse, en réponse à ces appels le cri plaintif d'un ourson résonna dans les bois. Peu après le reste du groupe arriva à la tour et je fis la connaissance de Luc, un noble arrogant mais sympathique visiblement leader de cette étrange compagnie et Hervé, un chevalier bretonnien à l'air calme et rassurant. Ils avaient apparemment permis à l'ourse prisonnière de la même malédiction que moi de retrouver son petit. Je ne saurais dire exactement pourquoi mais cela me rassura un peu, après tout des hommes amis de la nature avaient sûrement bon fond.

Après un court repos nous décidâmes d'explorer la tour, le mage disparut devant moi pour se retrouver à l'étage et le reste du groupe suivit en escaladant les parois usées à l'aide de grappins. Arrivés dans une grande pièce à l'odeur insoutenable dont les murs étaient presque entièrement recouverts de graffitis obscènes, nous retrouvâmes un mot griffonné par l'orc que nous recherchions. Cela nous conforta dans l'idée qu'il y aurait certainement des indices importants pour notre quête à l’intérieur de ces ruines. A cet étage nous ne trouvâmes rien hormis une vielle herse de bois pourrie qui donnait accès à des oubliettes et un escalier menant aux niveaux supérieurs.
Ertanor et moi avions décidé de partir en éclaireur pour explorer l'étage suivant et nous débouchâmes sur une chambre aux murs et aux meubles souillés par les peaux vertes. Ces pridurok avaient la faculté surprenante de détériorer leur environnement pour lui donner l'aspect et l'odeur même de leurs congénères, peut être était-ce là une forme d'art que seul les orcs pouvaient comprendre. Perdu dans mes pensées, je ne faisais plus attention au sol vermoulu qui se tenait sous moi, le plancher se mit à craquer et je manquais de tomber dans le vide. Les débris tombèrent brutalement devant le reste du groupe qui se lança alors dans un débat animé sur la solidité des poutres. Alors que je me remettais sur pied, j'entrepris de sécuriser le passage à l'aide d'une corde afin d'éviter aux plus lourds d'entre nous de finir en goulash. Une fois tout le monde passé nous continuâmes vers une porte qui semblait donner sur les remparts. Hervé prenant les devants entrouvrit la porte, là dehors les étranges oiseaux se rassemblaient en une immense nuée qui couvrait presque intégralement le pavement usé de l'ancien chemin de ronde. Ils avaient apparemment formé des nids dans lesquels brillaient divers objets.

C'est alors que j'assistai à une scène fort étrange, le halfling ; que je soupçonnais déjà d'abuser de ces plantes qui vous embrouillent l'esprit, se mit à converser tout seul. Il semblait se disputer avec une plume invisible. Bezumiye ! J'entendis soudain une voix insidieuse dans ma tête « Je suis à toi » , à ces mots j'ai ressenti un froid s'insinuer en moi ; comme le dernier baiser de givre dans les montagnes du nord, celui qui annonce l'arrivée des norses à chaque printemps. Décontenancé, j'interrogeais le groupe sur ce qu'il venait de m'arriver. Le halfling dérangé me tint un discours sommaire sur le fait qu'ils œuvraient avec un démon contre un autre démon, que ma quête de Torgosh m'avait été donnée par l'engeance du chaos qu'ils tentaient de vaincre et qu'ils allaient sauver le monde avec leur mage semi-démon et leur plume qui parle. Rien que ça ! Je pris note d'éviter de m'approcher des préparations alchimiques douteuses de notre ami court sur pattes. Mais résolu à prendre ma revanche sur les orcs je n'avais d'autre choix que de collaborer avec cette étrange compagnie. La sensation de malaise m'a quitté quand le semi-homme a prié la plume de revenir à lui, il a ensuite commencé la préparation d'une mixture immonde dont il a enduit sa tenue. Griaznyy, je dus retenir mon souffle pour éviter que l'odeur malsaine ne me retourne l'estomac.

Doc, couvert de son mucus malodorant, et Hervé, en armure rutilante, formaient un duo presque comique lorsqu'ils tentèrent une sortie sur les remparts, l'un incarnant l'exact opposé de ce qu'était l'autre. Pendant un instant j'en venais à oublier notre situation, je me suis même fendu d'un sourire alors que Luc et Ertanor pariaient sur les chances de survie de leurs camarades.
Sur les remparts le binôme s’arrêta au niveaux des nids, toujours sous le regard inquisiteur de ces oiseaux de malheur ; le halfling se pencha pour ramasser quelque chose, ce qui fit s'agiter la nuée autour d'eux. Mais apparemment poussé par la cupidité Doc continua sa prospection faisant fi du danger qui le menaçait, soudainement les volatiles se mirent à attaquer de concert, formant des vagues de plumes, de griffes et de becs acérés. C'est alors que nous avons tiré sur la corde pour ramener le duo vers l'intérieur, ce maudit halfling tirait dans le sens opposé pour atteindre plus de nids ; heureusement grâce à nos efforts conjoints nous n'avons senti qu'une légère résistance et bien vite les deux explorateurs avaient rejoins la sécurité toute relative des murs de la tour. Une fois à l'intérieur, le nabot suicidaire nous a dévoilé un parchemin écrit de la main d'un capitaine de Torgosh. Cet écrit, si on peut employer ces termes pour des orcs, expliquait comment utiliser le cercle de pierre, celui là même qui avait permis à Torgosh de m'échapper il y a cinquante ans. J'expliquai donc au groupe que j'avais déjà vu ces pierres et que je saurais les utiliser pour ouvrir le passage.

Notre exploration des ruines nous amena ensuite à découvrir une cachette sous le grand escalier de pierre, à l'intérieur nous trouvâmes les corps enlacés d'un homme et d'une femme portant des habits de soie, derniers vestiges sans doute, des habitants de la tour avant tout ces malheurs. Le chevalier s'empara d'une grande épée qui gisait près d'eux. Cette lame était d'une qualité surprenante, elle paraissait extrêmement légère et son fil brillait d'une lumière surnaturelle. Rogni reconnu là l’œuvre de son peuple, une lame spectrale capable de passer au travers des armures et de n'endommager que la chair. Un cadeau fait aux hommes par les royaumes sous les montagnes.

Une fois notre recherche terminée nous avons décidé de dresser un campement pour la nuit. J'ai pu mettre mes enseignements à contribution et ai aidé mes nouveaux compagnons pour le bivouac. Une fois le camp établi, j'ai décidé de faire quelques passes d'armes avec Hervé qui s'avéra être un bretteur de talent. Notre entraînement fut interrompu par le halfling qui, pendant que nous étions affairés, avait préparé le repas. D'abord suspicieux vis à vis de l'énergumène, le reste du groupe me rassura sur les compétences culinaires du semi-homme. En effet, sa cuisine était à la hauteur de sa réputation et a redonné des forces à mon corps, durement sollicité lors de cette rude journée. Une atmosphère de détente régnait sur le camp et les éclats de rires résonnèrent lorsque Luc se mit à parier sur le fait que Rogni allait manger la chair du lézard nauséabond qu'ils avaient abattu. Pour un nain suicidaire, celui ci avait néanmoins de la jugeote et refusa de goûter la créature.
Dans la soirée les membres de la compagnie me contèrent leurs déboires et comment ils en était arrivés là. J’eus bien de la peine à comprendre leurs histoires de démons mais après tout, j'étais bien resté cinquante ans dans ma geôle minérale et le monde avait bien changé depuis. Après avoir autant discuté les gorges étaient sèches, Doc ouvrit donc une bouteille qu'il gardait dans son énorme sac. Shlyukha ! Le breuvage était délicieux ! J'ai passé le reste de la soirée à boire avec mes nouveaux compagnons commençant à créer des liens, j'ai pris conscience que dans ce groupe hétéroclite je pouvais trouver ma place et cela me réconforta quelque peu.

Au matin, le mage exerça sur nous ses sortilèges pour nous éviter les malheureux inconvénients de l'alcool. Nous avons donc pris la route vers le cercle de pierre, j'estimais que cela nous prendrait sûrement deux jours pour y arriver, peut être plus en fonction des changement du terrain après toutes ces années. Prenant les devants, je découvris peu à peu la végétation sinistre qui nous entourait, des plantes aux reflets irisés et aux feuilles tranchantes comme des rasoir, le monde autour de nous était malade, je le sentais.
Nous débouchâmes aux alentours de midi sur une immense clairière à l'atmosphère malsaine, dépourvue de végétation, elle dégageait une aura presque irréelle. D'un commun accord, le groupe avait décidé de contourner la plaine maudite. Après quelques temps de marche, le sol se mit à trembler prenant au dépourvu toute la compagnie, qui vit avec stupeur la totalité de la clairière s'élever à plusieurs coudées du sol. Au centre du cataclysme, un éclat verdâtre et flamboyant, attira notre regard vers un immense éclat de roche à la lumière acide. Lothar qui était un érudit, reconnu l'étrange matière et expliqua au groupe qu'il s'agissait de malepierre, incarnation matérielle du chaos. Soudainement, la clairière s'abaissa, voilant à nouveau aux yeux du monde son horrible secret. Reprenant nos esprits, nous continuâmes notre route.

En progressant dans la végétation aux reflets hypnotiques, j'eus presque la sensation de voir les buissons s'animer. Je fis quelques pas et senti ma jambe se figer. Une plante s'était fermement resserrée au niveau de mon mollet, m'attirant lentement vers elle. Dans un geste de défense, je tentai de me libérer à l'aide de ma lance mais le pernicieux végétal se saisit également de mon arme me laissant à sa merci. Cela aurait été la fin de mon aventure si le redoutable tueur nain n'avait pas risqué sa vie pour trancher les excroissances qui me retenaient. En me dégageant, je vis avec horreur que plusieurs de ces plantes grouillaient autour de nous. Maintenant alertés du danger, nous avons avancé prudemment jusqu'à trouver un terrain suffisamment dégagé pour y passer la nuit.

Malgré les difficultés de la journée, nous avons pu dormir paisiblement jusqu'au matin. À mon réveil, je me suis senti nauséeux et étrangement étourdi, sensation certainement causée par l'aura délétère de ce lieu. Le mage prononça alors quelques mots et le groupe fut baigné dans une lumière curatrice qui estompa mon mal instantanément. Remis sur pieds, j'entamais les dernières heures de route le cœur serré. Chacun de mes pas me rappelant la dernière fois que j'avais parcouru ces bois, notre retraite effrénée, la lutte acharnée pour la survie alors que tout semblait perdu. Posant un regard sur mes nouveaux camarades, je fus pris d'une ferme résolution, j'allais venger mes compagnons tombés. Nous arrivions en vue du cercle mégalithique quand j’aperçus des ossements au sol, nous nous trouvions au beau milieu du chant de bataille ou nous avions autrefois été surpris par les forces peaux vertes. Je n'eus pas le temps de réfléchir au passé car, derrière moi Rogni hurla. Des squelettes massifs, aux proportions orcoïdes, armés de kikoup' rouillés se jetèrent sur nous. Dans une crise de violence sans retenue le nain faucha brutalement un premier ennemi, dispersant ses os sur le sol des bois alors que ce dernier tentait un coup de taille prodigieux. Un autre arriva et, avec une agilité surhumaine le Dawi vint à sa rencontre pour le frapper violemment de son arme. Le spectacle était éblouissant et j'aurais pu observer la danse guerrière pendant des heures si je n'avais pas eu mon propre adversaire à combattre, je parvins à lui porter un coup tout en me rangeant aux cotés de Rogni et d'Hervé pour contenir le flot de morts-vivants. Hervé bien que se battant de toutes ses forces était handicapé par l'état de son bouclier et finit par se faire toucher. Nous étions encerclés. C'est alors que Lothar se remémora que les sites sacrés comme le cercle de pierre interdisaient le passage des non-morts sur leur terres. Nous décidâmes de nous y replier. Ma survie à cet instant n'était due qu'à la présence du nain qui tranchait les orcs dans la mêlée, je vis que le reste du groupe avait réussi à s'en tirer.

Du fond de ma mémoire je tentais de me remémorer les gestes exacts qui avaient permis à Torgosh d'ouvrir le passage pour enter dans le cœur du site. Lentement, j'ai posé ma main droite sur mon épaule opposée tout en levant mon bras gauche vers les les pierres, pas à pas j'ai longé les pierres en suivant les points cardinaux. Les flammes apparurent devant nous. J'entendais les autres débattre de qui devrait pénétrer le site le premier. Mais moi, je me rappelais de l'affreux sourire de l'orc et la colère faisait battre mon cœur au rythme d'un tambour de guerre. Alors, sans réfléchir, je suis entré dans les flammes. Je me suis senti comme happé par une force mystérieuse, me retrouvant projeté dans une vaste salle. La faible lueur qui me permettait de voir autour de moi émanait d'une constellation de pierres luminescentes qui étaient disposées de manière analogue aux pierres dressées à l’extérieur. Rapidement les membres de groupes m'ont rejoint dans la pièce et je pus discerner dans leurs regards que chacun désirait la même chose, tuer de l'orc.
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Argonar
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Re: Résumé de l'histoire séance par séance

09 août 2024, 19:22

Vu par Hervé (Chevalier Bretonnien) :

Ma Dame,
Protège-moi,
Je suis ton messager, ton enfant, un Bretonnien.
J’ai besoin de ta protection pour achever ma Quête.
Ne laisse pas un des tes enfants périr face au Chaos.
Aie confiance en moi comme je crois en toi,.
Je sais que la lame spectrale est un don de ta part pour occire le Chaos.
Endurcie mon armure pour que les lames de mes adversaires se brisent sur elle.
Rends chaque pièce de mon armure aussi dure que le granit des côtes de Kerel.
Fais de mon bouclier le rempart contre le Chaos.
Donne-moi la résistance nécessaire pour protéger mes amis en ce lieu maudit.
Et … et protège la Bretonnie en ces temps sombres.
Je me relève et nous passons au travers de la flamme bleue afin de rejoindre Oleg qui est passé le premier.
Le portail magique nous amène dans une pièce sombre … L’odeur de cet endroit est ignoble, cela sent le
moisi et l’humidité, il doit faire dix degrés et les interstices de mon armure me le font ressentir. La pièce
dans laquelle nous arrivons est Immense. Elle mesure au bas mot quinze mètres de long et doit en faire dix
de large. Elle est taillée au cordeau, c’est assurément de manufacture naine. Fait étrange, j’ai eu le temps
de me faire cette réflexion avant même d’avoir entendu Rogni vanter les mérites architecturaux de son
peuple, mais passons. Au plafond, la nuit étoilée, des nuages et la lumière de la lune … et les pieds
d’innombrables squelettes qui nous faisaient face quelques minutes auparavant. L’armée au complet
au-dessus de nos têtes.
“Nous voient-ils ?” demande-je.
“Je pense qu’on le saurait” me répond Luc.
Au fond de la pièce je distingue comme des racines et au centre de la salle immense il y a un autel, le
même qu’à l'extérieur mais sans la flamme bleue. Côté stratégie je compte six entrées, dont deux moins
bien taillées et ça Rogni nous l’a bien fait remarquer ! Un détail me paraît important, il n’y a pas de
poussière au sol, cela veut probablement dire qu’il y a eu du mouvement récent dans ce lieu.
Soudain, un bruit sourd vient briser le silence pesant … j'entends un bruit de parade et j'aperçois Oleg parer
un coup d’un squelette orc ! Ce Kislevite est doté de sacrés réflexes ! Les fers des haches du guerrier
squelette peau-verte tombent au sol.
Nous sommes repérés.
Je distingue d’autres squelettes orcs.
Ils sont cinq, non, sept ou plutôt une dizaine, voire plus.
Tout s’accélère.
Je me mets entre le danger et mes camarades.
Ma Dame, j’espère que tu as entendu ma prière.
La tension monte.
Le combat peut commencer.
Quelques pas derrière moi je vois Luc, une potion de Doc’ dans la main, en train de léviter. À peine le temps
de héler Zébulon, notre chef d’expédition se cogne violemment contre le plafond et retombe au sol,
évanoui. Ce n’est vraiment pas le temps de se tromper de potion, les balles de mon compatriote nous
seront utiles ici ! Un regard furtif devant moi, un regard en arrière sur Luc et je comprends que ce dernier
sera probablement hors combat.
A peine le temps de reprendre mes esprits que j’entends le tueur nain charger le squelette qui avait osé
attaquer notre nouveau compagnon. Les deux coups du Dawi auraient dû éventrer un troll … seulement le
squelette visé n’a pas bougé d’un iota.
Le combat s’annonce ardu.
Le Kislevite enchaine avec son cimeterre, vise les cervicales du squelette, le touche et le fait reculer de
quelques pas.
Vérifiant mes positions et une éventuelle attaque surprise je vois Lothar l’air totalement perdu, ailleurs,
comme s’il assistait à une scène incroyable. Je le sentais terrifié. Faites que cela fasse partie d’une de ces
incantations …
Venant de derrière moi, une flèche vient frôler un squelette qui s'approche de nous. Ertanor ?
Voyant Oleg en mauvaise posture, je décide de charger l’ennemi qui lui fait face. Le squelette se brise en
morceaux sous ma charge de bouclier ! Mais déjà deux de ces créatures fondent sur moi.
Sur ma gauche je distingue Doc qui fuit un lancier squelette … Aucune esquive, vraiment une fuite dans les
règles de l’art.
Souhaitant une mort plus glorieuse que contre un tas d’os animé, je distingue Rogni qui esquive les deux
squelettes sur lui d’un magnifique jeu de jambe et de corps. Quant à Oleg, il prend un coup d’épée au
niveau de la tête et ne le pare pas susamment. Le bougre se relève mais a le visage en sang et paraît
sonné.
Un de ces squelettes parvient à me toucher aux côtes, mon bouclier m’a probablement sauvé la vie …
“Hervé, tu ne dois pas te laisser te déconcentrer de la sorte, mort tu ne les protégeras pas ! Reste
concentré” me motive-je.
Le deuxième devant moi balance son arme d’un large mouvement, ce demeuré fait éclater son acolyte en
pièce.
Du coin de l'œil je distingue Doc qui échappe de peu d’un coup de lance d’un bond anormal ! Je vois qu’il
parle, la plume l’a-t-elle aidée ?
Le tueur fait ce qu’il fait de mieux, il désintègre la créature qui a osé se mettre devant lui. Je le confirme,
mourir contre cette horde squelettique n’est pas assez glorieux pour lui.
D’un mouvement, indescriptible, presque “flottant” ou devrais-je dire elfique, je vois Ertanor se placer
intelligemment devant Lothar, il décoche une flèche qui se plante dans la tête d’un squelette … qui se remet
à avancer vers lui ! le haut-elfe sort son épée courte et fait face aux ennemis.
D’un geste large je tranche le squelette qui reste face à moi, ma lame spectrale le traverse et reste plantée
dans corps chaotique ! Un qui ne me fera plus de mal !
Rogni se fait tailler la barbe et la crête par deux énergumènes d’os (Il y a eu une guerre pour ces actes
similaires il me semble !). Mais le Dawi est toujours debout et bien décidé à les réduire en bouillie pour
alchimiste !
Au même moment, j'entends un terrible cri en Kislevite ! Oleg a une terrible blessure au corps, il est à deux
doigts de succomber ! Instantanément je pare les deux coups qui me sont donnés … Je dois aller sauver
Oleg !
Ma dame je t’en supplie, épargne Oleg … Donne-moi la force d’arriver à lui et de le protéger.
“PAS MA BARBE !”
J'entends le tueur hurler, s'ensuit un bruit d’os brisé et un tas d’os au sol. Ils l’avaient cherché.
A l’article de la mort, Oleg fauche deux squelettes avec sa lance, une résistance à toutes épreuves, ces
hommes du Nord … Les deux carcasses osseuses sont au sol mais un troisième squelette lui fait déjà face …
Lothar est toujours dans son monde, son incantation a intérêt à valoir le coup ! J’ai malgré tout peur pour
Ertanor qui tente de le protéger avec son épée.
Choisir entre Oleg et moi …
Je rengaine mon épée et je me hâte sur le squelette qui va achever Oleg. Je ressens une vive douleur dans
le dos me ramenant à ma condition de mortel. Et que béni ou non par la dame je peux quitter ce vieux
monde d’un claquement de doigts (ou de hache)
Cependant cette douleur est un mal pour un bien ! Je sers la poignée de mon bouclier et je le tends en
avant vers le squelette, le bruit est assourdissant, Je ressens les secousses derrière mon bouclier. Le
squelette orc est repoussé au loin et fait dégringoler ses acolytes. Avec ma main libre j’attrape Oleg et le
tire le plus loin possible près de Lothar. Oleg a la vie sauve … pour le moment ! Je me place aux côtés
d’Ertanor … nous sommes prêts à faire face …
Au même instant, en vision périphérique j'aperçois Doc avec une colonne vertébrale dans ses mains et un
orc rampant … Une vision ?
Mes compagnons de fortune esquivent par miracle les coups des squelettes (notamment Ertanor qui saute
sur la lame d’un orc et esquive une autre lame … décidément en dehors de mes frontières j’ai le sentiment
d’halluciner par moment).
Par la suite, je prends un coup étonnement faible sur mon armure suivi d’un deuxième que je pare
tellement parfaitement que mon assaillant est totalement déstabilisé !
Une flèche part de derrière moi, Oleg ? Cette dernière fait reculer l’orc qui s’avance vers nous. Me
retournant pour le saluer, je remarque Doc donner la plume à Lothar … Dois-je m'inquiéter ?
“Loth…”
Soudain , un flash aveuglant me fait ployer le genou … je suis incapable de me défendre … Par réflexe, je
fais de larges mouvements d’épée devant moi afin d'annihiler les éventuelles velléités adverses …. Mais au
bout de quelques secondes je n’entends plus les pas des squelettes orcs … Lorsque j’arrive enfin à ouvrir les
yeux, la salle est dénuée d’ennemis, je distingue Lothar au sol, inconscient mais vivant. Oleg est au sol,
sourant. Mes autres compagnons sont solidement debout. L’odeur putride a disparue … Tout le chaos a
été exterminé dans cette pièce … Lothar ?...
Rogni se porte au chevet du Kislevite … Avec ses premiers soins, il arrive à stabiliser le saignement du torse
de l’éclaireur. Quant à lui, Ertanor s'inquiète de l’état de santé de Luc. Mais mon compatriote est toujours
inconscient, une énorme bosse à l’occiput. Le voyant entre de bonnes mains, je m’approche de Lothar afin
de le réveiller, en vain.
Croyant trouver un échappatoire nous décidons, Ertanor et moi, d’aller vérifier les portes par lesquelles
aucun ennemi squelettique ne passait. Cet intermède avec le chasseur me plaît. Certes il n’est pas très
loquace mais sa compagnie n’est pas désagréable. En vérité je suis surtout assez intimidé d’être au côté
d’un habitant d’Ultuan. Cet être doit être pluri centenaire voire millénaire … il a peut être croisé de grands
noms Bretonniens, participe à de grandes batailles. Cette pensée me donne un peu le vertige.
Notre recherche de sortie de secours se solde par un échec … si les tas d’os ne passaient pas par ces portes
c’est tout simplement parce que ces couloirs étaient écroulés, ensevelis sous un éboulement.
“VOUS ICI … JE VOUS ATTENDAIS”
Voici les mots qui proviennent de la porte en face de nous. J’ai soudain une poussée d'adrénaline, le
combat va reprendre …
Ô ma dame, reste près de moi …
Du couloir sombre face à nous, arrive un squelette Orc monstrueux, un collier avec un casque autour du
cou. Les yeux rouges du collier brillent de la même lueur rouge que ceux du chef orc devenu squelette …
Torgosh nous fait face et c’est son collier parle … le monstre dégaine une épée dont la lame n’est faite que
de flamme.
Le Halfling tente de parlementer, n’ayant que peu de doute quant à la suite des événements je serre ma
lame spectrale dans mes mains …
Luc, Lothar, il s’agirait de se réveiller messieurs nous aurions bien besoin de vous.
Le statut quo est brisé par Rogni qui laisse échapper sa frénésie et charge le chef Orc. Une belle mort pour
le Nain j’imagine …
Deux flèches sont décochées par Ertanor et Oleg … Le démon les pare sans eort avec un cercle de feu, les
deux flèches se consumant au contact du cercle démoniaque. Le combat s'annonce dantesque et ardu !
C'est la première fois que je vois un tueur nain avec autant de hargne, je ne douterai plus jamais de la
pugnacité des Dawis ! Il lance son attaque et plante étonnement facilement sa hache dans l'épaule du chef
orc squelettique.
Soudain, des flammes encerclent le Nain, Torgosh … et l’intrépide Halfling. Nous ne pouvons pas nous
rapprocher plus près sans brûler vif … Mais rester ici est inutile … Oleg vérifie que les autres sorties ne
regorgent pas d’autres sbires orcs .
Au travers des flammes je peux voir le combat continuer. Rogni se bat corps et âme contre le chef orc
squelettique puis je distingue le maître apothicaire qui tente de monter sur le dos de Torgosh ! Mais c’est un
échec, à peine a-t-il gravi la jambe du squelette que Doc tombe au sol.
Je me convainc d’aller aider Rogni mais au moment de sauter par dessus le mur de flammes la peur me
saisi et me fait raisonnablement arrêter mon action. Saisi de doutes et de remords je reste figé.
Dans le feu de la bataille, Zebulon se fait saisir par Torgosh et se fait jeter au travers des flammes ! Cette
vision me glace le sang et me sort de mon état végétatif !
Seulement, après son passage au travers des flammes, le Halfling paraît exempt de toutes traces de
brûlures et atterrit sur ses paumes et sur ses genoux, le collier à la main ! Et il respire !
Je me hâte au travers des flammes et attaque Torgosh par le flan, je vise son bras gauche avec une telle
volonté que son bras se fracture et tombe au sol. Je suis le premier surpris.
Derrière moi une flèche passe et se plante entre les yeux du chef Orc … ses yeux rouges s'éteignent … Le
massif orc squelettique tombe au sol. Immédiatement je ploie le genou et pose les mains sur la garde de
mon épée.
Ma dame,
Pardonne-moi d’avoir douté.
Je sais que tu me guides.
Les flammes du Chaos ne peuvent m’arrêter dans la Quête que tu m’as donnée.
Elle ne peut que connaître le succès malgré le danger qu’elle comporte c’est une évidence.
Les signes sont là, l’arrivée du Nain et du Kislevite n’est pas le fruit du hasard.
Le destin les a mis sur notre chemin dans le but de réussir cette épopée
Ma Dame, pardonne-moi
Je ne faillirai plus.
Je te remerci d’avoir veillé sur mes amis.
Après la fièvre du combat, nous voyons Zeb’ avec les mêmes yeux rouges que Torgosh.
Tel un éclair, Oleg fonce sur le Halfling et met un coup de pied dans le casque d’Airain qui tombe par terre
dans un bruit assourdissant. S’ensuit un long cri de Doc’ … Il a l’air de sourir le martyr ! Rogni parvient à
calmer le Halfling au bout de plusieurs minutes. Nous le posons allongé au sol, les jambes en l’air contre le
mur.
Le plafond est redevenu terre …
Doc essaie de parlementer avec la plume afin de savoir quoi faire du collier. Il nous explique que lorsqu’il a
récupéré le collier il a vu un être d’un mètre trente, bleu, plutôt enfantin, qui a l’air d’être la plume. Cet être
est accompagné d’un autre un être de la carrure d’un orc tout en muscle, rouge … représentant
probablement le collier.
Nous établissons un camp de fortune, Rogni nous administre les premiers soins et en retour Doc lui
administre un cataplasme sur sa vilaine plaie du torse. Doc fait parler ses talents de cuisinier mais le cœur
n’y est pas. Le groupe ne lui a pas fait remarquer mais je ne pense être le seul à trouver son ragoût
insipide. Cela dit, il remplit l’estomac et fournit un peu de réconfort, fort appréciable en ces temps moroses.
Au petit matin les corps sont reposés (tout est relatif) et chacun vaque à ses occupations :
Doc fouine dans les moindres recoins à la recherche de plantes, de lichen, de mousse … Ertanor inspecte les
alentours (et se vante d’avoir tué le chef Orc au nez et à la barbe du Nain sans que ce dernier ne l’entende
… d’ailleurs il ne vaudrait mieux pas).
Lothar, enfin réveillé, nous soigne par la grâce d’Isha. Ah, Lothar … j’ai toujours des doutes sur ce bougre, je
veux savoir pour sa cicatrice mais force est d’admettre qu’il me maintiens en vie et qu’il m’enlève cette
pesanteur que je ressens dans cette forêt et à chaque fois que je croise des créatures chaotiques. Et puis la
lame spectrale c’est lui ….
Peut être que s’il faisait moins ses coups à l’écart, les doutes seraient évaporés.
Nous partons à la recherche d'une sortie et inspectons la bâtisse. Toutes les salles sont vides sauf une. Dans
cette salle, il y a un core, évidemment le premier sur le core n’est autre que le Halfling. Le core contient
une caissette remplie de pièces et une épée elfique. Ertanor nous traduit ce qui est écrit sur la lame : la
découpeuse de Gobelins. Étant de facture elfique, Ertanor décide qu’il va la garder (au grand dam du Nain
et de l’éclaireur).
Nous décidons de repartir, comme nous sommes venus ! Oleg refait le sortilège, l’incantation ou que sais-je,
pour faire apparaître la flamme bleue. Nous passons au travers de l’étrange portail.
De retour à l’air libre, le capharnaüm provoqué par les pas des squelettes a disparu. Sitôt que j’aperçois ma
fière monture, je me précipite vers elle. J’enlace son encolure et pose ma tête contre sa crinière …
Ça y’est je suis chez moi à Kerel. L’odeur de Lulubelle me transporte instantanément sur mon île … le bruit
des vagues, des mouettes, du ressac, l’odeur de la mer, sa couleur qui oscille entre le vert, le bleu, le blanc.
La sensation du vent, celle des embruns, les paysages côtiers, la plage, la cour d’entraînement, l’alignement
des bateaux de pêche près des pontons, le côteau des vignes, les orandes à Manann (à qui je pensais
destiner ma vie), le château de mon père, le visage de ma mère, toutes ses images défilent à toute vitesse
dans mon esprit.
J’arrive à arrêter mon voyage onirique sur la mer, je suis dans un bateau de pêche, le jour se lève et je
navigue vers le continent. Après quelques minutes de navigation paisible j’arrive près d’un ponton
abandonné. J’accoste silencieusement et
« JE VOUS DIS QU’IL FAUT PASSER PAR CHEZ LES NAINS »
Je suis sorti de mes pensées par une discussion houleuse Le groupe se concerte pour savoir où aller. Le
débat est long et âpre … Il est question de passer chez les Nains, de réduire la quantité de nourriture
ingurgitée par Zebulon, de manger les chevaux (qu’ils essaient !)… que des sujets sensibles et houleux.
A l’occasion je propose de passer en Bretonnie mais mes terres sont trop loin, je ne verrai pas mon île de
sitôt.
Le maître apothicaire propose également de faire un crochet par son Moot natal… sans trop de succès
visiblement. L’idée m’aurait plu, rencontrer des Halflings dans ces temps compliqués nous aurait fait une
intermède reposant et joyeux. Je sous-estimais le rôle de Zébulon lors de notre départ mais il faut avouer
que sa bonhomie, sa joie de vivre et sa cocotte participent grandement à la bonne ambiance dans la
compagnie.
Après un débat interminable, nous estimons que la priorité est de détruire les artefacts magiques ou au
moins en apprendre plus sur eux. Pour cela, direction l'Empire et la ville de Middehiem. Nous passerons par
les montagnes grises et ferons étape à Gotheim. Une bourgade de cinq cents âmes où nous pourrons
acheter nourriture et équipements. Je vais demander à Doc de m’y négocier un casque et d’y faire réparer
mon bouclier ….
Notre objectif de tuer Torgosh étant accompli, nous devons choisir une nouvelle ambition motrice pour le
groupe. C’est comme cela que l’on va de l’avant …

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