Résumé saison 3

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Enormatro
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Résumé saison 3

13 nov. 2016, 11:03

Journal d'Otto von Gottpanzer, Capitaine de la Téméraire

Cette escale forcée manqua de peu de nous coûter cher. Patronus et Darek étaient de retour parmi nous, apparemment sains et saufs. Ce village aux apparences anodines recélait une menace terrible, que nous avions pourtant su déceler très tôt. Nous aurions du brûler ce manipulateur pathétique et ses trois garces dès que nous avions compris ce qui se tramait.

Quoi qu'il en soit, nos blessures étaient désormais pansées, et l'heure était venue de quitter ce village de péquenauds et de laisser ses habitantes à leur triste sort. Nous avions reconstitué nos réserves de provisions, de cordages et de voiles pour éviter de dépendre du pays en cas de nouvelle avarie, et pouvions enfin lever l'ancre.

Durzo nous accueillit avec sa bonne humeur coutumière, en marmonnant quelques imprécations dans cette langue gutturale des montagnes. L'équipage au complet semblait anticiper avec une certaine fébrilité la reprise de notre périple. Du reste, la perspective pour nos hommes de manger autre chose que le gruau soufré que Shulba nous infligeait depuis le départ d'Icare semblait améliorer un peu le moral.

Pour ma part, ces derniers évènement m'avaient troublé. Le combat contre les succubes n'avait pas tourné à mon avantage, loin s'en faut, et la facilité avec laquelle ces putains maléfiques m'avaient ôté toute combativité m'avait considérablement froissé. Je me devais de fortifier mon esprit contre de tels assauts. C'est la raison pour laquelle je repris mon entraînement avec Senzo sans délai avec une vigueur renouvelée, escomptant ainsi atteindre rapidement une maîtrise suffisante des bases du Ki. En dépit de ses haillons et de sa basse extraction, Senzo s'était révélé un instructeur efficace, pédagogue, et patient. Mes progrès étaient lents, mais réguliers.

[...]
Nous avions repris les airs depuis une semaine et déjà, le voyage devenait pesant. Les journées monotones à bord et le peu d'intimité portait sur les nerfs de l'équipage comme de mes compagnons. L'atmosphère générale se tendait peu à peu, à l'image du temps qui se fait de plus en plus hostile. Nous alternions des jours mornes où la lumière se teintait d'un gris sale, et des nuits glaciales préfigurant assez bien les températures polaires qui nous attendait au Pic du Monde.
Les pluies battant les flancs de la Téméraire gèlaient sur les parois, traçant sur la coque d'étranges arabesques de givre qui reflétaient le soleil en des courbes envoûtantes. Suivre les contours de ces dessins sur les plats-bords pendant ma méditation me renvoyait inexorablement à Oblivion. Oblivion, terre désolée où l'obscurité règne en maîtresse sur des créatures cauchemardesques. Oblivion où Regulus et Sinsemilia se sont alliés pour combattre l'Ecorcheuse, ces trois déités piégées dans un combat mortel qui pourrait bien faire des victimes jusque dans notre dimension. Si nos colliers nous protègaient d'une transmigration forcée, nous ne savions pas ce qu'il est advenu de Regulus que nous avions laissé en plein tumulte.

Et pour faire quoi, finalement ? Retrouver Chiaroscuro que Lone Karnos a passé des siècles à chercher, sans jamais y parvenir ? J'avais l'impression de chasser une chimère, qu'un créateur cynique aurait pris un malin plaisir à enfouir dans les confins les plus reculés du monde. Et encore avait-t-il trouvé la cruauté de nous infliger une recherche presque aveugle, guidés seulement par un diablotin facétieux dont les farces nous portaient sur le système comme une griffe de métal grinçant sur un tableau d'ardoise.
Ces pensées sinistres ne me ressemblaient guère, mais la monotonie du voyage, ajoutée à la retraite forcée sous le pont nous mettaient tous au supplice. Mes rendez-vous avec Nocturno restaient la seule touche de joie dans ma journée, ma sombre compagne s'étant sensiblement radoucie depuis qu'elle était parvenue à ses fins, en chassant Romkje de ma couche et de ma vie. Cette histoire était de toutes façons vouée à l'échec, et je ne désespérais pas que la belle Zinner cessât de ruminer sa colère. En attendant ce jour, je me contentais de regarder les trésors de patience et d'imagination que déployait Seth pour la consoler et l'attirer à lui en jouant sur la corde de la familiarité entre duk'zarists. Pour l'instant, ses efforts restaient vains.

[...]

Lors de notre dixième jour de voyage, tandis que j'étais plongé dans ma méditation, résonna le son de la cloche de bord, signalant un péril imminent. Bondissant au sol et sans prendre le temps de ceindre mon armure, de toutes façons inadaptée au froid glacial des hauteurs, je me précipitai dans les escaliers, et parvenu à leur sommet pris la mesure de la situation. Senzo, Darek et Kana observaient avec une tension palpable deux points lointains à babord. Au fur et à mesure que les assaillants se rapprochaient, je distinguai deux créatures ailées, sorties tout droit d'un cauchemar. Un corps de lion ailé, de la taille d'un destrier, surmonté de trois têtes d'aigles, des serres gigantesques et une longue queue articulée pour compléter le tableau. Il ne faisait guère de doute que ces monstres avaient vu dans notre gondolfière une proie aisée, mais nous allions leur montrer l'étendue de leur erreur.

Tout d'abord, la première des choses était de détourner leur attention de nos griffons, sans lesquels le voyage connaîtrait une fin prématurée. Nos bêtes étaient déjà épuisées par le froid, et ne pouvaient en aucun cas affronter ces adversaires féroces. Pour attirer leur colère, j'invoquais mes matrices, et lançait sur la première une décharge d'énergie. Le coup, quoique puissant, ne lui tira qu'un hurlement de rage. La bataille s'annonçait féroce.

A peine m'étais-je préparé que les monstres étaient sur nous. Un instant interdit par la taille des bêtes, et la violence de leur assaut, je réalisai bien vite que le pont ne nous offrait que peu de d'espace pour organiser une défense. Il valait mieux s'approcher du bastingage, et livrer bataille loin des cordages. A l'approche du premier des monstres, j'invoquais ma lame de lumière, et en frappait la bête, la tailladant furieusement au flanc. Je pris alors la mesure de la résistance de ses écailles. Mon attaque pourtant précise l'avait à peine entamé et déjà il s'éloignait, arrachant dans son élan une partie des cordages. De son côté, Senzo s'était placé un peu en retrait, et concentrait son énergie intérieure. L'un de nos adversaires modifia sa trajectoire, et fondit sur lui toutes serres dehors, mais Senzo s'y était préparé, il pivota à la dernière seconde, s'éleva dans les airs et frappa de toute la puissance de ses griffes le cou de l'une des têtes. Malheureusement, déporté par le vent violent frappant la gondolfière, son attaque n'eut pas l'effet escompté, et la bête put s'éloigner, non sans récolter au passage un coup du glaive de Darek.

Nos autres compagnons intervinrent, Kana appelant un Efrit sur le pont, Patronus invoquant son Bateleur Inversé, tandis que Seth prenait sa forme spectrale.

Sur le pont encombré, le chaos était indescriptible. Les créatures s'empêtrant dans les cordages, essuyant des assauts de toutes parts, physiques, mystiques, psychiques, sans ralentir le moins du monde. Kana, un instant déconcentrée, ne put éviter la bête qui fondait sur elle. Comme dans un rêve au ralenti, nous vîmes les serres déchirer la chair, et s'enfoncer dans ses épaules. Déjà le monstre reprenait son envol, serrant sa proie dans un étau effroyable. Darek se jeta sur elle, et sans réussir pleinement à libérer notre compagne, parvint néanmoins à déconcentrer la créature suffisamment pour qu'elle parvienne à se décrocher, roulant sur le pont dans un flot de sang.

Subitement, le combat prit fin aussi vite qu'il avait débuté. Les deux créatures ayant décidé, d'un commun accord, que leurs proies étaient trop récalcitrantes pour constituer un repas facile, se détournèrent de nous et disparurent dans le lointain, dans un silence assourdissant que seuls troublaient les gémissement de Kana dont les blessures nécessitaient un traitement immédiat.
Déjà Celia se précipitait sur le pont pour porter assistance.
Dernière modification par Enormatro le 23 nov. 2016, 12:31, modifié 1 fois.
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Re: Résumé saison 3

22 nov. 2016, 20:07

Senseï,
voilà quelque jours que je ne voyage plus seul. Je suis tombé sur eux dans un village bien étrange, juste avant que nous ne soyons attaqué par des succubes et leur chef. Quand nous avons enfin put reprendre la route, c'est en bateau volant que nous avons continuée. Je n'ai jamais eut aussi froid que les quelques jours qui ont suivit. Je vous promet de ne plus jamais me plaindre de l'hiver. Alors que le voyage, guidé par un petit diablotin fort exubérant, touchais à sa fin, deux grosses créatures nous ont attaquées. Je l’avoue, Senseï, j'ai paniqué... Bien qu'en l'aire et sur un bateau, j'ai invoqué mon efreet... Ce n'était pas malin mais je ne suis encore qu'une élève n'est-ce pas ? le combat à était laborieux mais nous avons triomphé.

Kana
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Re: Résumé saison 3

15 déc. 2016, 19:12

Super l’équipe ! Ça fait plaisir ! Vivement la suite.
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Re: Résumé saison 3

17 déc. 2016, 14:14

L'atterrissage forcé se révéla des plus rudes. A grand peine, le pilote parvint à éviter un piton rocheux qui aurait déchiré la Téméraire comme une feuille de papier, mais notre situation n'était guère enviable. La coque ouverte en de multiples voies, les voiles et cordages endommagés par des avaries, le tout au milieu d'une tempête de neige d'une violence inouïe dans un froid polaire.

Gardant son sang-froid, Durzo se mit immédiatement à l'ouvrage, engageant sans délai les réparations les plus urgents, tandis que nos hommes rassemblaient les provisions pour les mettre à l'abri.

Le constat était hélas patent : ainsi exposés, notre espérance de survie, et celle de nos griffons, n'étaient que de quelques heures face à ces éléments. Aussi, je commandai à Celia de procéder aux soins d'urgence des blessés les plus sérieux, tandis que je m'isolais dans ma cabine le temps de réunir mes forces. Focalisé sur la gemme ornant le pommeau de Nocturnô, il me fallait aiguiser ma volonté, la rendre acérée comme une lame. Je sentais les matrices s'épaissir autour de moi, s'enrouler sur chacun de mes membres, se déployer dans l'étroite cabine comme autant de tentacules impalpables, vibrer d'une énergie colossale.
Pour la première fois, j'allais utiliser les niveaux les plus élevés de la télékinésie, et le risque était grand de périr en cas d'échec.

Lorsque je me sentis parvenu au plus haut de ma concentration, et sur le point de me laisser submerger par la puissance de cette force brute qui pouvait à tout moment me balayer comme un esquif dans la tempête, je réunissais les matrice en un seul filin flexible, solide, et concentrant toute l'énergie titanesque nécessaire à mes desseins. Avant que le hurlement du vent à mes oreilles ne perturbe ma concentration, je me précipitai au devant de mes compagnons, pour ordonner aux plus adroits ou observateurs de me rejoindre à l'extérieur de la gondolfière. Et là, je pus étendre mes matrices tout autour de la Téméraire, comme autant de mains secourables, pour l'arracher au sol balayé par les éléments, et la transporter vers une zone plus abritée. Hélas, si la puissance nécessaire au contrôle de cet aspect des mystères ne me faisait pas défaut, la précision psychique, elle, me manquait. Les pratiquants de mon art n'ont généralement que faire de cette discipline, que seuls les mentalistes développent longuement au cours de leur vie. Et de précision, pourtant, j'avais grandement besoin pour éviter de fracasser mon navire sur le sol. Senzo me fournit cependant toutes l'assistance nécessaire pour que l'opération ne vire pas au fiasco, et à peine reposée au sol, à l'abri d'une paroi rocheuse, la Téméraire fit l'objet des soins les plus poussés de la part de Durzo et ses hommes, qui attachèrent de longues bâches flexibles et pourtant imperméables entre la paroi et la coque, pour créer une protection contre le vent et la glace, et offrir un abri aux bêtes et aux hommes.
Nous venions de gagner un répit, qu'il fallait utiliser au meilleur escient. Nos provisions ne dureraient guère, et nous ne pouvions guère espérer fourrager sur le pays.

Dès le lendemain, nous nous mîmes donc en route, dans la tempête, en suivant les indications de Grizou. une journée entière à affronter le froid et la neige, pour parvenir, à bout de force, à un village de pierre et de glace, regroupant quelques habitations et ce qui ressemblait à une maison longue, d'où parvenaient des voix gutturales s'exprimant dans un langage inconnu de nous.

Affamés et transis de froid, nous tentâmes notre chance, demandant par signe l'hospitalité aux barbares puants qui occupaient cette masure, la plus grande du village. Ces hommes hirsutes et brutaux étaient occupés à s'enivrer en hurlant, à se mesurer à la force de leurs poings, où à maltraiter les esclaves qui se prostraient au centre de la pièce.
Econduits dans un premier temps par le chef des barbares, avec lequel la communication n'avait été rendue possible que par le truchement d'un interprète esclave, nous reçûmes finalement le droit de partager leur repas et de passer la nuit auprès du feu. Après les jours passés en altitude, cette perspective quoique fruste, nous semblait des plus désirables.

Les échanges avec les barbares se firent plus cordiaux. Ils nous apprirent ainsi que ce village était occupé depuis fort longtemps, et qu'ils chassaient et pêchaient leur subsistance, et volaient le reste dans leurs raids sur les terres avoisinantes. Rude peuple aux rudes moeurs, le rite de passage à l'âge adulte semblait tenir essentiellement à une chasse initiatique où l'enfant mâle, seul dans le blizzard et muni d'une hâche, devait parvenir à tuer un ours blanc.

Alors que la soirée était ponctuée d'autres combats, dont un opposant Darek au fils cadet du chef, qui fut promptement défait en dépit de sa haute stature et de son évidente brutalité, le chef nous livra d'autres informations. Nous n'étions pas les seuls étrangers à être passés par là, un autre groupe de trois personnes, dont une femme, était venu quelque jours auparavant, et se trouvait encore non loin, sur la plage, dans la direction vers laquelle nous guidait Grizou. Aucune chance que cela soit une simple et heureuse coincidence.
Par ailleurs, deux étrangers étaient également hébergés dans l'une des masure, où ils récupéraient de leurs blessures. La description que le chef nous fit de ces étrangers sembla plonger Senzo dans la perplexité, aussi demandât-il à les voir. Il revint plus tard nous parler de ces hommes, un autre combattant à mains nues comme lui, et un stygien comme Seth, marchand ou sorcier, qui nous souhaitait s'entretenir avec moi de la possibilité d'être accueilli à notre bord pour reprendre son voyage. Sa propre embarcation avait souffert d'avaries irréparables, l'empêchant de mener sa mission à son terme. Et sa mission, de manière étrange, consistait à ramener de la glace dans son pays au climat torride.
J'étais peu enclin à accepter de nouveaux passagers, tant du fait du nombre déjà élevé de personne à bord, mais également en raison de notre objectif, sur lequel je ne souhaitais attirer aucune curiosité extérieure.

De toutes façons, les tractations étaient repoussées au lendemain, aussi m'endormis-je paisiblement, terrassé par la fatigue de la journée, et le feu de l'alcool local.

Le lendemain matin, nous fûmes tirés du sommeil par des hurlements. Bondissant sur nos pieds, armes en main, prêt à repousser une attaque sur le village, nous découvrîmes que la menace provenait de nos hôtes, ivres de colère, nous accusant de meurtre et réclamant le prix du sang ...
- Pardon, M'sieur, elle est à vous la hache à deux mains ?
- Oui ?
- Bon, vous voudriez bien l'enlever de mon crâne, parce qu'elle me gêne pour boire ma bière.
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Re: Résumé saison 3

09 janv. 2017, 18:11

Le chef du village, hors de lui, nous fit savoir par sa traductrice qu'une famille entière avait été massacrée pendant la nuit. En tant qu'étrangers, nous étions forcément coupables du forfait.
Aucun argument n'eut raison de ses incertitudes. Patronus et Senzo eurent beau plaider que nos habits, les seuls que nous ayons avec nous, étaient vierges de toute trace de sang, que d'autres étrangers étaient au village ou sur la plage, ou que nous étions restés à l'abri pendant les quelques heures de la nuit consécutives à la beuverie de la veille, rien n'y fit.
Les coutumes barbares de ces sauvages exigeaient une vie pour une vie, soit largement de quoi nous passer tous par le fil de l'épée.

Nous proposâmes d'envoyer Seth sur place, afin qu'il communique avec les esprits des morts, et que nous sachions le fin mot de l'affaire. Hélas, sa magie abominable fit fuir de terreur l'esclave pouvant le cas échéant permettre de communiquer avec les esprits. Il apparaissait que si les moeurs de ces barbus étaient particulièrement révoltantes, elles n'allaient pas jusqu'à la profanation des morts ...

S'ensuivit alors un échange animé entre le chef, son fils et le chamane du clan. Seth nous traduisait l'objet de la dispute, nous apprenant que si le fils du chef, un misérable chien enragé, plaidait pour notre exécution immédiate, le chamane prenait notre défense.
Les arguments qui lui étaient présentés troublaient le chef, au point qu'il exigea le silence de sa voix de stentor. Et dans le calme de tombeau qui s'ensuivit, le chamane prononça deux mots qui semblèrent lui faire remporter la bataille.

Ces deux mots, Seth nous l'apprit, signifiaient en substance "Jugement des Dieux". En d'autres termes, une ordalie consistant à mener les champions des deux parties adverses, les yeux bandés, vêtus de simples habits et armés d'une épée, à quelques heures du village, chacun dans une direction différente. Les deux adversaires devaient ainsi se retrouver, et s'affronter. Le survivant n'avaient ainsi plus qu'à retrouver le chemin du village pour faire triompher sa vérité.

Nous entreprîmes une discussion pour déterminer qui parmi nous devrait risquer sa vie. Patronus et Seth n'avaient guère le coeur à cela, et Derek était encore épuisé de la veille, et mal à l'aise sans son armure. Au final, nous choisîmes, Senzo et moi, de nous départager par un jeu de hasard, de sorte que Dieu désigne pour cette épreuve celui qui défendrait la vérité. Le sort m'ayant désigné, je me rendis à l'extérieur pour être mené au point de départ de l'épreuve. j'avais pris soin, juste avant de demander à Grisou de me tenir chaud. bien m'en pris !

J'étais plutôt confiant, sachant que ma maîtrise de la télékinésie me conférait un avantage radical sur mon adversaire. Hélas, en me bandant les yeux, le chamane m'expliqua que seule la prouesse physique devait distinguer le vainqueur. Et mes certitudes volèrent en éclat. Je n'avais guère de superstitions, mais ne disposais pour autant d'aucun moyen de savoir si ce chamane était ou non apte à voir l'usage des matrices. pas plus que je ne savais si des chasseurs du village étaient cachés pour surveiller l'épreuve. je ne pouvais par conséquent pas me permettre de tricher de manière ostensible.

Et c'est ainsi que je me retrouvai à deux heures de marche du village, complètement perdu, avec Nocturnô pour seule compagnie. Grisou devait rester caché, mais sa présence chaleureuse ne me parut jamais aussi bienvenue !

L'épreuve semblait interminable. j'arpentais au hasard le paysage désolé de l'île, à la recherche de mon adversaire. Ce dernier, d'ailleurs, n'était autre que le fils du chef, le bâtard syphilitique qui avait mis tant d'énergie à nous faire condamner sans procès. C'était d'ailleurs une chance :
le feu brûlant de l'envie de l'occire me permettait d'affronter les températures polaires mieux que ne l'auraient fait les chaudes fourrures laissées à la maison longue.

La traque dura 36 heures. 36 heures de souffrance, à sentir mes extremités se congeler, 36 heures tenaillées par la faim et la peur, à chercher vainement le moindre signe d'activité dans cette désolation qui s'étendait à perte de vue. Ce n'est qu'au lendemain midi, après une nuit blanche passée au fond d'un trou creusé de mes mains dans une neige glacée, que je vis non loin un drôle de monticule. Et là, étrangement, mes sens épuisés me dictèrent la prudence. par que miracle ai-je eu cette intuition ? Je m'en étonnerai jusqu'à mon dernier souffle. Quoi qu'il en soit, je m'approchai prudemment de ce névé, l'arme fourbie, m'attendant à voir un diable tatoué bondir devant moi. Aussi ne fus-je pas surpris lorsque mon ennemi se dressa devant moi, jaillissant de sa cachette givrée, certain de m'avoir pris au dépourvu. Il en fût pour ses frais : je pris immédiatement l'offensive, lui assénant un coup de toute ma puissance, afin d'abréger le combat dont la longueur l'aurait forcément favorisé. Malheureusement, le froid avait rendu mes membres gourds, et on attaque ne fit que l'égratigner. Reculant prudemment, un rictus aux lèvres, le guerrier feinta avant de se jeter sur moi pour taillader mes flancs. Son attaque aurait pu être dangereuse, si elle n'avait été aussi poussive. Je n'eus qu'à effacer le torse, interposer mon arme et laisser filer la sienne le long de ma lame, pour le découvrir complètement. Il ne pouvait plus se défendre efficacement, et ma riposte lui entama l'épaule, assez profondément pour faire gicler un sang brulant sur la neige immaculée. Les filets carmin fumaient sur l'albâtre.
je savais maintenant que le combat était à ma portée. Sa vigueur et sa haine ne compensaient pas la faiblesse de son entraînement. Il redoubla de fureur, et m'assena une série de coups de taille dans le but de me submerger. Mais dans son empressement, il se mit à répéter ses coups comme on égrène un chapelet, et j'eus tôt fait de pouvoir anticiper ses attaques. Il ne me restait alors plus qu'à me décaler, bloquer son épée et détourner son bras, et me fendre sèchement dans une volte. Un frisson de plaisir traversa mon échine au moment ou ma Dame pénétra durement sa cuisse. Le fémur se fracassa comme un quignon de pain sec, et la vie quitta ce chien à gros bouillons. il ne me restai plus qu'à prendre son épée en preuve de ma victoire, et retrouver le village, qui n'était qu'à une petite heure de marche du lieu du combat.

je rentrai vainqueur, et sans autre discussion, nous fûmes libérés.

Prenant avec nous deux autres Oubliés, les autres étrangers du village, nous reprîmes notre périple vers le fragment de clé que nous indiquait un Grisou galvanisé par son rôle déterminant dans ma survie.
- Pardon, M'sieur, elle est à vous la hache à deux mains ?
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Re: Résumé saison 3

13 janv. 2017, 19:06

Senseï,
ses gens sont étrange, ils semble posséder des capacités qui me sont inconnus. Ils peuvent, par exemple, invoquer une drôle, bien que trop bavarde, de petit créature qui leur indique la direction qu'ils doivent suivre : Grisou.
Après la longue nuit que nous avons passé dans le village gelé où nous à mener Grisou, vous n'imaginez pas notre surprise quand, à notre réveil, leur position à notre égard avait changer. Loin d'être amicaux, ils nous accusaient d'avoir tuer des gens durant la nuit ...
Je ne les connais pas encore assez pour en avoir la certitude, mais j'ai du mal à croire que mes nouveaux compagnons ai put faire ça. Le capitaine, bien que jeune, me semble fort et courageux et à acquis le respect de tous sur la gondolfière, ainsi qu'ils la nomment. Il y a bien celui qu'ils nomment Seth, mais je ne lui ai pas encore parler, il est étrange.
Après une longue discussion, leur chaman a invoquer un de leur rite sacrée afin que leurs dieux ne choisissent qui dit la vérités. Les conditions de l'épreuve exposaient, j'ai cru ne jamais vous revoir senseï. Aucun homme, d'où qu'il vienne ne pouvait survivre sans avoir grandit ici. Pourtant Otto, notre capitaine avait l'aire confiant et nous a donné a tous l’accolade avant de partir dans le froid, a peine vêtus et armé d'une seul épée. je passé le reste de la journée à prier les kamis pour son retour. Mais à peine Otto partis que déjà Seth revendiqué la place de capitaine en jurant que jamais il ne reviendrait. Le groupe est resté fidèle au capitaine et je ne pouvais être qu'admirative du courage d'Otto. Mais le pire, Senseï, fut la nuit qui suivit. Seth appela les morts. Quel dieu néfaste autorise cela ? J'eut beau lui expliquer que tout ça me troublais, il ne voulais rien y comprendre et il fallut qu'une autre personne intervienne pour enfin pouvoir dormir en paix...
Le lendemain, d'autre voyageurs, se relayèrent dans la tente mais leur conversation ne matin pas dans mes prière aux Kamis. Et Senseï, ils mon entendu car dans la matinée Otto était de retour, épuisé couver de sang mais vivant. Après un moment de repos, je m'empressais de l'aider à se nettoyer les mains avec de l'eau chaude. J'avais tellement de gratitude, j'ignore comment il à fait et je m'en moque, je me sens bien parmi eux. Otto explique aux deux voyageur qui sont passer hier que nous sommes tous lier par une force ancienne. Je ne comprend pas bien ce que ça signifie mais ils sont comme une nouvelle famille pour moi.

Senseï, vous êtes si loin, les Kami accompagnent mes pensées, j'ai peu être enfin trouver des gens avec qui rester et qui m'accepteront comme je suis.

Kana
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Re: Résumé saison 3

23 janv. 2017, 17:37

Voilà, Otto est parti pour l’épreuve. Nos gardes chiourmes se sont retirés à l’extérieur et encerclent totalement la maison commune. L’ambiance est au plus bas et l’ensemble du groupe semble perdu dans ses pensées. Nous formons un cercle autour d’un âtre qui peine à réchauffer la pièce quand tout à coup Seth prend la parole : « Si Otto meurt, qui sera le capitaine et le chef du groupe ? ».

Nous lui avons tout d’abord répondu ironiquement, Senzo et moi, que sa confiance en Otto l’honorait. Puis nous lui avons rappelé qu’il ne prenait pas de décisions en notre nom. Sur quoi, il a renchéri une nouvelle fois sur son attitude vis-à-vis de Nocturnos et sur le fait qu’il avait abandonné Romjke. Son ton agressif et arrogant a poussé Senzo à lui faire comprendre qu’il fallait qu’il se taise rapidement ; d’autant plus que nous n’étions plus seuls car le garde du corps du marchand stygien nous avait rejoint entre temps. Célia, elle, faisait profil bas. Derek, quant à lui, il affûtait son épée en vue d’un prochain combat, peut-être plus proche que prévu.

Je pense que Seth n’a pas encore compris que Nocturnos est un fardeau et qu’Otto s’est sacrifié pour le Porter. En fait, je crois même que Seth se verrait bien gambader dans la verte prairie, main dans la main avec Romjke, elle égorgeant à tout va, lui demandant aux victimes s’ils kiffaient sa nouvelle meuf.

Putain, rien qu’à cette idée, je crois que je vais gerber. Puis la journée s’écoule lentement. Le marchand stygien vient se joindre à nous pour essayer de négocier notre aide dans sa quête de glace pure. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne soulève pas l’enthousiasme général et nous lui faisons bien sentir.

Le soir venu, toujours pas de nouvelles d’Otto. Nous nous couchons, aussi moroses qu’au matin. Seth se cale dans un coin, à l’écart. Il semble méditer, ou bien dormir ; on ne sait jamais avec lui. A peine au seuil du sommeil, une sueur glacée commence à parcourir notre échine et des chuchotements d’outre-tombe à glacer le sang se répercutent dans toute la pièce. Seth est en train d’utiliser sa magie cheloue à l’insu de tous. Et là, une question s’impose dans mon esprit : « Peut-on mourir d’être con ?! » Nous avons beau lui dire d’arrêter car cela gêne tout le monde, il persiste en nous expliquant qu’il emploi sa magie pour détecter si il y a à nouveau des morts. Voyant qu’il ne veut pas arrêter, Derek empoigne son épée et menace Seth de disperser ses entrailles dans toute la pièce s’il ne cesse pas immédiatement. L’instinct de survie hyper développé du stygien prend le dessus et il arrête. J’ai donc la réponse à ma question : « Oui, on peut mourir d’être con !

Le lendemain matin, Otto reviens victorieux de l’épreuve. « Les Dieux ont parlé !» scande leur shaman. Nous sommes lavés de toute accusation et nous apprenons plus tard que le shaman savait que le fils du chef était l’assassin. Il avait demandé l’épreuve des Dieux pour sauver la face du Chef de village. Otto se blottit près du feu car il est en totale hypothermie. Il reste un long moment silencieux, fasciné par les flammes de l’âtre. Pui il se lève d’un coup et nous dit : « Nous devons nous hâter, Sinsemillia est en grand danger »…
Dis, t'as pas 100 pex?
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Re: Résumé saison 3

23 janv. 2017, 23:41

J. Blackmore a écrit :Seth se verrait bien gambader dans la verte prairie, main dans la main avec Romjke, elle égorgeant à tout va, lui demandant aux victimes s’ils kiffaient sa nouvelle meuf.
Ca y est, j'ai l'image. Oh mon Dieu. :lol:
- Pardon, M'sieur, elle est à vous la hache à deux mains ?
- Oui ?
- Bon, vous voudriez bien l'enlever de mon crâne, parce qu'elle me gêne pour boire ma bière.
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Re: Résumé saison 3

24 janv. 2017, 10:21

Merci l'équipe. Ça fait plaisir. :D
La suite le 3 février.
L'expédition sur la mer gelée va pouvoir commencer...
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Re: Résumé saison 3

24 janv. 2017, 17:45

La production d'Anima, à l'image la production de Pathfinder (Momo Inc.), tiens à préciser que toute ressemblance avec des événements passés ou présents ne serait que pure coïncidence. D'autre part, aucun acteur stygien n'a été maltraité lors du tournage de cet épisode!...
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Re: Résumé saison 3

25 janv. 2017, 13:53

Darek s'est dit qu'il allait salir sa lame... Du coup, il s'est retenu...
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Re: Résumé saison 3

06 févr. 2017, 21:09

Nous quittons enfin ce maudit village ! Après une descente vers la grève plutôt sportive, voire hasardeuse pour certains et pour lesquels il fallut l’aide d’Otto, nous atteignons les chaloupes posées sur les galets.

Non loin du rivage mouille le navire dont nous avait parlé le marchand stygien. Après examen, il me semble vraiment taillé pour la mer : long, effilé, une coque en bois noir renforcée par des lames de métal, il est un pur produit de l’ingénierie maritime. Sa voile levée arbore un disque noir autour duquel dansent ce qui semble être des flammes, noires elles aussi. Quelques membres d’équipage s’activent sur le pont tandis qu’une chaloupe provenant de la banquise se place du coté bâbord. Sur celle-ci se préparent à monter à bord une femme accompagnée de 2 hommes. Ce symbole sur la voile m’est familier mais je n’arrive pas à mettre une identité dessus et Derek parait dans le même cas que moi.

Ne prêtant plus attention à ce bateau, nous tirons les barques à l’eau et souquons ferme vers la banquise, passant à portée de voix du sombre vaisseau. Nous sommes tirés de nos efforts par une voix féminine rehaussée d’un accent bien connu de nous. Une très jolie zinner, habillée de vêtements chauds de très bonne qualité, nous propose de discuter autour une boisson chaude. Au début réticents nous décidons finalement d’accepter son offre, d’autant plus qu’elle a des informations sur la banquise. Sur le pont nous faisons face effectivement à une jeune zinner nommée Ileana, flanquée de 2 guerriers blonds austères dont la ressemblance est frappante ; ce sont des jumeaux qu’elle nous présente comme étant Kurt et Burt. Nous constatons immédiatement que tous leurs équipements sont de très bonne facture. Leurs dirigeants ne rechignent pas à la dépense.

Nous nous installons au chaud dans le château arrière. L’endroit est confortable quoiqu’un peu étroit car derrière elle se trouvent en permanence ses 2 gardes du corps. Nous discutons en attendant le thé et un petit jeu du chat et de la souris se met en place entre nos 2 groupes. Personne n’est dupe sur les intentions de chacun et nous décidons de mettre cartes sur table. Elle nous révèle qu’elle et ses compagnons font partie d’une organisation appelée le Soleil Noir. Sa principale activité consiste dans la recherche et le commerce d’objets rares et d’artefacts. Cette information fait tilt dans mon esprit. Le Nanwë est régulièrement l’objet d’expéditions à la recherche de ruines perdues et d’hypothétiques trésors cachés. La seule chose que la majorité d’entre eux trouvent est une mort violente et douloureuse, rapide pour les plus chanceux. Et en effet, certains des gens avec qui j’étais parti portaient une broche arborant le même symbole.

Un moment perdu dans mes pensées, je reprends le fil de la discussion. Le soleil Noir n’est pas ici par hasard. Ileana nous explique que la banquise qui tapisse le secteur n’est pas d’origine naturelle car la température de l’eau ne permet pas normalement de geler assez pour en produire. La région en des temps très reculé fut le théâtre du crash d’une plate-forme de combat Duk’Zarist de la taille d’une ville. A l’époque de la guerre du chaos Râh, alors allié aux Duk’Zarist contre l’empire d’Abel, utilisait comme arme leurs plate-forme de guerre volantes. Le crash de l’une d’elle sur la zone a produit une réaction chimique et technomagique, ce qui a formé cette banquise. Elle nous renseigne également sur les conditions de vie sur la banquise : tempêtes soudaines et violentes, ours polaires et ver des glaces n’en sont que des échantillons.

Après cet exposé très détaillé, elle nous propose de faire cause commune pour surmonter les obstacles qui pourraient se dresser devant nous. Il est vrai qu’Ileana et les jumeaux ne semblent pas être des débutants. Ceci dit, nous lui annonçons que nous sommes ici pour un objet particulier et que notre option dessus ne sera pas négociable. Pour le reste, la négociation reste ouverte. Bien sûr, nous restons méfiant mais comme le dit Senzo : « Garde tes amis auprès de toi et tes ennemis encore plus près ».

Nous partons finalement pour la banquise accompagnés par Ileana et les jumeaux ainsi que par un énième stygien au sourire pas franchement engageant. A peine le pied posé sur la banquise qu’apparaît soudainement Grisou qui en fait des tonnes comme à son habitude. Après un recadrage rapide, il nous indique la direction à suivre et le groupe se met en mouvement. La progression est lente mais régulière. Soudain, nous percevons des vibrations qui augmentent de manière progressive : des vers de glaces nous ont pris en chasse. Le groupe stoppe net, chacun essayant de détecter ces ennemis invisibles. Senzo et moi-même, faisant appel à notre énergie intérieure, sprintons dans 2 directions différentes à l’écart du groupe. Merde, un ver est sur moi ; ils sont très discrets et il faut faire appel à toutes nos ressources pour les repérer. Je fini par stopper et à me mettre en position défensive.

Chaque membre du groupe est aux aguets. Seth, de même qu’Ileana, commence à siphonner le zéon alentour. Kana, Tetsura et Senzo concentrent leur chi pour frapper, Otto et les autres combattants serrent la garde de leurs armes. Tout à coup la glace explose en un geyser à quatre endroits différents d’où surgissent d’énormes vers géants de 4 mètres de haut. Rapide comme l’éclair Tetsura assène un énorme coup de genoux sauté sur la créature la plus proche qui pousse un râle de surprise. Otto se retourne et frappe à 2 reprises avec Nocturno entamant un peu plus la santé du monstre. Le champ de bataille est un chaos indescriptible. Les créatures tentent de gober chacun d’entre nous et réussissent à 2 reprises avec Mothep le stygien et Derek qui finissent par s’en sortir.

La lutte est acharnée. Otto semble en dessous de ces capacités, encore affaibli par l’épreuve des dieux. Ileana parvient à renvoyer sous la glace un des vers mais ses compagnons ne nous aident pas, préférant garder un œil sur leur chef. Textura donne des coups à faire s’effondrer des murs. Kana, de son coté, libère son chi et les sceaux qui permettent de convoquer l’Effrit… qui ne vient pas ! Interloquée, Kana reste les bras ballants, se maudissant de son inexpérience.

Quant à moi, je réussis à repousser le premier assaut du ver à 1cm de ma gorge, louant le bouclier d’énergie produit par ma main mécanique. Le deuxième assaut du ver échoue contre un bouclier invisible qui n’est pas de mon fait (peut-être une intervention d’Ileana ou de Seth). Senzo se jette à corps perdu sur mon ver en déclenchant sa griffe du tigre qui l’ébranle. Pris en tenaille entre Senzo, mon mage noir et les esprits vengeurs de Seth, le ver nous résiste tant bien que mal. Si ce n’était leur remarquable vitalité combinée à leur peau chitineuse, nous les aurions déjà vaincus.

Le ver qui s’était enfui décide alors de retenter sa chance et surgit en dessous de Seth pour l’avaler. Secoué par ce retour surprise, le groupe baisse un instant sa garde et un autre ver en profite pour saisir Otto. Il commence à s’enfoncer dans le sol avec sa prise dans la gueule. Le guerrier lutte avec l’énergie du désespoir mais ne parvient pas à se dégager. Nous voyons avec horreur les 2 monstres disparaître dans le sol avec leur festin. Seul Seth réussit à s’en sortir grâce à sa forme spectrale. Il reste encore 2 vers actifs et rien n’est joué. La situation est désespérée…
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Re: Résumé saison 3

07 févr. 2017, 08:40

Ah ouais, quand même ! Faut pas tourner le dos une seconde, dans cette campagne.

Bon, ben vivement la prochaine, que je puisse contempler de visu l'effet des sucs digestifs de vers des glaces sur la morphologie humaine.
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Re: Résumé saison 3

07 févr. 2017, 18:08

Eh oui Quentin. Malgré ton absence, ton personnage ne pouvait pas ne pas être impliqué dans les évènements.
Par contre, peut-être que tu l'aurai mieux géré si tu étais présent. Et encore ce n'est pas certain. On a fait ce qu'on pouvait.
Je joins le résumé que j'ai fait de la dernière séance, une autre page du journal d'Otto.
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Re: Résumé saison 3

07 févr. 2017, 18:18

Je me tiens face au large. Le vent glacial me fouette le visage. J'observe la banquise d'un blanc immaculé qui s'étend un peu plus loin à droite de la plage de galets sur laquelle nous nous tenons moi et mes compagnons. Les quelques rayons de soleil qui arrivent à percer la couverture nuageuse y allument des feux argentés. Pour y accéder il faudrait longer la falaise déchiquetée en sautant de rocher en rocher, une entreprise risquée et qui risque de nous prendre beaucoup de temps. Je pourrai utiliser mes pouvoirs mais ce serait tout aussi long et j'ai assez fait l'amuseur public comme ça... En effet, du haut de la falaise, leurs massives silhouettes se découpant sur le ciel nuageux, les locaux nous observent. J'en profite pour les héler en désignant les barques de pêches à tête de dragon alignées au sec sur la plage à côté de leur longs navires effilés affublés de la même figure de proue. Le chef lève son pouce vers le ciel m'indiquant ainsi qu'il est d'accord pour que nous en empruntions quelques unes. Je fais signe aux autres de s'activer tout en reportant mon regard sur la banquise. Entre elle et nous, il y a aussi le sombre et menaçant navire étranger dont nous avons entendu parler la veille lors de la soirée passée avec les nordiques. Un canot venant de la banquise vient d'y accoster. Qui sont ils et que font ils là ? Le disque noir auréolé de flammes sombres sur la voile me dit quelque chose... Certains parmi mes compagnons ont exactement le même sentiment que moi mais eux non plus n'arrivent pas à se souvenir. De toute façon, si ce sont des ennemis, ils trouveront à qui parler...
Trois barques fendent les flots. Il y en a une rien que pour l'immense garde du corps du naufragé que nous avons rencontré au village. Le petit homme basané du sud nous a convaincu de le prendre avec nous. Sa quête, ramener de la neige pure dans son lointain pays chaud, me parait totalement ridicule mais son puissant serviteur peut avoir son utilité. Tout en ramant, je pense à ce qui nous attends sur cette banquise...
En passant devant l'étrange navire, une voix féminine nous apostrophe. Accoudée au bastingage, une femme aux longs cheveux de jais, nous propose de partager une boisson chaude en sa compagnie. Nous mettons quelque temps à nous décider mais nous finissons par y aller. Il vaut mieux savoir à qui nous avons affaire...
Nous nous retrouvons donc au chaud, une tasse de thé à la main, dans une petite cabine confortable et décorée avec goût. La jeune femme, une beauté aux yeux verts, est accompagnée de deux jumeaux blonds au regard bleu acier. Leur carrure, leur maintient et leur vigilance de tous les instants, les désignent comme des guerriers confirmés. La main jamais loin de la poignée de leur épée, ils surveillent nos moindres faits et gestes. Après, un petit temps d'adaptation, notre hôte lance la conversation. Elle est plutôt directe et nous apprenons rapidement qu'elle fait partie d'une organisation appelée Soleil Noir, une compagnie commerciale internationale. Je comprends mieux maintenant pourquoi le symbole sur la voile nous disait quelque chose. Il est assez présent aussi bien au Togarini qu'à Abel ou même à Hécate la dernière cité digne de ce nom dans laquelle j'ai séjourné. Elle nous explique qu'officiellement cette compagnie négocie dans divers domaines mais que clandestinement, elle se consacre au commerce bien plus lucratif d'artefacts mystiques. Son équipe, qui n'est pas la seule, est chargée d'en rechercher et d'en récupérer un maximum à travers le monde. Dernièrement, ils sont tombés sur des documents datant de la Guerre de Dieu et qui parlent du crash d'une forteresse volante duk'zarist dans les environs. Les duk'zarist étaient un peuple sombre que Rah le maudit, le descendant d'Iscariote, avait invoqué des enfers. Iliana, le nom avec lequel elle s'est présentée à nous, a donc fait le déplacement avec son équipe pour voir ce qu'ils peuvent récupérer du naufrage. Leurs premières reconnaissances leur ont permis d'apprendre que la banquise n'est pas naturelle. La température de l'eau du coin n'est pas assez froide pour générer une banquise permanente (0.5 °, il faut -1.5°). Lors du crash, il y a eu une réaction mystico-chimique qui a généré le résultat que nous pouvons voir actuellement. S'il reste une épave, elle se trouve quelque part emprisonnée au sein de cette banquise. Reste à savoir où... En disant cela, elle nous regarde intensément. Elle nous dit ensuite que nous avons l'air de savoir où nous allons et qu'à se titre nous disposons donc d'informations qu'elle n'a pas. Étant donné qu'elle joue franc jeu en nous faisant part du savoir dont elle dispose, elle nous propose de joindre nos forces dans cette entreprise. Nous lui expliquons que nous cherchons un seul objet et que sur cet objet en particulier, il n'y aura aucune négociation possible. Pour le reste, on peut s'arranger. Elle semble accepter l'accord et nous proposons de partir le plus rapidement possible.
C'est ainsi qu'un peu plus tard, nous nous retrouvons sur la banquise avec Ileana, les deux jumeaux Kurt et Burt et un quatrième larron de leur équipe : Mhotep, un stygien mince et souple au sourire de requin... Grisou apparait et commence sont spectacle habituel devant ce nouveau public : et que je suis le plus fort, et que sans moi nous ne serions pas là, etc... Eut égards aux derniers évènements, je tiens ma langue mais les autres, Patronus en tête, se chargent de le recadrer. Nous voilà donc partis pour une expédition qui devrait nous mener au fragment de Chiaroscuro. Le temps est clément. C'est déjà ça de pris...
Au bout de deux heures de marche, nous sentons des vibrations sous nos pieds. Ça ne sent pas bon. Il pourrait s'agir du fameux ver des glaces... Tout le monde s'arrête et se prépare au combat. Les armes sont dégainées, ceux qui ont des facultés extraordinaires commencent à se concentrer et Grisou disparait comme à son habitude. Mes mains sont crispées sur la poignée de ma dame d'ombre et je vérifie machinalement la disponibilité de mon bouclier et de mon armure psy. Les nouveaux ont adopté une formation en triangle entourant Ileana qui semble accumuler du pouvoir. A part les vibrations du sol et le bruit du vent, le silence règne sur la banquise. Une pensée saugrenue envahit mon esprit; ma dame d'ombre est plutôt discrète ces derniers temps. Est ce dû au fait que je n'ai pas été à la hauteur la dernière fois ? Je sens qu'elle m'en tient rigueur... Ma rêverie est interrompue par Patronus et Senzo qui partent soudainement à toute allure semblant voler sur la glace. J'ai compris, ils veulent attirer la bête au loin mais tout à coup la banquise explose en plusieurs endroits. Quatre vers des glaces surgissent, nous aspergeant de cristaux de glace scintillants. Ces créatures de cauchemar à la gueule remplie de croc recourbés de la taille d'un sabre et au corps protégé par une carapace de chitine essayent de nous dévorer et nous avons toutes les peines du monde à les en empêcher. Un combat à mort s'engage. Tetsura s'élance et d'un coup de genoux sauté fait comprendre à une des créatures que nous ne serions pas des proies faciles. Un craquement retentit, et la bête semble déstabilisée. Simultanément, je m'élance et ma lame sombre trace des arabesques dans l'air dessinant une œuvre dédiée à la mort. Plusieurs de mes coups font mouche et je me concentre pour que mon arme magique ne tienne pas compte de son armure physique. Malgré cela, elle semble disposer d'une résistance interne plutôt élevée. Je sens que ça ne va pas être une partie de plaisir. Le combat se transforme en brouillard de glace et de sang. J'utilise toute mes ressources pour dévier ces attaques et la submerger avec les miennes. De temps en temps, le brouillard s’éclaircit et j'ai le temps de voir que les autres souffrent eux aussi mais pas sans défendre chèrement leur peau. Plusieurs visions s'entremêlent : Senzo auréolé de son aura de pouvoir et d'un tourbillon de glace, Seth dans la gueule d'un des monstres et qui se transforme en nuage de gaz verdâtre pour lui échapper, Ileana qui stoppe l'attaque d'une créature d'un simple ordre de sa voix vibrante de colère, le ballet mortel de ses deux gardes du corps dont chaque coup d'épée fait jaillir le sang, le sombre allié de Patronus qui apparait à ses côtés, la mine catastrophée de Kana qui semble ne pas avoir réussi à invoquer son efrit, Darek frappant comme une mule avec son épée qui semble avoir du mal à traverser la carapace du ver... La fatigue commence à me gagner et la sueur gelée brouille ma vision. Malgré plusieurs attaques victorieuses, le ver est toujours là. Il a faim le bougre et je représente un met de choix peu courant à ses yeux. Il profite même de ma petite baisse de vigilance pour m'attraper avec ses crocs puis replonge dans son trou m'entrainant avec lui dans l'eau glacée. J'ai pourtant tout essayé pour m'extirper de sa gueule fétide. Même la destinée est restée sourde à mes appels. Dieu cherche à m'éprouver encore une fois. Lui qui m'a choisi en me dotant de pouvoir divins. Je l'ai sûrement déçu en acceptant la dame d'ombre. Je crois que je suis condamné à expier le sang qui coule dans mes veines, celui d'Oblivion qui m'a conduit sur une toute autre voie que celle que j'avais commencé à arpenter. Qu'en penseraient mes pairs, les Jaegers ?
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