Résumé Inter-saison - 2.5

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Akina
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Résumé Inter-saison - 2.5

26 janv. 2013, 05:11

Romkje

J'ai presque, un instant, imaginé le soulagement que j'aurais dû avoir à retourner à Ikhar.
Quelles désillusions ! Tout va de travers... Est-ce moi qui ai changé ? Est-ce une situation qui m'a tant pesée qu'au bout du compte je ne la supporte plus ?
Je ne sais plus quoi en penser et je m'enferme petit à petit dans mes pensées, évitant mes compagnons.
Nous sommes revenus dans ce village de montagne qui tient lieu d'emplacement pour le quartier général de l'entreprise marchande dont nous avons héritée. La compagnie des vents a suivi son bonhomme de chemin sous la poigne de Fahn Goriah, notre avisée comptable.
De la flotte de gondolfières, il ne reste plus que le vaisseau de Lonne Kernos qui a été entièrement réparé. Les dégâts qu'il avait subis lors des combats contre le baron blême et son duc de complice auraient dû prendre un bon mois pour disparaître. Une autre gondolfière est aussi au bout de son filin, attendant peut-être un autre équipage.
Cela fait toujours très étrange de constater qu'entre Oblivion et notre monde de naissance le temps ne s'écoule pas de la même manière. Nous ne sommes restés que quelques jours en Oblivion et voilà qu'un mois est passé à Ikhar.
Fahn Goriah semble dubitative et j'ai l'impression que nous aurions tout intérêt à ne pas trop la contrarier. Pourquoi ai-je toujours l'impression d'être assise au-dessus d'un gouffre quand je m'installe face à elle dans son bureau ou dans la salle de réunion de la capitainerie ?
Nous sommes revenus avec trois compagnons inconnus de la comptable et de quiconque dans le village. Tout d'abord Huan, puis maintenant Célia et enfin, celui que nous souhaitons le moins montrer Grisou.
Grisou a hérité dans la tour des supplices du morceau de moule qui n'attend que le morceau de clef qui est en résonance avec lui. Il s'est fiché dans sa poitrine et l'on peut voir comme un tatouage au même endroit. Il ne semble pas en souffrir toutefois.
Regulus a expliqué que Grisou serait notre guide, au moins pour ce morceau de clef. C'est cela que nous sommes venus chercher.
Parmi les affaires laissées par Lonne Kernos, Seth a entrepris de compulser son journal qui laisse entendre que la vie de l'arpenteur des vents a été plus que longue, je ne suis même pas certaine de comprendre la somme d'années qu'il a traversées. Il a fait le tour du monde dans cette même recherche qu'il nous a maintenant léguée en plus de ses affaires.
Fahn Goriah nous a donné un courrier provenant du chevalier Malathor à qui nous avions confié le Duc renégat. Il l'a remis, à Hécathe, à la justice. Ravi Chandhar qui était parti avec lui a disparu dans la capitale un soir. Il n'en a plus eu de nouvelles. Est-ce qu'il a été repris par l'écorcheuse ? Devrons-nous nous méfier de lui de la même manière que nous aurions dû nous méfier du prêtre qui a bien failli nous mener à notre mort ? C'est un problème que nous aurons peut-être à voir plus tard.
Après avoir échangé quelques mots avec Fahn Goriah, nous apprenons que l'équipage de notre gondolfière a été mis en congés, ne sachant pas la date de notre retour. Il sera de nouveau disponible à Ikhar dans trois jours.
C'est le temps que nous avons pour prendre possession du navire. Quatre cabines sont disponibles.
Par un concours de circonstances non calculées, Seth et Darek partagent la même cabine, Huan et Senzo une autre. Patronus s'est installé sous sa tente dans la pièce centrale du navire.
Si au début je pensais partager une cabine avec Otto, laissant une cabine à Célia, il a fallu que je change mes plans. Je crois que je ne partagerais jamais plus de lit avec Otto.
La coupe est pleine, j'avais espéré sans trop y croire que la situation ne se détériorerait pas autant. Mais sa compagne c'est cette épée qui déjà le manipule ou ne va pas tarder. La seule possibilité pour que cela ne tourne pas à son désavantage c'est qu'il s'entraîne correctement avec Senzo. En effet, apprendre à utiliser le Ki, n'est-ce pas une manière de contrôler son environnement ? d'augmenter sa volonté ?
Je préfère m'éloigner. Je suis pour le moment trop affectée pour réfléchir calmement. Mon manque de tenue déjà se voit. A se demander si c'est Otto qui est manipulé ou moi. Je lui avais dit dès le début que ce n'était pas bon cette histoire, mais ... je reconnais qu'elle lui a semblé probablement trop ... belle, pour qu'il écoute. C'est maintenant un choix de sa part.
C'est sans doute pour cela que je lui en veux à lui. Cette entité est ce qu'elle est, j'espère juste qu'elle lui sera un support efficace et qu'elle ne lui nuira pas.
Je m'étonne presque de le prendre si froidement, je dois me ressaisir et penser à ce que nous allons faire maintenant.
Après que Seth ait lu, magiquement, le journal de Lonne Kernos, il est venu me parler de ce passage qui décrit le comportement de l'entité contenue dans l'épée. Cela m'a plus énervée qu'autre chose. Je le savais déjà et il n'a fait qu'enfoncer davantage le couteau dans la plaie que j'avais préférée ignorer.
Il nous reste peu de jours pour nous préparer pour le départ. Nous ne savons toujours pas où nous allons partir.
Il faudra à Grisou un jour de plus pour surgir avec l'information que nous attendions. Notre prochaine étape sera probablement la muraille des glaces éternelles au Nord Est d'Ikhar ou la région du Pic du Monde. La description aussi détaillée qu'il a pu, nous mène dans cette direction.
Fort de cette information, nous pouvons maintenant vérifier les escales qu'ils ont dû faire lors de leurs voyages dans cette région désolée. Plus d'un mois de voyage aller en perspective. Quatre griffons en soutien, en plus de l'équipage et notre petit groupe, j'espère que les cales du navire seront assez grandes pour contenir les ressources que nous devrons embarquer et celles que nous prendrons en chemin.
Nous allons avoir le temps nécessaire de nous habituer à notre nouvel armement ou les pouvoirs naissant que nous souhaitons développer. Il semble que cela réjouisse la plupart d'entre nous.
Il faudra que je prenne soin d'occuper Célia. Elle a l'air perdu pour le moment. Il n'est guère aisé de s'intégrer dans un groupe aussi étrange et disparate que le nôtre, c'est certain.
Un dernier regard vers Otto que j'ai évité durant ces quelques jours... Je ressens une légère pression que je tâche de faire disparaître aussitôt. Quand je pense que nous allons être enfermés sur cette gondolfière pendant un mois, j'en grince déjà des dents. Je crois que je vais me concentrer sur mon propre entraînement. Peut-être Darek acceptera-t-il de combattre contre moi ? De plus comme Patronus et moi-même avons décidé de prendre chacun une moitié du journal de Lonne Kernos pour le lire, je crois que notre temps sera très occupé.
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Enormatro
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Re: Résumé Inter-saison - 2.5

26 janv. 2013, 22:03

ENFIN !! Enfin de retour de cet enfer purulent qu'est Oblivion. Quand je regarde ces derniers jours, je ne vois qu'une course éperdue derrière un ennemi invisible, des situations de péril insondable entrecoupées d'intermèdes déroutants comme ce village d'ogres bleus ou ces séances de pêche à la méduse.

Et puis, c'est aussi le lieu où je fus défiguré par les expériences contre nature de l'abomination Regulus.

Mais plus que tout, c'est une période de frustration intense, à sentir les matrices fluctuer aux limites de ma conscience, sans que je puisse les manipuler sans risquer d'anéantir tout notre petit groupe.

Et pourtant, pourtant il me faudrait penser que cette terre inhospitalière est ma patrie, mon origine, dont il faudrait que nous œuvrions pour son ouverture sur notre monde, déversant ainsi toutes ses monstruosités sur ceux qui nous sont chers ? J'ai à cet instant un doute sur le bien fondé de notre mission : si combattre l'Ecorcheuse est sans conteste une noble cause, Oblivion doit pour l'heure rester enclose dans ses frontières, et non point communiquer avec Gaïa.

Mais pour l'heure, de retour à Point Zero, je savoure cette sensation de soulagement, qui égaille mon coeur, enivré des bourrasques de vent qui fouettent nos corps, noyé dans l'immensité des paysages familiers qui s'offrent à nous. Même l'odeur omniprésente de soufre ne suffit pas à doucher mon enthousiasme, tandis que j'invoque mes matrices pour en tisser une armure psychique.

Derrière moi, j'entends le babil de Grisou, qui nous narre la tâche que lui a confié son maître mécanique : nous remettre à chacun un pendentif, sorte de talisman supposé nous prémunir contre une nouvelle transmigration, ce qui je l'espère n'est pas qu'une superstition, tant l'expérience ne ma que moyennement plus. Je réalise à cet instant que Grisou sera un problème ici : son apparence seule, sans parler de ses aptitudes de vol ou son lien élémentaire au feu, est suffisante pour le conduire à l'extermination, et nous rapprocher dangereusement du bûcher. Aussi nous l'incitons à rester caché, pour éviter notamment que cette cul-béni de Fanh Goria ne l'aperçoive.
D'ailleurs, nous retrouvons à ce moment , non sans un vague plaisir un peu malsain, la morgue de notre associée, droite comme la justice, et sèche comme une duègne : sa silhouette sinistre se dresse en travers de notre route, et je sens déjà son regard désapprobateur qui me transperce : elle marmonne quelque imprécation, en égrainant les billes de son chapelet, et prend à peine le temps de nous saluer avant de nous tancer vertement. A l'en croire, notre escapade en Oblivion qui pourtant fut bouclée en quelques jours, dura un bon mois sur Gaïa, un mois durant lequel notre départ subit la laissa sans nouvelles ni directives.

Bien sûr, Fahn Goria n'a pas manqué d'assurer tant bien que mal l’intérim de la Compagnie, mais il semble que nous lui devions quand même quelque explication, à notre longue absence, mais aussi à notre disparition. Son fanatisme m'empêche de lui dévoiler la vérité, mais je sais quelque corde actionner, et c'est sans même lui mentir que je lui déclare, d'un ton mystérieux, que la Quête que nous transmis Lonne Karnos dans ses derniers instants nous imposait ce départ impromptu, qui ne nous laissait pas le temps de l'avertir au préalable. La seule mention de son défunt maître, et de sa sacro-sainte quête, semble suffire à apaiser sa colère, et tempérer sa curiosité.

A notre demande, elle nous fait un rapport de la situation : notre base est quasi déserte, puisque l'activité calme, combinée à notre absence sine die, l'a conduite à réduire temporairement les effectifs. pour autant, la gondolfière de Kernos a été réparée, de sorte que nous pouvons y prendre nos quartiers, et c'est donc avec enthousiasme que Romkje et moi emménageons dans l'ancienne cabine de l'Arpenteur des Vents, tandis que le reste de la troupe s'attribue les lieux. Seth se rue sur les papiers de Kernos, et découvre d'épais volumes reliés, dans lesquels il semble qu'il ait consigné son Odyssée, entreprise voilà maintenant plusieurs siècles. J'en suis d'ailleurs à me demander si cette extraordinaire longévité est le lot de tous les Oubliés. En attendant, le Stygien commence, à l'aide de sa magie, à compulser les mémoires de notre prédécesseur, tandis que Darek a une idée lumineuse (du moins selon ses standards parfois un peu frustes) puisque Regulus a dit que Grisou serait notre guide vers le morceau de Shyaros Kouro dont il porte le moule, il suffit selon notre vaillant soldat d'attraper le démon, de lui tenir la tête devant une carte de Gaïa, et il faut croire que sa queue fourchue indiquera le lieu où se cache la clé.
Sans grande surprise, cette audacieuse approche ne génère d'autre résultat qu'une carte à demi brûlée, et un Grisou furieux des mauvais traitements qui lui sont infligés. Dont acte. Pendant ce temps, Romkje fait le point sur la situation, mais avec une attitude que je ne lui connaissais pas : autoritaire, cassante, elle s'octroie le droit de me tancer verbalement, comme elle le ferait avec un domestique. Il m'est bien sûr impossible de tolérer un tel comportement, même s'il est symptomatique d'une agitation que je ressens chez elle depuis quelques jours, et dont je pressens qu'il est lié moins à l'ambiance d'Oblivion qu'à la présence de ma lame.

De mon côté, je décide d'entreprendre avec Senzo un entrainement intensif, afin de libérer une énergie dont je sens qu'elle s'accumule en moi, sans que je n'arrive à l'exploiter. Et rien n'est plus désolant qu'un potentiel négligé. Cette énergie, le Ki comme l'appellent solennellement nos amis aux yeux bridés, est une sorte de flux intérieur, très différent des matrices. Une énergie propre au corps humain, qui peut s'accumuler, et permettre d'accomplir des prouesses telles qu'une course sur l'eau, la capacité de résorber ses blessures, et bien d'autres utilisations qui me restent à découvrir. Senzo est un maître exigeant, mais les prodiges qu'il a déjà accompli grâce au Ki me confortent dans la certitude qu'il pourra m'apporter beaucoup. Je crains cependant que le chemin à parcourir ne soit fort long.

Le soir venu, je renoue avec ce plaisir intense du vol à dos de Griffon, après avoir absorbé une petite noisette de Kayotl, afin de ressentir l'ivresse des Vents, comme une libération tant attendue après ces jours d'enfermement dans l'espace confiné d'Oblivion, dont l'obscurité nous écrase plus sûrement qu'un couvercle.

A mon retour, je croise Senzo et Darek qui reviennent de la taverne, et les précède de peu à l’intérieur de la Gondolfière. Et arrivé dans ma cabine, je constate avec stupeur que la paysanne s'est endormi aux côtés de Romkje, probablement sur invitation de cette dernière qui semble se faire un devoir de veiller sur cette petite créature apeurée. Mais il est tard, je suis fourbu, et je m'apprête à pousser les donzelles pour me coucher et gagner un peu de sommeil bien mérité, lorsqu'un regard lourd de rage me glace la nuque. Derrière moi, ma Dame me décoche une œillade assassine, secouant la tête dans une dénégation vigoureuse. Je la savais possessive, il n'est donc pas étonnant qu'elle accueille d'un mauvais oeil cette situation au demeurant fort inappropriée. Qu'à cela ne tienne, je rebrousse chemin, et me glisse dans une cabine inoccupée pour y trouver le sommeil.
Quelques minutes après, Romkje m'y rejoint, probablement pour s'excuser de son comportement de tantôt. Hélas, elle me couvre bien vite de ses inquiétudes sur ma Dame et l'emprise qu'elle exercerait sur moi. Aussi improbable que cela puisse paraître, elle est jalouse d'une arme ! Bien sûr, ce n'est pas une simple lame, Romkje le sait, mais cette réaction est surprenante. Enfin, pas si surprenante que cela, si je l'en crois quand elle m'annonce que ma Dame a tenté, d'une façon qui m'échappe, de lui barrer l'accès à ma cabine.
Après quelques instants de dispute stérile, nous nous endormons, ruminant de tristes pensées.
Mais au réveil, nous constatons que la lame que j'avais rangée à mon chevet, est plantée dans le lit entre nous. C'en est trop pour ma dulcinée, qui se lève sans un mot ni un regard, et quitte la pièce d'un pas ombrageux. Mes piteuses tentatives pour trouver une explication rassurante à cet évènement tombe à plat. Mais il n'est pas temps de comprendre ce phénomène et d'en mesurer la portée, je préfère me lever et partir déjeuner avec Senzo. Je ne pourrais pas repousser ce problème bien longtemps cependant, même si s'agissant de Romkje, je crains fort que la perspective d'une épée animée de sentiments hostiles dans son lit soit l'incident de trop. Dommage.

Une fois à Point Zero, j'ai l'idée d'aller déjeuner à la capitainerie, dont je crois me souvenir qu'elle était correctement pourvue en provisions de bouche. J'y retrouve Fahn Goria qui prépare le bilan mensuel, mais n'a rien à nous offrir, aussi nous repartons vers la taverne, pour y prendre notre premier repas.

Romkje s'y trouve déjà, devant une assiette vide, et de sombres pensées en tête. A notre arrivée, elle se lève et quitte en coup de vent les lieux, nous gratifiant d'un marmonnement peu amène, qui ne manque pas de surprendre Senzo, peu habitué à la voir si revêche. Et curieux comme une tenaille de dentiste, il me presse de questions auxquelles je suis bien en peine de répondre. Mon salut, encore que ce soit plutôt un péril pus grand encore, viendra de Grisou, qui choisit ce bien mauvais moment pour apparaître, et donner sa version de notre soirée d'hier. Le pécore tenant ce boui-boui nous fixe alors avec des yeux dilatés, et une mâchoire pendante.
Sentant l'urgence du moment, j'intime l'ordre au démon de se taire, et prétend que c'est une simple marionnette avec laquelle je fais le ventriloque. Cette excuse est si pitoyable que je dois pour la renforcer avoir recours aux artifices que me prête ma Dame de la Nuit, mais je ne suis même pas certain que cela ait été suffisant, aussi nous vidons les lieux sans demander notre reste.
Retour à la gondolfière, où nous entamons notre entrainement, sur un pont chargé de tous les membres de notre groupe en plein débat sur nos mouvements futurs. L'ambiance est saturée d'hypothèses et conjectures, au vu du peu d'information dont nous disposons sur les cachettes possibles de la clé, que Lone Karnos n'a jamais réussi à trouver malgré ses voyages innombrables. Acquérir les base de l'introspection méditative dans ces conditions est une gageure mais je crois m'en sortir honorablement. Il faut dire que je ne suis plus dérangé par l'humeur des uns et des autres, jouissant ainsi d'une relative tranquillité, jusqu'à ce que Grisou, au soir du deuxième jour, jaillisse de nulle part pour nous annoncer qu'il a eu une vision : des montagnes, des étendues enneigées, une mer ou un grand lac parcouru par des icebergs. Ca y est, nous avons la localisation de notre cible ! Il ne manque plus que les préparatifs à opérer, les provisions à acheminer, l'équipage à rappeler, et nous pourrons lever l'ancre.
S'agissant de l'équipage, nous convenons ensemble de la nécessité de reprendre celui-là même qu'utilisait l'Arpenteur des Vents, afin de nous entourer de marins aguerris, rompus à la navigation de cette embarcation en particulier, et ayant vu leur content de phénomènes surnaturels, de sorte que notre groupe ne soulève pas chez eux trop de désapprobation religieuse. Nous tâcherons cependant de prendre le temps de nous lier avec eux avant de leur révéler, graduellement, quel genre de héros nous sommes.

C'est sur ces considérations que Seth m'entraîne à part, en affichant le visage consterné de celui qui détient un sombre secret qu'il convient de révéler à sa principale victime.

Il a parcouru les mémoires de Lone Karnos et est tombé sur des entrées relatives à ma Dame, dont il était, je l'oublie parfois, le précédent amant. Ce que me révèle Seth, au fond, n'est que la confirmation de ce que je pressens depuis quelques jours - depuis notre Union, en fait - cette arme est dotée d'une personnalité extraordinairement possessive, d'où son surnom de Jalouse, et serait prête à n'importe quelle extrémité pour se réserver l'exclusivité de l'attention de son amant. Elle prenait, apparemment, régulièrement le contrôle de Lonne Karnos, et lui aurait parfois même fait accomplir des actes terrifiants.
Je connais le penchant de Seth pour le drame, mais hélas les derniers évènements me font pressentir qu'il pourrait ne pas beaucoup grossir le trait. Ces réflexions m'amènent à revenir sur ces doutes qui m'étreignaient au matin.
Quoi que je m'en sois caché pour ne pas tomber dans une superstition ridicule, retrouver cette lame plantée dans le lit m'a rempli d'effroi. Elle ne peut se mouvoir seule, aussi elle a forcément pris mon contrôle dans mon sommeil, et aurait tout aussi bien pu décaler mon geste de quelques pouces et me faire occire Romkje. A cet égard, je crois qu'il est heureux qu'elle ait choisi de mettre un terme à notre relation. Elle est blessée, furieuse même, mais je ne peux pas lui donner ce qu'elle attend, et je ne supporterai pas qu'elle soit en danger, par ma faute. Pour douloureux que cela soit, c'est le seul moyen de la protéger contre moi.
Mais moi, dans tout ça ? J'ai choisi d'explorer une voie mystérieuse, envoutante, auprès de cette flamme dévorante qu'est ma Dame. Mais finalement, je me brûle les ails pour un être évanescent, que je ne connais pas, que je ne vois qu'à de rares occasions, et les dernières n'avaient rien de plaisant.
Seth me dit qu'il s'agit d'une arme d'une puissance incommensurable, mais pour ce que j'en vois, elle est certes de bonne et belle facture, mais j'ai manié en Togarini des lames bien plus effilées, acérées, et mieux équilibrées qu'elle, sans qu'elles n'aient rien de magique. Par ailleurs, les pouvoirs qu'elle me consent sont bien faibles, surtout si on les compare au danger qu'elle semble recéler. Il me faut en savoir plus, mais si je regarde aujourd'hui notre relation, je réalise que je suis épris d'une ombre, d'un rêve, qui menace mon libre arbitre. La libre éducation que mes parents me prodiguèrent, m'apprit à ne point m'en laisser compter par les autres, et à refuser de courber l'échine. Et aujourd'hui, j'accepterais sans broncher de plier aux desiderata d'une puissance mystérieuse, en échange d'une affection un peu impalpable, et de quelques bribes de pouvoir qui aujourd'hui sont loin d'équivaloir ceux que me procurent ma psyché ? Cela me semble fou, et insidieux. il me faut en savoir plus sur elle, et choisir en conscience de m'abandonner à ses bras jaloux, ou la repousser à jamais, ce que je ferai si elle met en danger ceux qu'aujourd'hui je peux appeler sans rougir mes amis.
- Pardon, M'sieur, elle est à vous la hache à deux mains ?
- Oui ?
- Bon, vous voudriez bien l'enlever de mon crâne, parce qu'elle me gêne pour boire ma bière.
[---]
- Merci, trop aimable ...
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Re: Résumé Inter-saison - 2.5

28 janv. 2013, 14:30

Merci à vous deux :D

Bientôt, le temps que j'y travaille quelque peu, des infos sur :
- les gondolfières, l'équipage, le kayolt, etc... à partir de ce que vous avez pu observer, des notes de Lone Kernos et de ce que vous a dit Fahn Goriah.
- ce que dit exactement Lone Kernos sur votre destination où il est déjà allé ainsi qu'un petit résumé des infos qu'a pu glaner Seth dans ce fameux journal de bord.
- des infos plus personnalisées sur le monde de Gaia et vos contrées d'origine
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Akina
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Résumé Inter-saison - 2.5 - Partie II

23 févr. 2013, 05:13

Notre destination le grand Nord et ses dangers. Nous attendons l'équipage de l'aéronef de Lone Kernos... enfin, plutôt le nôtre maintenant. Je me demande s'il a un nom ?
Je me sens toujours aussi furieuse d'avoir été bafouée de cette manière. J'essaie de rester concentrer sur le voyage que nous devons faire, mais j'ai vraiment beaucoup de peine à décolérer. Dès qu'il s'agit d'Otto je n'arrive plus à contrôler mes colères. Suis-je en colère parce que je serais jalouse d'une épée ? Celle-là même qui aurait pu me trancher en deux si elle l'avait souhaité. Ou alors est-ce l'humiliation subit à être déshonorée de la sorte par celui qui je pensais, m'était destiné.
Il ne se rend même pas compte qu'il a piétiné tout ce qui m'était cher, ou tout au moins ce qui faisait de moi ce que je suis. Et tout cela, d'un revers de main négligent et sans montrer le moindre regret.
Ah je dois cesser de ressasser cela, sinon je vais finir par souhaiter qu'il ne disparaisse. Peut-être devrais-je laisser tout cela ici, dans cette vallée perdue et ne plus revenir.
Qu'est-ce que j'imaginais de me mêler à des étrangers ?
Peut être demain sera-t-il meilleur, il est inutile que je me précipite vers une action que je regretterais.

L'équipage de l'aéronef arrive demain d'après Fahn Goria. Alors nous partirons et changerons d'air.
Si nous devons affronter le froid, alors autant prévoir de bien nous couvrir et c'est ce que je vais faire.
Huan a besoin d'argent, c'est évident, il a essayé de se faire employer à bord de l'aéronef. Ne sommes-nous pas tous des oubliés ? C'est ridicule que certains d'entre nous puissent en arriver à se vendre. Je lui ai donc donner un petit pécule. Chacun d'entre nous à mieux à faire que penser à cela.
Je n'en reviens pas d'avoir ce genre de réflexion. Quand je pense qu'il y a moins d'un an... je crois... parce qu'avec nos passages à Oblivion, j'ai comme un doute sur ma connaissance du temps qui a réellement défilé ici. Enfin bref, il n'y a pas si longtemps de cela, je lisais les lignes de la main pour récupérer l'argent des gogos. Même si je ne suis pas si mauvaise que cela pour tirer les cartes.
Après tout, je savais déjà les problèmes que j'allais affronter. Pourquoi l'ai-je rêvé ? Qu'aurais-je dû faire ? Je l'ai averti des dangers qu'il encourrait en se saisissant de cette épée. Il a jugé les risques moins grands que la puissance qu'il en retirerait. C'est un choix qu'il a fait.
Enfin, l'équipage est là. Fahn Goria nous les présente, nous allons être accompagnés de Durso, un montagnard à l'aspect plutôt sévère, il était le second de Lone Kernos et sera celui d'Otto. Visiblement, il a semblé naturel au reste du groupe qu'il soit le capitaine de l'aéronef. Il sera donc celui qui consommera le Kayolt pour nous permettre de suivre les vents.
Il y a d'autres montagnards avec lui, ils ont plus ou moins l'air d'être tous cousins ou frères. Charcot le cocher, Shoulba, l'homme à tout faire, Kraco, le charpentier, Tchouko et Hulbas sont acrobates de coque. Voilà pour les montagnards.
Il y a ensuite Dylan Reis, un jeune homme blond, originaire du Galgados, acrobate de coque. Il est un peu étrange, et semble toujours avoir l'air d'avoir consommé du Kayolt. Il est plutôt sympathique.
Syria, originaire de Kannon, a la langue bien pendue. Elle est acrobate de coque.
Enfin Andreï Boji, un zinner qui est aussi acrobate de coque.

Voilà l'équipage qui constitue habituellement l'aéronef. Nous le reconduisons. Pour ma part, malgré le malaise engendré par Kraco et les regards embarrassants que jettent Charcot, tous autant qu'ils sont, semblent plus que compétents. Lone Kernoss ne s'en serait-il pas débarrassé si cela n'avait pas été le cas ?

Après les préparatifs, autant sur l'aéronef que sur les provisions et les différents équipements nécessaires à affronter ce voyage que Durso avec ce drôle d'accent et ses demi-mots qualifie de dangereux... quoiqu'il a utilisé d'autres mots, qui laissaient plutôt entendre que nous prenions une décision plutôt stupide d'aller dans cet endroit où il n'y a rien, si ce n'est des difficultés que nous allions affronter plus tôt que prévu.

Quand enfin nous sommes prêts, Durso a établi le plan de vol et toutes les vérifications ont été faites. Nous avons avec nous pour tirer l'aéronef, quatre griffons attelés dont Charcot s'occupe.

J'ai pu discuter avec Andreï qui surveille le travail des autres acrobates de coque d'un air plutôt nonchalant. J'ai décidé que puisque nous étions sur l'aéronef, je pourrais peut être apprendre quelque chose sur cet engin, en suivant les acrobates de coque. On ne sait jamais de quoi demain sera fait et je crois qu'au moins, j'ai trouvé un intérêt durant ce voyage.

A peine une journée de voyage que déjà les cris de Charcot nous alerte. Arrivant, à grande vitesse sur l'aéronef, il nous faut quelques secondes pour réaliser qu'une Wyvern arrive sur nous.
Shoulba et Andreï se sont précipités sur les balistes pour défendre notre moyen de locomotion. A peine touchée, la wyvern s'est précipitée sur le griffon de tête à sa portée.

Je ne sais pas ce qui me passe par la tête, mais comme je l'ai déjà fait, bien sûr, je ne doute pas une seconde de réussir à rejoindre les griffons pour combattre la wyvern et lui disputer son repas. Et là, j'aurais dû mourir, d'un bond je manque lamentablement le griffon et saute dans le vide. Ai-je seulement crié ? Je ne m'en souviens même pas.
Alors que je pensais que tout était fini moi Otto arrive vers moi. Un bref instant je me demande ce qui lui prend, avant de réaliser qu'il vient pour me sauver. Désemparée, je n'arrive même pas à tendre la main pour essayer de confirmer cette apparition. Une autre plus effrayante lui fait de l'ombre, le surplombant. La Wyvern semble avoir changé de proie, je ferme les yeux. Cette fois, je crois que j'ai crié. Elle va me dévorer et Otto dans sa lancée. Nous aurons eu une vie plutôt courte. Je déplore qu'elle se finisse ainsi.

Je sens un choc dans mon dos, mais je n'ai pas vraiment mal. J'ouvre les yeux à temps pour comprendre que je suis sur le dos de la Wyvern qui me remonte. Elle est venue pour me sauver et non me dévorer. Que se passe-t-il donc ? Otto me rejoint s'installer sur son encolure pendant que je reste accrochée comme je peux pour ne pas chuter de nous sous ses embardées.
Nous remontons vers l'aéronef et Otto utilisant ses pouvoirs me faire rejoindre, saine et sauve le pont, pendant qu'il poursuit un bout de course avec la Wyvern. Il doit être content, il avait cherché à la récupérer lors de notre combat avec la gondolfière du Baron Blême. Elle était avec lui à l'époque.
L'ancre est jetée et l'équipage arrime l'aéronef, pendant que les griffons sont descendus au sol. Cet arrêt tombe plutôt bien, nous allons en profiter pour nous restaurer.
Je comprends enfin pourquoi la wyvern semble plus amicale. En fait, Seth, notre compagnon la contrôle. Il est vraiment puissant, même si parfois il manipule des forces que tout le monde n'apprécie pas, il nous rend de signalés services la plupart du temps.
Alors que je prépare le repas au sol, qu'Otto fait joujou avec la Wyvern et qu'Huan se propose pour l'aider, le griffon est pansé et l'équipage fait son travail sans rechigner.
C'est Andreï qui bientôt lance comme une évidence :
"La tempête arrive !"
Aussitôt le reste de l'équipage s'active d'un seul homme. Ce sont vraiment des professionnels, malgré tout ce que l'on pourrait en dire. Nous avons moins d'une heure pour tout mettre à l'abri. L'aéronef est posé au sol et arrimé, les griffons abrités et la wyvern envoyée dans une grotte, accompagnée d'Otto et de Seth.
Une accalmie intervient sous une pluie battante. Nous allons rester là un moment. Durso et les autres déjà évaluent les dégâts. Deux poches ont été éventrées, la coque a été abimée et une partie doit être réparée.
Tout en nourrissant tout le monde, Otto et Seth en moins, qui sont partis avec la wyvern, la liste des dégâts est annoncée par Durso. Nous ne sommes pas au bout de nos peines.
Nous avons repéré un village non loin, je me demande si nous ne serons pas obligés d'y aller...
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Cryofluid
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Re: Résumé Inter-saison - 2.5

25 févr. 2013, 09:25

Darek, à peine remis de son coup de froid prématuré, recouvre ses esprits et découvre la situation.

(Merci Akina pour ce résumé bien détaillé)
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Enormatro
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Re: Résumé Inter-saison - 2.5

18 mars 2013, 12:37

Allez, voici la version Otto :
"Aargh ! Satanée crampe au mollet. Voilà maintenant 2 jours que nous sommes revenus, et que je passe mon temps en méditation, dans une position ridicule, à supporter Senzo qui me houspille pour la posture de mon dos, de ma cuisse gauche, de mon bras droit et j’en passe. Je savais que l’apprentissage serait long, et douloureux, et je ronge mon frein alors que mes muscles douloureux me hurlent de traiter mon bourreau avec tout le raffinement dont sont capables les Maîtres Interrogateurs du Togarini, pour lui apprendre ma bienveillance sur la pédagogie du Laneth.

Mais la vérité, c’est que cet entraînement me procure un opportune distraction, compte tenu de l’ambiance glauque qui règne à bord. L’humeur exécrable de Romkje frappe maintenant toute la compagnie, et certains de mes compagnons en prennent ombrage, ou manifestent une certaine préoccupation. Ce qui se comprend d’autant mieux, compte tenu des longues semaines de voyage qui nous attendent dans l’espace réduit du navire. Il nous faudrait d’ailleurs le rebaptiser. Peut-être l’Impitoyable, ou la Vagabonde, il faut que nous y réfléchissions.

Pendant que je suis à la torture, Fahn Goria nous présente l’équipage qui a été rappelé de permission, et qui va servir sous nos ordres comme ils l’ont fait avec Lone Kernos. Et là, je ne peux contenir ma stupeur, devant l’assemblage baroque qui se tient devant nous, et dont pourtant l’Arpenteur des Vents semblait dire le plus grand bien.
Voilà donc Durso, le second, un local qui dirige son équipe d’une main de fer. La barrière de la langue mise à part, j’apprécie sa vision de la mission : il ne fait pas de compromis, et se fait respecter, à défaut de susciter l’affection de son équipage.
Sous ses ordres servent une large famille de montagnards matinés de consanguinité : Sharko, qui guide les griffons (et couve tout ce qui est féminin d’un regard lubrique à vomir), Shulba, le factotum débonnaire, vaguement musicien, et étrangement exempt de cette morgue commune à ceux de sa race. Tchuko et Ulbas acrobates de coque, me laissent une impression désagréable, mais finalement guère plus que les trois étrangers du lot. Il s’agit de Dilan Reïs, un Galgadien que l’on imaginerait mieux comme Chevauchevent à Hécate mais qui se révèle un fort agréable compagnon, malgré son attitude désinvolte, Andreï Boji, un Zinner (de plus) arrogant et dont la compétence semble ne faire aucun doute, quoiqu’il ne juge pas utile de la mettre en œuvre sur les tâches courantes et Cilia, originaire du Kannon. Celle-là va nous poser des problèmes : rebelle, cherchant des poux sur la tête, elle se met volontiers à l’écart du groupe, et de son chef. Il faudra la garder à l’œil, ou trouver ce qui la motive pour peser sur elle. Le dernier larron, Krako, fait office de charpentier, et nos derniers exploits à bord de cette gondolfière nous ont permis de bien sentir la profonde nécessité de ce type de compétence. Cependant, cet individu dégage une impression lancinante de menace. J’ai plus envie de lui passer ma Dame en travers du corps, que de lui tourner le dos. Hélas, il faudra faire avec. Voilà donc l’équipage : un second, cinq acrobates de coque, un charpentier, un dresseur et un factotum. Je vois déjà qu’au vu des dangers de notre mission, l’absence de redondance sur certains postes pourrait nous causer des difficultés.
En ce qui concerne notre apport à l’équipage, Seth pourra faire office de second navigateur, tandis que Romkje fera un bon acrobate de coque. Je prendrai le capitanat du navire, Huan apprendra le dressage, pour lequel il a manifestement toutes les compétences. Senzo pourrait officier comme acrobate de coque, lui aussi, Celia fera office de médecin de bord, quant à Patronus et Darek, ils choisiront leurs postes.
La bonne nouvelle, c’est que ces hommes sont aguerris, et ont vu quels prodiges pouvait accomplir Lone Kernos. ils ne seront donc pas choqués de nos prouesses.
Et d’ailleurs, heureusement qu’ils ont la vue large, parce que Grisou se révèle, comme on pouvait se l’imaginer, incapable de se tenir tranquille et discret.
Place maintenant à l’action : nous annonçons notre destination à Durso, qui fait triste mine : il est déjà allé dans cette région avec Kernos, et l'expédition s’était plutôt mal passée, malgré les pouvoirs magiques de l’Arpenteur qui disposait vraisemblablement de plus d’expertise sur les vents et la météo que nous.
En attendant, nous prenons deux jours de préparation, pour réaliser les emplettes nécessaires (onguents et herbes de soin, fourrures et vêtements de grand froid, bottes antidérapantes, huile, cordes, grappins, piolets, nourriture, etc.), et laisser le temps à Durso d’établir le plan de vol. Je m’y intéresse, pour pouvoir commencer à m’imprégner du rôle de capitaine, en dépit de mon peu de connaissances sur ces questions, que je compenserai en temps utile par une prise de kayotl. Le vol me manque.
Voilà arrivé le jour fatidique, nous prenons les airs, et commençons à nous accoutumer à cet environnement aérien. Mais au bout d’une journée, l'alerte est donnée par le dresseur : « Wyverne en approche ! »
Tandis que les hommes rejoignent leurs postes de combat, je prends les airs pour accueillir la bête. Il ne fait rapidement plus de doute qu’il s’agit de la wyverne de Blême, revenue à l’état sauvage. L’heure du duel a enfin sonné, et nous verrons bien qui domine l’autre. Pendant que le monstre corrige son cap pour fondre sur les griffons, l’un des hommes d’équipage lui décoche un trait depuis l’un des scorpions de bord, mais le dard ricoche mollement sur sa carapace, sans même la rayer. Le combat promet d’être acharné, et il importe que l’animal ne soit pas trop grièvement blessé. Déjà, le reptile ailé tente de déchiqueter de ses serres le griffon de tête, dont les manœuvres d’évasion font tanguer l’embarcation. Pourtant, notre monture se défend avec l’énergie du désespoir, et inflige une profonde entaille à la wyverne, d’un coup de son bec acéré. Le prédateur hurle sa rage, et s’éloigne pour préparer un nouvel assaut. C’est le moment que Romkje choisit pour tenter une acrobatie en sautant depuis le pont, du moins je suppose que telle était son intention, sur l'un des griffons. Hélas, elle manque un appui, et choit brutalement dans le vide, incapable de se raccrocher au bastingage. Je tente de la retenir par la force de mes Matrices, mais elle s’y oppose, m’obligeant à plonger pour l’attraper au vol. Quand on veut être contrariante ...
Mais là, l’improbable se produit : j’entends Seth incanter dans mon dos, et la Wyverne se cabre, rugit, et entame un virage abrupt sur l’aile, pour se positionner sous Romkje et ainsi interrompre sa chute et la réceptionner sur son large dos écailleux. Une fois de plus, le Stygien nous surprend par la puissance de son art, en soumettant à sa volonté le mastodonte ailé. J'ai beau avoir envie de le corriger une demi douzaine de fois par jour, je dois lui reconnaître un talent remarquable. Je rejoins Romkje sur le dos de la bête, dont je prends le contrôle, profitant de sa toute nouvelle docilité. Une impression de puissance incommensurable m’envahit, à sentir entre mes jambes la force de cet animal. Parvenu au-dessus de la gondlofière, je dépose par télékinésie ma passagère, et entreprend quelques manœuvres aériennes, pour goûter le potentiel de la wyverne, qui se révèle au-delà de mes attentes : agile, endurante, rapide, puissante, elle est la monture idéale pour moi !
Pourtant, les blessures qu’elle a subies pourraient compromettre son domptage, aussi nous choisissons de nous poser, pour lui prodiguer quelques soins, ainsi qu’au griffon qu’elle a attaqué. Nous passerons ainsi la nuit dans un endroit calme, malgré les protestations de Durso qui regrette que nous ne prolongions pas le vol. Autant qu’il apprenne dès maintenant qui commande à bord !

A peine posé, j’appelle Huan pour qu’il évalue notre capacité à soumettre l’animal, dans des conditions qui sont forcément inadéquates et son verdict n’est pas encourageant : il lui faudra du temps, beaucoup de temps, et Seth nous a déjà dit qu’il ne pourrait dominer la bête bien longtemps.
Mais je n’ai aucune envie d’abandonner aussi vite. Alors que je m’approche de la wyverne pour plonger mon esprit dans le sien, je sens la présence de ma Dame , qui est sortie de sa réserve. Elle me toise d’un air désapprobateur, et m’intime d’un air jaloux l’ordre de m’éloigner de la créature, qu’elle semble voir comme une concurrente ; un bref dialogue s’ensuit, où j’essaie, sans succès, de lui montrer son l'incongruité de son attitude. Las, devant mon insistance, elle tente quelque chose qu’elle n’avait jamais essayé : m’imposer sa volonté comme elle le ferait à un vulgaire animal de compagnie. Je sens des tentacules de nuit s’insérer dans mon âme, et en éprouver la résistance. Furieux de cette intrusion, je repousse cet assaut avec brutalité, parvenant, pour l’instant, à conserver mon libre arbitre. Devant ma fougue, Nocturno abandonne, et disparaît d’un air boudeur. J’ai détesté ce qui vient de se passer.
Nous en sommes à ces réflexions, lorsqu’un nouveau cri d’Andreï nous alerte : « Tempête en approche ! »
Quelle étrange idée : le ciel est complètement dégagé, et nulle brise ne vient troubler notre quiétude. Pourtant, tout l’équipage est déjà à pied d’œuvre, pour amener au sol les ballons, arrimer ce qui doit l’être, détendre les cordages et plier les voiles.
Et contre toute attente, le ciel se voile fort rapidement tandis qu'un vent puissant se lève et agite la cime des arbres. Lorsque nous réalisons que cette tempête sera d’une rare violence, je décide d’aller avec Huan mettre la wyverne à l’abri d’une caverne. Le chant des vents dans mes oreilles est un ravissement : le kayotl me dévoile la musique des éléments déchaînés, qui laissent libre court à leur sauvagerie. Je me laisse emporter par cette symphonie, et m’évade, heureux, le chant de la nature dans les oreilles.
Le réveil est pourtant moins joyeux. La tempête a endommagé la coque, et une partie des ballons, de sorte que nous devrons probablement nous rendre au village voisin faire l’acquisition de matériaux pour réparer. Dans le même temps, il s’avérera hélas nécessaire d'éloigner la wyverne de notre navire, probablement en rebroussant chemin, puisqu'il semble impossible de la dompter correctement ici et que je ne souhaite pas avoir à subir les assauts magiques de ma Dame dans une période aussi critique".
- Pardon, M'sieur, elle est à vous la hache à deux mains ?
- Oui ?
- Bon, vous voudriez bien l'enlever de mon crâne, parce qu'elle me gêne pour boire ma bière.
[---]
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Momo
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Re: Résumé Inter-saison - 2.5

19 mars 2013, 09:51

Merci à toi Quentin. 2 résumés = 2 visions.
C'est sympa.
Si d'autres pouvaient de temps en temps donner leur vision. Pas à chaque fois bien sûr, mais ça pourrait être cool.
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Re: Résumé Inter-saison - 2.5

22 mars 2013, 17:57

Ah tu veux une vision! Ben le voilà ma vision, une vision d'horreur en voyant arriver notre équipage. Une belle bande de crache-la-mort! Tous plus cheloux les uns que les autres. Ils sont la copie conforme des aventuriers qui viennent en Nanwë chercher fortune et que l'on ne revoit la plupart du temps plus jamais (à part quelques morceaux difficilement reconnaissables). Bref, ils font tous froid dans le dos. A part çà, et bien je suis heureux de repartir enfin à l'aventure et c'est bien la seule bonne nouvelle à bord de cette gondolfière parce que bon, l'ambiance est plutôt plombée en ce moment voire merdique. Romjke à cassé avec Otto après avoir passé la nuit avec lui et Célia (pff, décidément je comprend rien).... Il parait que c'est à cause de l'épée d'Otto que Romjke boude. Les filles, elles feraient n'importe quoi pour avoir un bon prétexte....
Hein, quoi Seth? C'est vrai, l'épée d'Otto est cheloue. C'est noté dans les carnets de Loné Karnos? Putain mais Otto ferait vraiment n'importe quoi pour se faire remarquer (oui, bon, c'est vrai, c'est pas comme si j'avais une main mécanique...). Bref, pour résumé, nous avons un équipage de tueurs (trop flippant), Romjke l'égorgeuse qui tape une gueule de 3 pans de long (trop flippant), Otto qui ne peux plus se séparer de son épée (trop flippant), Seth qui est trop flippant d'origine, une paysanne qui parle peu et qui reste dans son coin (un peu flippant quand même) et 2 vagabonds d'extrème Orient (peut-être finalement les plus sains d'esprit). Ha oui, ya l'autre tordu de Darek qui arrête pas de parler de putes et de biture. Lui, il est juste vieux et naze. Heureusement que moi et P'ti Rex, mon ami imaginaire, on relève le niveau! Les carnets de Loné Karnos sont vraiments plus interressants que ce qui se passe autour de moi.

Houlà P'ti Rex, la gondolfière bouge beaucoup, c'est chelou; on ferait mieux d'aller voir ce qu'il se passe
Quoi Darek? Je parle dans le vide. Pfff, c'est bon, parle à ma main!
Dis, t'as pas 100 pex?
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Enormatro
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Re: Résumé Inter-saison - 2.5

22 mars 2013, 18:39

Oh mais trop lol, quoi. Enfin, j'veux dire, Allo quoi ?!?
- Pardon, M'sieur, elle est à vous la hache à deux mains ?
- Oui ?
- Bon, vous voudriez bien l'enlever de mon crâne, parce qu'elle me gêne pour boire ma bière.
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Akina
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Résumé Inter-saison - 2.5 - Partie III

23 mars 2013, 06:26

La tempête s'est calmée. Un peu inquiète, j'entends les jurons peu amènes de Duroz, la voilure des ballons a été abimée par endroit. Cette furie de grêlons s'est aussi attaquée par endroit à la coque.

Déjà l'équipage a pris en mains les opérations. Encore étrangers aux métiers nécessaires sur une gondolfière, nous regardons impuissants les hommes et femme de notre équipage s'activer.

Il pleut toujours et le ciel reste toujours de plomb. Mes vêtements ne tiendront pas longtemps sous cette pluie incessante. Après m'être changée, une accalmie m'a honteusement fait croire que le beau temps allait s'installer. En fait, j'avais même participé dans mon enthousiasme à me changer les idées à l'installation d'un campement.

Mais la tempête a tout balayé, il ne reste rien de ce feu de camp que j'avais participé à faire vivre. Il n'est que de regarder les déchets de feuillage haché menu pour comprendre la violence de ce qui vient de s'abattre dans la vallée.

Lorsque la pluie devient plus fine et supportable, Huan décide d'aller poser des pièges. Pour cela il s'éloigne de notre campement pour être certain que le gibier ne pourra être effrayé par notre présence.

Après une concertation Otto finit par déclarer qu'il ne pourra conserver pour le moment la Wyvern. Elle est trop sauvage et nous n'avons guère que la garantie du maintien de son contrôle par Seth pour ne rien craindre pour le moment. Mais notre compagnon doit aussi se reposer et le dressage de cette charmante bestiole demande beaucoup trop de temps que nous ne pouvons nous permettre d'utiliser pour le moment.

Seth, toujours contrôlant la Wyvern et Otto s'éloignent avec elle. Ils iront aussi loin qu'ils le peuvent pour éviter que nous la rencontrions de nouveau.

Senzo s'entraîne, profitant de cet instant d'inactivité forcé.

Pendant ce temps Darek, Patronus et Celia décident de m'accompagner pour rejoindre un village que Darek a aperçu avant que la gondolfière ne descende au sol.

Si nous devons rester presque une semaine dans les environs, nous allons ponctionner la nourriture que nous avons embarqué à point 0. Peut être ce village nous permettra-t-il de trouver des provisions supplémentaires pour compenser notre retard. C'est dans cet état d'esprit que nous rejoignons un charmant village, qui porte le nom de Tissedieu, comme nous l'apprendrons plus tard.

Il se trouve à une demi-heure à pieds de l'emplacement de notre campement. Je pensais tout simplement m'y présenter et revenir aussitôt avec des provisions. Mais cela, c'était dans un monde idéal.
Lorsque nous arrivons dans ce village, il y a environ une trentaine de maisonnettes qui entourent l'église locale.

Nous ne rencontrons personne, jusqu'à l'intérieur du village où deux fillettes jouent avec un chiot.

Oh si, j'oubliais... mais est-ce vraiment important ?

Darek, lors de notre marche vers le village, nous a un instant alerté sur une présence qu'il a à peine entrevue dans les frondaisons. Était-ce une illusion d'optique ? Je n'en sais trop rien, nous n'avons rien vu d'autre et le perceptible n'était qu'humidité et tambourinement de feuillage docile.

Ce sont les deux fillettes qui vont nous indiquer l'auberge de Tissedieu qui a été nommée «Le tonnelet percé». L'établissement est prometteur et sa propriétaire répond au nom de Wendy. Elle est plutôt avenante et se fait aider de ses deux filles, Sélène une jeune femme, un peu plus jeune que et qui est déjà grosse d'un enfant qui naîtra bientôt. Une autre jeune fille, Lynne, aide sa mère dans les tâches qui lui sont demandées.

Cela fait un moment que je n'ai pas eu l'occasion de prendre un bain et en plus il est chaud, un vrai délice. Je profite de ses bienfaits avec Celia, puis nous partons découvrir notre chambre.

En effet, l'odeur provenant de la cuisine est tellement délicieuse que je n'ai qu'une idée, passer la nuit dans cette auberge et profiter de ses services. Et en plus, après plus amples informations, les prix pratiqués sont plutôt modiques.

Patronus finit par dire qu'il nous faudrait avertir les autres, mais n'ayant nulle envie de repartir sous la pluie, j'argue du fait que nous avons dit à l'équipage que nous allions au village. S'ils veulent nous rejoindre, après tout, ils en sont libres.

Wendy nous sert un repas qui est apprécié de tous. Nous discutons avec elle, posant des questions sur la tenue de son auberge. Darek insiste sur la présence de son époux jusqu'à ce qu'elle indique qu'il est parti, la laissant seule avec ses filles. Je me demande pourquoi Darek lui a posé cette question, mais en même temps nous n'avons vu personne encore en dehors de Wendy et ses filles. L'auberge, bien tenue, semble prometteuse, et elle l'est... alors pourquoi, à part nous, personne ne la fréquente ?

Pendant que nous allons nous reposer dans notre chambre avec Celia, Patronus en ayant pris une autre, Darek, lui, a l'air de vouloir passer la soirée à boire, profitant de la présence de l'aubergiste.

Je m'endors en repensant à ce qu'a dit Wendy. Le chef du village serait le Père Lucius, le prêtre local.

Je n'ai pas le temps de glisser dans mes rêves que j'entends des coups frappés à la porte. Planant un peu je vais ouvrir la porte, libérant le passage à Grisou qui sort de je ne sais où.

C'est vrai que nous avons tendance à l'oublier s'il ne se rappelle pas à notre souvenir. Mais il est là, quelque part, autour de nous, nous accompagnant dans notre périple. Il ne faut pas oublier qu'il est notre guide pour retrouver le morceau de clef qui viendra se couler dans le moule dont il est le contenant. Oui, dit comme ça, c'est très étrange, je vous l'accorde, mais bon, c'est ce que j'ai compris à cette histoire. Bref, nous discutons un peu, en chuchotant pour ne pas éveiller Celia.

Il finit par me confier un secret et j'avoue rester bouche bée un instant, avant d'acquiescer sur le fait qu'il s'agit d'un secret et que je ne dois le dire à personne. Je vais m'empresser de l'oublier, c'est le mieux... de toutes les manières qui ça intéresse, à part lui ? … Enfin, pas moi en tout cas.

Il se réchauffe dans le feu qui a été allumé dans la cheminée avant de nous rejoindre dans le lit. Avant d'aller me coucher je surprends une conversation à rez-de-chaussée, il s'agit de Wendy et de Lynne.

Je n'ai pas bien compris la conversation, mais je sais sans peine qu'elle est houleuse. Pourtant elle partait d'une note joyeuse, visiblement ce serait l'anniversaire de Lynne demain, Wendy lui dit qu'elle va être, je ne sais trop quoi, je ne suis pas certaine d'avoir bien entendu ce que la mère disait à la fille et je préfère ne pas m'avancer, bref, quelque chose du nouveau royaume de Dieu. Lynne se rebiffe et déclare que jamais son père n'aurait laissé faire ça et Wendy lui réplique qu'il n'est pas son père et que le seul père qu'elle avait, était le Père Lucius... ou quelque chose de ce goût là.

Le lendemain, le réveil est un peu dur pour moi, je me souviens parfaitement du malaise que j'ai ressenti en surprenant cette conversation. On peut y comprendre beaucoup de choses.
Un peu inquiète, je préfère me confier à mes compagnons, au cas où mon inquiétude serait réelle.

J'exhorte mes compagnons à me rejoindre dans une petite marche matinale, mais Darek repousse mes demandes fermement. Je crois avoir enfin compris... il est plus intéressé par Wendy que par autre chose. Nous le laissons donc à l'auberge pour nous éloigner.

Après avoir raconté ce que j'ai entendu ou cru entendre à l'auberge la veille au soir, nous allons faire un tour par l'église. Une église de campagne tout à fait charmante. Une religieuse nous accueille, le Père Lucius est à la sacristie, mais hésitante, je préfère décliner l'offre d'aller le quérir. Il officie tous les soirs pour Vêpres, je décide de m'y rendre, Patronus semble le souhaiter aussi, ainsi que Celia, qui, tout comme moi, a prié un long moment.

J,ai fait un rapide aller-retour au campement, j'espérais pouvoir confier nos inquiétudes à nos compagnons restés avec la gondolfière.

En effet, dans ce village nul homme n'est présent et les explications de Wendy sur la vie qui y est menée sont un peu bancales. Avec le nombre de jeunes femmes enceintes, c'est à se poser des questions sur le Père Lucius... ou d'autres choses plus diaboliques.

C'est agaçant de ne pas comprendre, je n'aime tout simplement pas ça. Hélas mes hésitations ou la concentration de mes compagnons au campement étant telles que je finis par repartir vers le village. Je veux assister aux vêpres, au moins pour voir ce prêtre et pour essayer de voir si ce que j'ai perçu existe vraiment ou n'est que le fruit de mon imagination.

Nous allons assister à l'office avec Celia, Patronus, Darek et Seth qui nous a rejoint. J'ai essayé d'expliquer mes inquiétudes à Seth, mais je doute d'avoir réussi à les transmettre. Tout cela me semble tellement confus. Qu'arrive-t-il aux hommes de ce village pour qu'il n'y en ait aucun... enfin, en dehors du prêtre et des garçonnets ?

Dans l'église trois religieuses gèrent l'occupation des bancs disponibles. Il est clair qu'il n'y a que des femmes et presque toutes celles qui ont entre 13 et 16 ans sont enceintes. Parmi les enfants, les garçons sont présents, mais ils ont tous en dessous de 13 ans.

Il est à noter que durant l'office, Patronus et Darek installés à l'avant à côté des soeurs, ont un contact privilégié avec elles. Elles ont un geste vers eux, Seth me dira plus tard qu'elles ont posé leurs mains sur le coeur des deux hommes, mais peut être est-ce insignifiant ?

Après l'office il est à noter que quelqu'un, peut être Patronus, je ne sais plus, a aperçu une ombre passée à toute vitesse sous les frondaisons de la forêt proche. Lorsque nous y allons, il y a des traces de bottes, toutes fraiches. Quelqu'un nous surveille, est-ce que cela a un rapport avec la silhouette entrevue par Darek lorsque nous nous sommes dirigés la première fois vers le village ?

Celia, Seth et moi retournons au campement. J'ai commandé de la nourriture pour une semaine et une dizaine de personne et cela devrait nous être livré pour le lendemain.

Patronus et Darek ont décidé de rester au village...

Lorsque nous les quittons, avions-nous ne serait-ce qu'envisager qu'ils ne soient plus là à notre retour ?

Et bien... oui. C'est une évidence, maintenant, les hommes de ce village, qu'est-il advenu d'eux ? Qu'est-il advenu de Patronus et Darek ? Leurs affaires sont toujours dans leur chambre, mais d'eux, plus aucune trace...

Nous avons besoin de l'aide de tout le monde. Il nous faut retrouver nos deux amis avant qu'il ne soit trop tard peut être. Il faut que nous retrouvions cette personne qui va du village à la forêt s'y enfonçant profondément, que nous comprenions ce qui est arrivé, ce qui arrive à cette communauté perdue dans cette vallée et dont nous avons croisé la route.
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Enormatro
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Re: Résumé Inter-saison - 2.5

25 mars 2013, 17:47

Otto

On pense parfois qu'on a touché le fond, mais heureusement, mère Nature et père Cosmos se chargent de nous montrer qu'avec l'outil approprié, on peut continuer à creuser. Et là, si l'on continue ainsi, on va atteindre les Enfers, à moins que l'on y soit déjà.

La tempête s'étant suffisamment apaisée, Seth et moi pouvons sortir la wiverne de l'abri où nous l'avions installée. Les habits détrempés par le crachin qui continue de noyer le paysage, nous parvenons au pied de la gondolfière, dont les avaries s'avèrent plus prononcées que nous ne l'anticipions initialement. Tandis que Krako évalue leur ampleur exacte, et le temps nécessaire pour y remédier, je mets à regret mon plan à exécution, embarquant Seth sur le dos de la wiverne pour l'éloigner de notre camp, et lui rendre sa liberté, jusqu'à une prochaine rencontre.

Le jour commence à tomber à notre retour, et la triste mine de notre équipage me fait pressentir des réparations lourdes, ce que ne dément pas Durzo, qui nous rapporte le diagnostic de son cousin (à dire vrai, je ne me souviens plus bien s'ils sont cousins, mais ces montagnards doivent tous l'être plus ou moins). C'est pour au moins une semaine que nous sommes immobilisés, en rase campagne, avant de pouvoir reprendre les airs. Huan est d’ailleurs déjà parti poser des collets pour assurer une pitance potable, qui nous permettra, avec l'aide de Dieu, de varier de l'immonde rata servi avec un sourire, forcément sadique, du sympathique Shulba. Il est à mon sens la preuve vivante que l'exercice renforce le corps, mais n'est d'aucune aide pour les arts de la table.

Devant le triste constat de notre immobilité forcée, il était une décision raisonnable, de tuer le temps par l'entrainement, l'aide aux réparations ou la lecture et de rester à l'abri des regards indiscrets. Mais bien évidemment, il a fallu que certains y voient plutôt une aubaine : pensez donc, un village de pécores à une demi lieue à peine, c'eut été trop bête de se priver de l'opportunité de se faire repérer, et le cas échéant embarquer dans une histoire sordide.

Voilà donc Patronus et Darek accompagnés de Romkje trop heureuse de fuir ma présence et inlassablement flanquée de l'insipide Celia, qui partent en bons larrons en direction de l'amas de rustiques masures qui mérite péniblement l'appellation de village.

Pendant ce temps, je poursuis mon entraînement avec Senzo, qui de toute évidence ne se lasse en rien des tourments qu'il m'inflige. A tel point, du reste, que même la distraction que me procure ces interminables séances de méditation ne suffit plus à me débarrasser d'une irrépressible envie de bailler.

La seule distraction, si tant est que nous puissions l'appeler ainsi, est l'alerte donnée par Senzo, qui a de ses sens aiguisés repéré une forme humanoïde s'enfuyant dans les fourrés. Hélas, la nuit tombante, la pluie et le sol détrempé ne nous permettent pas, en dépit des impressionnants talents de pisteur de Huan, de retrouver sa trace.
A tout hasard, j'emmène Senzo faire un tour de vol psychique, au cas où il repérerait quelque chose, mais c'est peine perdue, à ceci près que j'en profite pour le balotter un petit peu, avant goût de la juste rétribution qu'il mérite pour son sadisme pédagogique.

Il n'y pas encore de quoi s'alerter outre mesure, nous nous apprêtons à mettre en place des tours de garde, et commençons à nous inquiéter de nos compagnons partis batifoler, lorsque Senzo nous annonce avoir reçu du familier de Patronus un message nous informant qu'ils resteront à l'auberge pour la nuit. Quoi que je n'en sache rien encore, les ennuis commencent.

Pour cette nuit, finalement, rien de particulier à noter, je dors du sommeil du juste, et reprends dès potron-minet ma routine, seulement interrompue par Huan qui souhaite que je l'accompagne à dos de griffon pour relever ses collets. Qu'à cela ne tienne, me dis-je, cela nous dégourdira les jambes et l'esprit. Un décollage, quelques virages sur l'aile pour échauffer l'animal, et nous voilà déjà rendus. La bonne surprise, c'est que Huan est un braconnier remarquable : quelques lièvres, lapereaux et un marcassin vont enrichir l'ordinaire, quoique je sache pouvoir compter sur le talent de Shulba pour transformer ces plats de choix en une piètre bouillie tout juste comestible.
Le temps de replacer les pièges et nous voilà bien vite repartis, d'autant plus vite que j'en profite pour pousser un peu la bête à quelques cabrioles, qui ne sont pas du goût de mon passager. Un haut-le-cœur plus tard, ma cape et son espèce de pyjama sont couverts d'une régurgitation malodorante, qui vérifie le pronostic selon lequel le rata de Shulba est bien pire à vomir qu'à manger. Qu'à cela ne tienne, me dis-je, voilà quelque petit ru qui tombe à point nommé, d'un habile coup de poignet, je fais virer dans l'élan le griffon sur une aile repliée, à très basse altitude, pour nous immerger le haut du corps. Certes, mon calcul était peut être audacieux et la cabriole fait crier de rage le griffon réticent, mais je sais que ce genre d'acrobatie plaît à ma Dame. C'est du moins ce que je me répète quelques instants plus tard en massant ma tête endolorie par les cailloux roulant dans l'onde, et dont j'avais omis de tenir compte dans mon calcul. La bonne nouvelle est que nous sommes maintenant débarrassés du plus gros des aliments restitués par mon encore-plus-jaune-que-d'habitude ami. Nous nous posons pour laisser souffler la bête et nous nettoyer avant de revenir au camp, sous l'oeil morne de Sharko qui me reproche vraisemblablement dans son dialecte de dégénéré d'avoir trop poussé l'animal, comme si une monture était faite pour être cajolée.

C'est déjà l'heure de l'entraînement, avec pour thème aujourd'hui la discussion politique en "méditation unijambique". J'entrevois d'un œil Romkje qui rentre comme une furie dans la gondolfière, sans un mot. Autant pour moi qui pensais que cette nuit dans un lit douillet apaiserait son humeur massacrante.

A la nuit tombée je la vois revenir - sans m'être aperçue de son départ, d'ailleurs - accompagnée de Celia et Seth dont le visage fermé laisse à penser qu'il s'est fait vertement rabrouer sur le chemin et je pense avoir une idée sur le sujet qui a pu lui valoir cette ire. Tous deux nous rapportent leurs soupçons sur le village : il semble qu'hormis son chef, qui est accessoirement le prêtre local, il n'y ait que des femmes, et des garçonnets. Pas un seul homme d'âge adulte, ni d'explication à cette étrangeté. Pourtant, toutes les jeunes filles entre 13 et 16 ans sont enceintes, ce qui peut paraitre suspect.
Non, en fait, ça ne paraît pas suspect, ça l'est complètement. Mais la vraie question est de savoir s'il nous appartient de tirer tout cela au clair. Et nous sommes plusieurs à être d'avis qu'avoir Chiaroscuro à dégager d'une prison au fin fond de glaciers désolés est déjà un objectif suffisamment ambitieux pour que nous n'ayons pas à nous distraire avec d'insignifiantes intrigues villageoises, aussi sordides soient elles. Cette posture, naturellement, renfrogne encore plus Romkje (comme quoi c'était encore possible), qui repart révoltée par notre absence de compassion pour tous ces pauvres hommes vraisemblablement occis par les mégères au nom de quelque culte démoniaque de campagne.

Le lendemain matin, la séance de relève des collets nous réserve une très belle surprise : un chevreuil s'est laissé prendre au piège, et avec un peu de chance, il se trouvera quelqu'un qui sache le dresser mieux que Shulba, de sorte que nous ayons au moins un festin ce soir pour nous changer les idées. A peine deux jours et le temps nous semble déjà fort, fort long.
Tellement long que nous décidons, pour un motif qui m'est sorti de l'esprit, d'aller jeter un oeil au village. Quelqu'un a du nous inviter à le faire, mais cela ne m'a pas marqué. Quoi qu'il en soit, je sais que nous devons y prendre livraison d'une copieuse quantité de nourriture achetée à vil prix par Romkje, pour compenser le prélèvement de nos réserves par cette semaine d'immobilisation. Et à peine arrivés en lisière de la forêt, tandis que nous devinons les premières bicoques, nous voyons Seth arriver en courant, hors d'haleine : Patronus et Darek ont disparu dans la nuit, de même que Grisou (ce qui est déjà moins étonnant). Je me précipite sur place, rentre dans ce que Seth me dit être l'auberge, et me rend dans leur chambre. Celle de Patronus semble à peine avoir été occupée, si ce n'est le havresac et quelques affaires posées sur le coffre de lit. Le lit n'est même pas vraiment défait. Celle de Darek a été le théâtre d'une activité plus intense, quoi que les stigmates de lutte semblent concentrés sur le lit, et les murs qu'il accole, ce qui me permet de suspecter une activité certes prolongée et violente, mais finalement assez bénigne. Ce qui l'est moins, en revanche, c'est ce que recèle les bagages de notre vigoureux ami : sa tenue du jour, jetée sans ménagement au pied de la fenêtre, à côté d'une chaise au dossier de laquelle pend la ceinture et le fourreau de Darek. Dans se fourreau lequel repose encore son épée. Or si je peux tout à fait imaginer Darek déambulant en tenue d'Adam dans un village peuplé uniquement de femmes, une chose est certaine, il ne serait certainement pas sorti sans son arme.

Ma première idée est qu'ils ont été transmigrés. Mais force est de constater que leurs colliers d'interdiction ne sont nulle part, ce qui pourrait soit signifier qu'ils les ont encore sur eux, et ont été enlevés, ou que quelqu'un d'ici leur a arraché dans leur sommeil ce qui reviendrait plus ou moins au même.
Une chose est sûre : s'ils ont fait du mal à Patronus, je vais réduire ce village de bouseux en cendres fumantes. Quand je disais qu'il n'y avait rien de bon à aller se dégourdir la glotte chez les glaiseux ...
- Pardon, M'sieur, elle est à vous la hache à deux mains ?
- Oui ?
- Bon, vous voudriez bien l'enlever de mon crâne, parce qu'elle me gêne pour boire ma bière.
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Akina
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Résumé Inter-saison - 2.5 - Partie IV

20 avr. 2013, 05:54

Nous étions tous devant l'auberge de ce village minuscule qui nous créait des problèmes.

Senzo et Otto avaient daigné nous rejoindre, Celia, Seth et votre servante en la circonstance, Romkje.

Huan fouillait la lisière de la forêt, essayant de trouver une trace qui lui permette de pister notre mystérieux suiveur depuis que nous étions arrivés dans la région, fort involontairement d'ailleurs. Il reviendra un peu plus tard, bredouille. Pourtant c'est quelqu'un de très compétent pour tout ce qui touche ce type de compétence. Notre suiveur est forcément quelqu'un de particulier. Tout ce que nous en retenons est qu'il porte bottes, d'un petit pied qui pourrait nous évoquer un jeune adolescent, il a disparu au plus profond de la forêt.

Otto est furieux et dès que nous lui avons donné toutes les informations dont nous disposions et nous n'avons guère de très solides, il interroge Wendy, l'aubergiste qui passe de l'indifférence à l'inquiétude.

Il est vrai que Patronus et Darek sont manquants. Pour rappel, ils ont disparu dans la nuit. Et pour nous confirmer que nous pouvons être inquiets, dans la chambre de Darek nous retrouvons toute ses affaires et son épée comprise. Ce qui signifie qu'il est quelque part, nu. Pour Patronus sa chambre est aussi vide.

Celle de Darek montre les traces évidentes d'ébats tumultueux ou de combat acharné, quoiqu'il n'y ait aucune trace de sang pour confirmer la seconde possibilité.

Non, quelque chose de plus fort que Darek s'en est emparé !! Et ça, ce n'est certainement pas admissible.

Je comprends la colère d'Otto. Chacun d'entre nous cherche un coupable et moi je me sens coupable de m'être laissée submerger par l'angoisse et l'inquiétude, ce qui a provoqué chez moi un comportement violent et agressif qui m'a fait perdre Darek et probablement Patronus. Je voulais tellement qu'ils quittent les lieux et ils ont voulu rester dans cette maudite auberge pendant que je retournais au campement, Celia sur mes talons. J'aurais dû insister, différemment...

Pendant qu'ils interrogent Wendy dans l'auberge, je m'occupe à vérifier le chargement de provisions que j'avais commandé la veille. Elles sont presque toutes dans un chariot apprêté qui n'attend que les dernières commandes pour partir au campement.

Ignorante du tour que prend la discussion dans l'auberge, je me concentre sur ma tâche, ruminant les erreurs commises.

J'avais à peine terminer de vérifier ma commande qu'une jeune femme apparaît sur la route opposée à celle où notre campement se tient. C'est une étrangère au village, une voyageuse à l'évidence. Sa démarche souple et gracieuse ne trompe pas, c'est une guerrière, peut être même du même acabit que moi. Elle me semble charmante et j'avoue que son allure me fait facilement baisser ma garde. Elle semble tellement ouverte et naturelle qu'elle ne peut être que quelqu'un de confiance.

De brèves présentations s'il en est. Après que je l'ai interpellée, surtout pour l'empêcher de rentrer dans l'auberge. À vrai dire je ne suis pas très sûre de ce qui s'y passe en définitive, elle me salue de mon nom.

Après une brève explication je comprends qu'elle est envoyée par la comtesse ou princesse Marina, cette dame qui, à Hécate, a donné une mission à mes compagnons. C'est vrai qu'à l'origine nous avons quitté Hécate à la poursuite d'un voleur de médaillon que la Dame Marina voulait récupérer.

Mais les circonstances nous ont amené bien loin de ce destin de mercenaires. Nous agissons maintenant pour nous.

Je laisse Kiakhara avec le chariot et entre dans l'auberge, pour au moins informer mes compagnons qu'ils sont recherchés et en la circonstance par quelqu'un qui nous a trouvé. Senzo me suit à l'extérieur et je le laisse discuter pour entrer aussitôt sur la demande de Seth qui me fait rejoindre Otto.

Il me demande d'interroger la fillette, Lynn, dont nous avons appris, la veille, par une indiscrétion, qu'elle était la prochaine sur la liste de nous ne savons encore quelle machination, ou quel rituel, involontaire.

La petite, après une discussion où je lui réitère la promesse d'Otto de la protéger, me raconte que le père Lucius, le prêtre du village, s'est annoncé comme le descendant de Joshua de Zed, le premier apôtre d'Abel, rien de moins. Dieu l'aurait envoyé dans le village et il aurait pour mission de faire naître ses 40 descendants qui deviendraient les futurs gouvernants de l'Empire. Et c'est pourquoi, nous avons la confirmation que toutes les jeunes filles enceintes du village sont les victimes consentantes de ce jeu de pouvoir où Lucius joue le rôle de géniteur. Et c'est à cela qu'elle veut échapper. J'ai noté qu'elle avait parlé de la lignée des Giovani comme d'une lignée maudite... mais sans précision. De toutes les manières c'est le chaos dans l'Empire, alors n'importe quel illuminé pourrait bien apparaître pour se déclarer ce qu'il souhaite.
Mais... c'est un prêtre tout de même... enfin, je crois.

Je lui concocte un plan de sauvegarde qui la met loin du village le temps que nous réglions la situation et obtenions la certitude qu'on ne l'obligera pas à faire ce qu'elle ne souhaite pas. Dès que le chariot partira pour le campement, elle s'y engouffrera et nous pourrons la mettre à l'abri là-bas.

Ah oui, j'oubliais, pendant que je répertoriais les provisions j'ai trouvé un petit bout de parchemin, mais je n'ai pas eu le temps de le consulter.

Pendant que j'y suis, j'essaie d'obtenir des compléments d'informations concernant le départ de son père. D'après sa mère, Wendy, il aurait quitté le village avec une femme.

Lynn me la décrit comme une princesse, très belle, vêtue d'une robe luxueuse. Le seul hic, c'est le fait qu'elle serait brusquement apparue pour entrer dans l'auberge et aurait disparu de la même façon. Et en effet le père de Lynn aurait depuis disparu. Mais bon, il n'aurait emporté aucune affaire. Il me semble que Wendy accepte un peu vite le départ de son époux.

Avant de mettre le plan de fuite de la petite en exécution, il est décidé d'aller interroger le prêtre.

Toujours inquiète, je me montre brusque, dès que nous entrons dans l'église, chassant gentiment mais fermement une paroissienne qui était venue prier. Je ferme les portes de l'église sur le père Lucius, un peu estomaqué et notre petit groupe.

Pendant que nous entourons le prêtre et essayons de lui tirer les vers du nez, Otto et Senzo s'éclipsent. Otto est persuadé qu'il nous faut chercher les coupables parmi les nonnes qui sont présentes dans le village. Après avoir fouillé la partie réservée au prêtre, ils quittent l'église, cherchant une piste alentour.

Les trois nonnes se dirigent vers l'église au moment où ils l'ont quitté. Les croisant ils décident de faire venir Huan pour qu'il remonte leur piste. Si elles sont coupables de quelques maléfices et ont capturé Patronus et Darek, alors en fouillant l'endroit d'où elles viennent, Otto est persuadé pouvoir trouver nos compagnons ou tout au moins une piste qui les y mène.

Après je ne sais pas trop ce qu'ils ont fait, mais ils sont restés un certain temps à chercher. Pendant ce temps j'ai quitté l'église pour retourner vers l'auberge, je vais agir comme prévu. Après tout, je dois m'occuper de mon chariot et de Lynn. Tant qu'à faire, je fais préparer un ragoût par Wendy qui en a le secret. Cela fera plaisir aux hommes que nous avons abandonné au campement et qui réparent la gondolfière. N'oublions pas que nous devons poursuivre notre voyage, je me demande juste ce que nous ferons de Kiakhara.

Lorsque la marmite de ragoût est prête, Celia et Seth me rejoignent à l'auberge. Nous partirons tous les trois pour amener le chariot au campement, je me suis arrangée pour que Lynn s'y installe en toute discrétion avant notre départ.

Une fois au campement, pendant que les hommes déchargent le matériel, Lynn se réfugie dans ma cabine, j'explique au premier Lieutenant Turso qu'elle est ici pour au moins 24 à 48h et qu'il nous faut la protéger. Il charge son frère de rester en position à proximité de la cabine. Il nous assure de leur soutien si nous avions besoin de bras armés. C'est toujours bon à savoir.

Avant de repartir, je me souviens du parchemin que je lis rapidement :
"Vos amis ont été pris. Il est sans doute trop tard pour eux. Fuyez avant qu'il ne soit trop tard pour vous."
Rien qui ne puisse nous aider. Vraiment, la personne qui nous a laissé ce message aurait pu être plus explicite. Je le donne à Seth qui le consulte et ne dit mot. Celia pousse un soupir entendu.

Moi, ce que je me dis c'est qu'il y a donc une personne consciente, au village, de la situation réelle. Mais où est-elle ? Qui est-elle ?

Nous retournons au village avant la nuit et surtout l'office du soir, les garçons ont décidé d'y assister. Je n'y assisterais pas. Je veux juste m'assurer que rien de l'extérieur ne vienne influencer ce qui s'y passe. Comme si je pouvais agir dans cet espace qui m'est inconnu. Mais au moins j'ai la sensation de faire quelque chose. Je suis de plus en plus inquiète pour Darek et Patronus et ça me rend encore plus agressive, ce qui n'aide pas vraiment.

Tout ce que je sais c'est que lorsque notre petit groupe se rassemble après l'office, Otto et Senzo ont appris quelque chose. Notre indécision ou notre ignorance est balayée. Les coupables sont les nonnes. Elles auraient visiblement fait quelque chose qui ont amené l’opprobre de mes compagnons sur elle.
C'est après une discussion un peu longue et agitée que nous apprenons que nous avons très certainement à faire à des succubes, ce qui expliquerait la disparition des hommes dans le village et d'autres points plus ou moins solides.
Otto et Senzo savent qu'ils sont les prochains et il est décidé au final qu'ils vont prendre une chambre à l'auberge, Huan et Seth surveilleront les agissements du prêtre, Celia et moi-même resteront à proximité des chambres de nos deux agneaux sacrificiels... bon je me moque un peu, j'espère qu'ils vont détruire cette engeance du diable... quoique... il faut aussi retrouver Darek et Patronus. Kiakhara va, pour sa part, rester sur le toit de l'auberge et veiller au grain. J'espère juste qu'elle ne va pas se retrouver en première ligne. Si ce sont des succubes, pourquoi passeraient-elles par la porte ?

Je devrais peut être la mettre en garde... ah non, trop tard, déjà partie se mettre en position. Je le sens mal ce plan, c'est comme Otto a dit, tout partira de travers... comme d'habitude.
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Enormatro
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Re: Résumé Inter-saison - 2.5

30 avr. 2013, 12:01

Je ne sais pas si c'est l'ennui, la frustration engendrée par la situation générale, ou plus généralement un ras-le-bol devant l'absurdité de notre situation face à laquelle j'ai de plus en plus l'impression que nous sommes des pantins, mais là c'en est trop !

La disparition de Patronus et Darek me met dans une rage folle. Après m'être précipité à l'auberge et y avoir constaté les signes de leur présence (voire de leur "activité nocturne" pour Darek), mon sang ne fait qu'un tour.
Je me jette sur Wendy, l'aubergiste délurée, et lui fais bien comprendre qu'il vaudrait mieux pour elle qu'elle me dise ce qu'elle a fait de nos amis, avant que je ne mette ce bled de bouseux à feu et à sang. Il faut que Senzo me retienne pour que je ne mette pas d'emblée ma menace à exécution.
Sauf que la pécore est tétanisée de frousse, et malgré ses bégaiements, je comprends qu'elle ignore effectivement ce qui s'est passé. Plus surprenant encore, cette roulure a l'air parfaitement sincère lorsqu'elle affirme ne pas être celle qui a partagé la couche de Darek la nuit dernière. Etrange.
Lorsque je la cuisine sur la disparition de tous les hommes du village, et notamment de son mari, elle me dit juste qu'ils sont partis, comme ça, les uns après les autres. Son mari, lui, a disparu après avoir rencontré une belle étrangère. Et le plus surprenant, c'est que rien de tout ça ne lui paraît anormal. Elle est de toute évidence sous une emprise quelconque, dont nous ne parvenons pas à détecter la source.
Dans le doute, je vais chercher sa plus jeune fille, qui a tout juste fleuri et dont Romkje nous a rapporté qu'elle n'avait de toute évidence pas envie de passer entre les doigts libidineux de ce drôle de prêtre, Lucius. Après quelques parlementations, la petite consent à m'ouvrir la porte, ce qui m'évite d'avoir à la défoncer, et comme je veux éviter un bain de sang, je préfère confier son interrogatoire à Romkje, qui semble n'être infecte qu'avec nous, et toujours aussi maternelle avec les paysannes en goguette.
Je la lui remets donc, et sors m'aérer un peu la tête, pour tomber sur une nouvelle venue : une certaine Kiakhara, qui se prétend envoyée par Marina Daorland, qui vient aux nouvelles de notre mission. Ha ! Tout ça ne manque pas d'ironie.
Je ne m'étends guère sur la réponse que je fais à cette jeune fille, somme toute avenante, mais dont la présence ici ne fait que compliquer notre tâche pour l'instant. La mission est morte, avec le Togarinien fou et son élémentaire de feu libéré, point final.

Pendant que je remballe la donzelle, Romkje obtient quelques informations supplémentaires sur Lucius : cet individu, débarqué du jour au lendemain avec ses bonnes soeurs, se prétend le descendant de Joshua de Zed, le premier des Apôtres d'Abel, énucléé par la confrérie de XXXXXX, et sauvé par Abel. Ridicule ! Et ce soi-disant descendant aurait reçu comme mission divine d'engendrer quarante soldats pour l'armée d'Abel chargée de régler tous les problèmes du monde. Et le plus beau, c'est que ces crevardes l'ont cru !

Nous décidons, faute d'une meilleure piste, d'aller interroger ce curé défroqué (au sens propre), mais cet interrogatoire semble mal engagé : dès nos premières questions, il est sur la défensive (compréhensible), et semble rompu à la rhétorique. Je décide donc, avec l'aide de Senzo, de m'éclipser, et d'aller farfouiller sur ces nonnes : je suis sûr qu'il s'agit de succubes qui ont enlevé nos amis pour leur voler leur force vitale.
Pourtant, l'examen de leur maison ne révèle rien, pas plus que celui de la sacristie. Faute de mieux, je pars donc avec Senzo survoler les bois environnants, à la recherche d'une grotte, caverne, ou hutte de chasseur qui pourrait abriter nos amis, ou les reliefs des dernières victimes des succubes, malheureusement sans succès.
Retour à notre point de départ, bredouilles.

Alors, si nous ne pouvons pas trouver de preuves, il faut provoquer leur action. je décide donc que nous assisterons ce soir à l'office, serons touchés comme nos compagnons par les succubes, et attendrons leur venue ce soir, pour leur faire rendre gorge. Senzo et moi serons les instruments de ce plan, les appâts.

Je confie au reste du groupe le soin de veiller sur nous depuis la chambre de l'auberge, au cas où les sortilèges de ces créatures du Malin nous priveraient de notre puissance, et aux filles d'aller inspecter ce soir la chambre du prêtre, pour voir s'il n'y pratique pas avec ses sbires quelque obscur rituel impie.

Le plan est en marche, et l'office, que je n'ai pas écouté, pris par d'autres préoccupations, s'est conclu par ce toucher rituel des nonnes, qui a déclenché chez nous une euphorie qui n'a rien de naturel. Il s'en est fallu de peu que je ne perde ma dignité, et le pyjama de Senzo de cache rien de son enthousiasme. De toute évidence, ces femmes sont les coupables que nous recherchons.

Après l'office, Romkje nous rapporte qu'elle a caché la petite dans notre gondolfière, et qu'elle a trouvé dans le chariot de nourriture un mot nous enjoignant de fuir et d'abandonner nos amis, pour qui il serait trop tard. Visiblement quelqu'un ici n'est pas sous le charme des succubes et de leur maître (ou pantin, d'ailleurs, nous ne le savons pas encore). Une chose m'apparaît pourtant clairement, ces quarante enfants ne sont pas une armée divine, mais un festin pour les démons, ou des victimes sacrificielles pour un rituel.

L'heure du dénouement approche, et nous serons impitoyables. C'est sur cette pensée réconfortante que je m'assieds sur ma couche, en attendant l'heure fatidique de la venue des harpies.
- Pardon, M'sieur, elle est à vous la hache à deux mains ?
- Oui ?
- Bon, vous voudriez bien l'enlever de mon crâne, parce qu'elle me gêne pour boire ma bière.
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Résumé Inter-saison - 2.5 - Partie V

18 mai 2013, 12:59

La fin est-elle proche ? Tout autour de moi, tout s'éteint, peut être aurais-je moins mal ?

** Quelques temps plus tôt **

"Comment ça, mais vous n'allez pas rester seuls tout de même ?"

Si Otto avait souhaité lever les yeux au ciel je suppose que c'est à ce moment là qu'il l'aurait fait. Pourquoi est-ce que j'arrive encore à me préoccuper de son sort ? C'est un mystère, au moins pour moi.

Otto et Senzo, qui, tout deux, avaient été "marqués" par les nonnes lors de la dernière messe du père Lucius étaient, à l'évidence, et au moins dans mon esprit, les deux suivants qui allaient devoir résister aux succubes ou à la succube si elle(s) se montraient. C'était le moyen subtil que nous avions trouvé pour rejoindre nos camarades, Darek et Patronus, toujours portés disparus.

Huan et Seth patrouillent sur la mezzanine de l'auberge, surveillant les accès à la chambre que finalement Otto et Senzo occupent ensemble. Ils sont sensés les soutenir au moindre bruit suspect. Moi il me semble tellement évident que ces démons pourraient bien disparaître d'un claquement de doigts avec nos compagnons, que tout ceci ne mènera à rien. Mais il faut garder espoir et essayer de provoquer la suite des événements.

La dernière venue Kitiara et moi-même, Romkje, avons été chargées de surveiller la sacristie, où le prêtre est sensé se trouver. Dans la nuit nous nous installons à nos points d'observation respectif. Kiatiara en hauteur. J'ai bien cru la trouver encore plus bas que terre que moi-même qui me suis installée à l'encoignure d'un mur de ces maisons qui entourent la place centrale où trône l'église de pierre.

J'ai pu voir l'étendue des dangers qu'elle courre en faisant de telles acrobaties. Heureusement qu'elle est douée pour les rattrapages dans l'urgence.

Le prêtre l'a peut-être entendue, je me renfonce dans l'ombre de ma cachette, attendant sans bouger une réaction qui ne vient pas fort heureusement.

Le temps passe et franchement je ne me suis avancée vers la sacristie que pour confirmer que rien ne s'y passait.

J'avoue que je ne m'attendais pas à entendre ce concert de gémissements. Voulant vérifier avec qui se trouvait le père Lucius... pourquoi je l'appelle encore comme ça celui-là ? Je me dis que dans le meilleur des cas, il s'agit juste d'un escroc qui n'a pris l'habit d’ecclésiaste que pour parfaire l'impiété de sa position.

Quand on parle de positions, je me suis glissée à la fenêtre de la chambre de l'impie et j'ai mis quelques secondes à comprendre ce que je voyais. J'assistais à une véritable orgie entre l'homme et les trois qui se faisaient passer pour nonnes. De la même manière que pour Lucius, elles venaient de perdre à jamais l'aura de sacré que je voyais encore, naïve que je suis.

Kitiara me hèle au risque de nous faire repérer et me lance de partir avertir les autres à l'auberge. J'avoue que je ne vois pas ce que je pourrais leur dire. Nous le savons que Lucius est un escroc doublé d'un pervers, la preuve en est qu'il fornique avec les nonnes, alors que si l'on en croit la belle histoire qu'il nous a raconté il était là pour procréer une armée avec les jeunes filles du village. Tu parles...

A part entrer et les égorger tous, je ne vois pas ce qui pourrait aller plus mal, nous perdrions tout espoir de retrouver Darek et Patronus, si ce n'est pas déjà trop tard.

Ma camarade finit, en désespoir de cause, par quitter son perchoir et file vers l'auberge. Si elle a entendu, elle n'a rien vu, mais il n'était pas temps de lui faire changer d'avis. Du moment que quelqu'un surveille ces quatre là... bon sang, pourquoi c'est moi.. KITIARA, bon sang, revient !!

Trop tard de toutes les manières. Quelques minutes à supporter les commentaires scabreux que j'entends, je cesse de les observer, le temps de reposer mes yeux de cette scène que je ne voudrais pas voir.

Le reste du groupe revient, fonçant vers la sacristie, je les intercepte, qu'ils sachent au moins ce qu'ils vont découvrir si vraiment c'est ce qu'ils souhaitent faire.

Pendant qu'ils décident de leur côté, je retourne à mon point d'observation, maintenant c'est réellement le travail de surveillance qui commence. En effet, Senzo ne met pas longtemps à passer la porte de la première salle, peut être un salon, je vois mes quatre oiseaux se figer quand ils entendent frapper à la porte de la chambre. Lucius s'emmêle dans ses chausses et enfile sa tenue, pendant que les trois femmes restent sur le lit.

Tout va aller très vite, je n'en reviens pas de comment tout a pu aller si mal et que nous ayons osé aller jusqu'à la torture.

Otto n'y a pas été de main morte et Lucius a commencé à chanter une autre histoire, mais est-ce vraiment la vérité ? Tout le monde a fini par pénétrer dans la sacristie... dans la chambre, ignorant superbement ou un peu les trois femmes se serrant l'une contre l'autre.

Rien ne semble confirmer les affirmations d'Otto, et les propos encore sensés de certains de nos camarades ne font que semer davantage encore le doute et le chaos entre nous.

Otto a affirmé que les nonnes étaient les succubes que nous recherchions et même si elles semblent n'être que quelques pècheresses échappées de quelque bordel campagnard, je n'arrive pas à me dire qu'il se soit complètement fourvoyé.

C'est quand Senzo revenant de la fouille qu'il a faite dans les lieux revient vers elles que je craque tout à fait. Ces gourgandines ne sont même pas fichues de répondre clairement à une question que je juge inutile sur l'instant. "Où sont vos vêtements ?!" En fait, ils ne se trouvent nulle part. Et cela intrigue Senzo. Je patiente à mon poste d'observation et je finis par craquer, tout cela dure trop longtemps et les trois femmes ne sont pas fichues d'aligner deux mots cohérents, pendant que Lucius semble vouloir avouer tout ce qu'Otto veut entendre.

Je quitte la fenêtre où j'ai pu observer le manège de tout le monde et ils criaient assez fort pour que je les entende, d'ailleurs tout le village a dû nous entendre, avant que nous ne nous précipitions à la sacristie, une femme était sortie de la maison dont le mur extérieur nous servait pour notre réunion impromptue.

Repoussant les gens qui me gênent j'arrive vers Lucius, lui lançant je ne sais plus trop quoi en fait, mais bref, je lui agite ma dague sous le nez et le somme de cracher la vérité lui laissant cinq secondes pour le faire. N'entendant rien de probant, l'homme se défendant toujours de son implication dans la disparition de nos compagnons, je vais pour l'égorger quand Senzo arrête mon geste. J'ai dû lui jeter un regard furieux, les choses se sont légèrement calmées, notre dissension est trop importante pour que ces pécheurs n'en profitent pas.

Je ne sais plus comment, mais je me retrouve maintenant à perdre mon calme face à ces femmes larmoyantes qui ne font rien pour retrouver leurs vêtements, ni nous dire où il se trouve. J'ai voulu en frapper une, et elle a esquivé un peu trop facilement, j'en suis restée un peu surprise, je l'avoue. Pendant ce temps, en dehors d'Otto qui reste avec moi, les autres sont partis fouiller l'église pour retrouver ces fameux vêtements et apprendre surtout le fin mot de l'histoire.

Quand Otto à son tour frappe la femme qui ne répond toujours pas, il se passe quelque chose que je ne m'expliquerais sans doute jamais. Très brusquement le paysage autour de nous disparait et une voix de femme vindicative nous interpelle, nous promettant un châtiment pour nos actes.

Je comprends à ce moment là que nous avons effectivement trouvé nos adversaire. Dans une brume la plus opaque, je ne vois qu'Otto, me mettant dos à lui j’attends d'entendre ou de voir un ennemi qui se matérialiserait devant nous.

Une longue minute de plus, la brume agrandit notre cercle de vision et je vois le corps de Lucius baignant dans son sang. C'est vrai la voix a dit quelque chose sur le pacte qu'il avait signé avec... les succubes probablement et qu'il devait payer aussi le prix de ce pacte.

Puis nous les voyons, ayant sorti ma rapière et ma main gauche je fonce vers la première ne sachant pas que je viens de me mettre dans une terrible situation. Elles sont d'une vélocité que je ne pourrais égaler et je me retrouve à essayer d'esquiver leurs attaques.

Très vite j'en ai deux sur moi, la dernière s'attarde sur Otto, mais un quatrième monstre surgit.

Le cadavre de Lucius s'agite et se redresse, en un court instant il se déforme grandissant, se renforçant comme jamais. Nous avons face à nous un monstre, un démon probablement, les tentacules qui sortent de son dos en plus du reste, c'est tout ce que j'ai le temps de voir avant de continuer à éviter les coups des succubes.

Quelques minutes seulement pour essayer de mettre en oeuvre tout ce que j'ai appris. Quelques secondes seulement pour en mourir. Une seconde d'inattention, une seconde non utilisée pour corriger ma position...

Peut-être suis-je morte cette fois ?! Mais au moins nous les avons trouvés, nos compagnons nous retrouveront-ils et surtout, serons-nous toujours vivants. C'est cette pensée de regret de n'avoir pas trouver tout de suite Darek et Patronus qui prend le pas sur la douleur, avant que je ne perde conscience.
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Aline
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Re: Résumé Inter-saison - 2.5

23 mai 2013, 23:16

J'aurais dut me douter que ça allé mal tourner, tu parles, une princesse qui m'envoie chercher juste un collier...
Et me voilà, quelques jours plus tard, perché sur une église à écouter des bruits super suspects. En plus j'ai eu vachement d'mal à grimper là-haut. J'sais pas si c'est la pluie ou aut' chose mais heureusement que je sais me rattraper sinon j'finissais sur le sol. Sur le papier, le plan avait l'air bon, plus ou moins. Fin, c'était surtout le plan du gars qui parle fort et qu'est pas commode, Otto.
Donc j'écoutais tranquille quand je me suis dit qu'il allait rien ce passer ce soir, Lucius était en train de s'amuser avec les trois s... euh nonnettes (v'là qu'il déteint sur moi...). Du coup, plutôt que de descendre, je me suis dit que Romkje pourrait allé prévenir les mecs planqués à l'auberge. Bin non, elle, ça lui disait rien. La barbe !!!! J'ai eu du mal à monter et il faut que je redescende, tant pis, j’me faufile entre les maisons silencieusement jusqu'à l'auberge où étrangement, j'ai pas trop de mal à faire rappliquer Otto, Senzo, Huan et Seth. Sur place, j'ai pas trop compris, mais en tout cas on est rentré... Le temps qu'on arrive, Lucius s'était rhabillé et les nones s'étaient réfugier sous la couverture sur le lit. Otto s'est mis à "interroger" Lucius. Un peu fort si vous voulez mon avis, mais hé, faut ce qu'il faut et puis, l'avait qu'à tout avouer lui aussi. Bref quand vraiment ça a été trop loin, je suis sortie. Après ? Une espèce de fumé épaisse avec une voie à faire peur et quand je suis rentré, il resté que Senzo Seth et Huan dans une pièce avec une flaque de sang au milieu. Senzo a sauter dedans vas savoir pourquoi (ils sont tous bizarre dans ce groupe mais au moins, ils abandonne pas les leurs ...moi j’suis pas des leurs, si ça tourne vinaigre qu'est-ce qui va m'arriver ?). Seth nous dit de nous badijoner du sang et on s'exécute. On se retrouve dans un lieu étrange. Lucius a changé mais c'est lui et il est en train de fracasser Otto, Romkje dans une de ces tentacules, semble dans les choux. Je laisse Huan, Seth et Senzo s'occuper des trois nones-succubes et je me précipite vers ce qui a été Lucius. D'abord les poings, gauche droite, puis le bâton. Je frappe le plus fort possible et, enfin, Otto ce joint à moi. Les nones en déroute, le combat s’équilibre enfin. Lucius, crois-moi tu vas souffrir !!! Ma mission ? C'était foutus de base alors pas de regrets je vais frapper fort.
Kitiara
L'imagination est plus importante que le savoir. Le savoir est limité alors que l'imagination englobe le monde entier, stimule le progrès, suscite l'évolution. - Einstein -

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