Résumé Saison 2

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Résumé Saison 2

26 mars 2012, 10:03

"... La nuit a été courte. Et douloureuse. Inutile de m'étendre sur ce qui m'est arrivé, de toutes façons, personne ne comprendrait.
Alors que je sens encore des élancements douloureux dans les os, comme si mon calvaire se poursuivait, je décide de me lever tôt pour retourner chevaucher un griffon et ressentir à nouveau l'air glacial du plateau fouettant mon visage, comme une purification après les miasmes des catacombes dont je me sens encore environné.

Hélas, mon chemin croise, pour que la journée commence comme elle s'est terminée, Malathor, de l'Ordre de Saint-Just, qui nous fait ses adieux, non sans emmener avec lui cette crapule de Morgus Montanera, qu'il ramène avec lui, lié à son destrier par les poignets, à Hécate pour qu'il soit jugé. M'est avis que ce caïman n'aura que peu de mal à hâbler sa liberté. Espérons juste que nos chemins se recroisent et qu'il paye le prix fort de sa trahison.
Je suis convaincu que sans sa défection et celle de cette monstruosité de Blême, nous aurions pu sauver l'Arpenteur des Vents.
Mais par delà ces digressions, les adieux du vieux Malathor n'en sont pas moins poignants, tant par son aptitude remarquable à donner grandiloquence et pathos au plus simple des au-revoirs, que par l'espoir fabuleux de tranquillité que cet adieu suscite en moi !

Lorsqu'enfin il se décide à partir, après moult protestations d'amitié, promesses de revoyure et autres anathèmes contre tout ce qui pourrait ressembler vaguement à un ennemi d'une cause ou d'une autre, le soleil est déjà haut dans le ciel. Nous le regardons reprendre la route, son chariot bringuebalant sur les piètres routes du village, le petit Ravi Shandar à califourchon sur la mule de bât.

Une fois cette première épreuve endurée, j'absorbe une petite quantité de cayotl, pour entendre derechef le chant des Vents, qu'ils hurlent à mes oreilles ou me murmurent les secrets des montagnes. Ce champignon, pour prodigieux que soient ses effets, me retourne l'estomac, avec une telle violence que j'en crache du sang.

Porté par le souffle du blizzard, je hèle quelque palefrenier (ou quel que soit l'appellation des soigneurs de griffons) pour qu'il harnache l'une de ses bêtes, que j'enfourche immédiatement pour m'élever dans l'azur immaculé. Là, je me sens vivre, le sang bouillonnant dans mes veines, battant dans mes tempes.
Après quelques acrobaties, je décide de mettre ce vol à profit pour commencer mes recherches : cette wyverne doit se trouver non loin d'ici, pour de nombreuses raisons. je sais que les pécores du coin n'ont pu manquer de connaître l'emplacement approximatif de son repaire, le tout est maintenant de la débusquer, et de l'asservir.

Alors que je tourne et virevolte, sans déceler de trace du passage du monstre, je remarque du coin de l'oeil qu'un chaperon surveille au loin mon vol. Au vu de l'aisance des mouvements du cavalier, j'en déduis que cela ne peut-être que Romkje, mais j'en viens à m'interroger sur les raisons de sa présence. Me surveille-t-elle, ou veut-elle seulement s'assurer qu'il ne m'arrive rien ? Elle semblait préoccupée ce matin de mon manque de sommeil. Comme les choses sont étranges, parfois : nous avons affronté des périls effrayants et insondables, j'ai été percé de cinq carreaux d'arbalètes, pratiquement carbonisé par la décharge magique du maître des Anges Déchus, sans compter le coma dans lequel ma défaillance psychique m'a plongé. Je n'évoquerai même pas les nombreuses blessures reçues au cours des autres combats qui ont émaillé notre périple depuis Hécate. Et quelques heures de sommeil en moins seraient une source d'inquiétude ? Etrange, vous dis-je !

Je poursuis néanmoins mes recherches aériennes, jusqu'à ce qu'Elle me conseille de m'en retourner, le sommeil commençant à perturber la précision de mes gestes, ainsi que la fermeté de ma prise sur les rênes de l'animal. Aussi le ramené-je auprès de son soigneur, avant d'aller goûter au sommeil qui cette fois-ci ne se refuse pas à moi.
Après quelques heures de repos, me voilà frais et dispos, ce qui coïncide de façon fort heureuse avec une suggestion de Derek, tournant autour d'un pot de bière et d'un peu de lard grillé et fumant. Je n'évoquerais pas, par pudeur, la teneur et la qualité des plaisanteries et boutades qui ont émaillé cette collation roborative, tant il suffit de se pencher sur le passé et l'extraction gueuse de Derek pour comprendre que le raffinement ne fait pas à proprement parler des qualités qu'il cultive.
Lorsque les plaisanteries graveleuses dont il nous régale ont fini de m'amuser, je prends congé, mais constate qu'il est peu ou prou l'heure d'assister aux funérailles de Kernos, ou plutôt de l'hommage qui lui est rendu par la ville qui lui doit sa prospérité -quel grand mot pour un amas de tentes rigidifiées au guano de griffon !
Pourtant, la cérémonie est poignante : en l'absence de dépouille mortelle (et pour cause), les villageois ont bâti un bûcher funéraire décoré de ce qui peut s'apparenter à de riches étoffes et tous se sont massés autour, pour dire un dernier adieu au maître de la Guilde. En contemplant les visages des bouseux, je ne peux m'empêcher de remarquer les regards peu amènes qu'ils nous jettent à la dérobée. Ce n'est qu'une demi-surprise. Notre arrivée coïncide étrangement avec la mort de Lonne Kernos, et du Baron Blême, la déchéance de Morgus, et notre fulgurante ascension au pouvoir, sans que nous ayons subi les affres du lent processus d'accession au rang de capitaine des vents.
Pour l'heure, ils nous jaugent, nous toisent, et chuchotent, mais bientôt, ils nous respecteront ou nous craindront.

La cérémonie prend fin, et j'entends encore le hurlement du vent, qui gémit à mes oreilles, comme s'il ressentait la perte d'un ami très cher en la personne du défunt et éparpillé Kernos. Son sanglot bourdonne encore dans mes oreilles, alors que je suis attablé à la capitainerie, à écouter Fahn Goriah nous énoncer les diverses responsabilités qu'il nous faudra assumer en lieu et place de ceux que nous avons remplacés. Je perçois chez elle une intention à peine voilée de prendre rapidement la tête de la Compagnie, pensant peut-être que ses états de service remarquables, ou sa connaissance des arcanes de ce commerce pourraient justifier une telle prétention. Nous nous chargerons de maintenir cette grenouille de bénitier à sa place. Son premier revers ne tarde pas, lorsqu'elle tente de faire rebaptiser la firme en Compagnie Sacrée des vents Bénis, ou je ne sais quelle bondieuserie. Une telle idée me serait indifférente dans d'autres circonstances, mais je ne vois pas quel intérêt nous aurions à l'heure actuelle à faire des courbettes à l’Église. En tous les cas, je retire un profit plus grand à voir Fahn Goriah contrée dans son initiative, ce qui présente au moins l'intérêt de lui rappeler qu'elle n'est qu'une des associés, et rien de plus.

Après ce douloureux pensum, un petit repas s'impose, suivi d'un long affutage de ma Dame, et d'un sommeil sans rêves.
Ou du moins le pensais-je. Pourtant, je me réveille, au milieu de mes compagnons, dans une drôle de prairie, printanière, et fort éloignée du décor dans lequel nous nous sommes assoupis.
Autour de moi se trouvent les autres Oubliés, ainsi qu'un drôle de bonhomme, qui nous est inconnu, mais dont je pressens qu'il partage avec nous ce lien particulier à Oblivion."
- Pardon, M'sieur, elle est à vous la hache à deux mains ?
- Oui ?
- Bon, vous voudriez bien l'enlever de mon crâne, parce qu'elle me gêne pour boire ma bière.
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Re: Résumé Saison 2

26 mars 2012, 15:22

Super Quentin ! Ce sera bien évidement récompensé...

Sinon, pour les nom voici les bonnes orthographes :
Lonne Kernos
Derek Shazard
Fahn Goriah
Malathor

Concernant le départ de Malathor, juste un détail, il n'était pas sur un chariot mais sur un destrier et Morgus Montanera se trainait derrière attaché par les poignets (ça va lui faire les pieds cette promenade de 900 bornes...) Le fils de Malathor et Ravi Shandar occupaient la mule de bât qui porte aussi les quelques effets personnels du chevalier...

Concernant ton allusion à la perte d'un ami très cher, tu parlais de Lonne Kernos c'est ça ? C'est sûr qu'il t'a légué (par hasard ?) son épée ainsi qu'une part de sa compagnie mais tu l'as vu quelques minutes tout au plus, je ne sais pas si ça fait de lui un ami très cher... Et puis ses présents sont peut-être des cadeaux empoisonnés... Tu voulais peut-être dire très cher en pièces d'or ? Là d'accord...
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Re: Résumé Saison 2

26 mars 2012, 18:38

OK, j'ai fait les rectifs (beaucoup de h à ajouter, ça fait un peu drogué ...)

Pour l'ami très cher, entendons nous bien : Otto se contrefous du personnage, épée ou pas épée. Par contre, comme il se faisait appeler l'Arpenteur des Vents, j'en déduis, par licence poétique, que Lonne Kernos était un ami très cher du Vent (dont le cayotl me fait réinterpréter le souffle en longue plainte). J'en conclus que l'image n'étais pas très bien amenée. J'ai donc essayé, en reformulant, d'y remédier.
C'est plus clair comme ça ?
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Re: Résumé Saison 2

23 avr. 2012, 15:26

[...]
Une sensation étrange, comme un déchirement. Mon crâne résonne comme après un choc violent, et je suis désorienté, désemparé.

Je suis dans une salle aux proportions titanesques. Le sol de pierre est couvert de débris de verre, et la colonne à côté de laquelle je me tiens, est gravée d'inscriptions étranges.
Le vacarme autour de moi est insoutenable.
Je n'ai aucune idée de ce que je fais ici, mais l'heure ne semble pas être aux questions : à deux mètres à peine, se trouve une énorme créature, vaguement scorpionoïde, constituée d'ossements auxquels pendent encore des lambeaux de chair en putréfaction. Un drôle de bonhomme vêtu de pyjamas de toile, et d'un chapeau conique, se tient à mes côtés, et lance sur cette abomination une attaque désespérée de ses poings nus. Le monstre semble à peine en sentir l'impact, mais cet assaut m'a offert les quelques instants nécessaires à reprendre mes esprits. Sans attendre la riposte du monstre impie, j'abats sur lui la lourde lame que je tiens entre mes mains. Ce geste, il semble que je l'ai déjà accompli des milliers de fois, tant il me semble naturel, aisé, presque banal. Pourtant, cette épée bâtarde que je serre amoureusement, n'a rien de banal : noire comme la nuit, elle semble faite d'un éclat de rêve.
Son tranchant aussi effilé que la trame des cauchemars, fracasse dans un bruit écœurant l'une des pattes de l'engeance démoniaque, qui recule sous l'impact, dans un atroce cliquetis.

Je saisis cette occasion pour étudier mon environnement immédiat, en quête de réponses aux innombrables questions qui m'assaillent. Totalement désorienté, je sens que me laisser aller une seule seconde au vertige me terrasserait à coup sûr, alors que tout autour de moi, l'enfer semble se déchaîner.
Le coup d’œil panoramique que je jette tandis que la bête se prépare en boitillant à revenir à l'assaut, n'aide en rien à me rasséréner : un plafond constitué de poutrelles mécaniques très finement entrelacées, qui devait accueillir des dômes de verre dont les débris jonchent maintenant le sol, des parois envahies de rouages, mécanismes et tubes aux finalités mystérieuses, qui relâchent en chuintant de fin jets de vapeurs, et, tout autour de nous, un enchevêtrement de passerelles de petite taille, qui relient les différentes machines de cette cathédrale de fer, et sont actuellement occupées par de petits être mécaniques, des homoncules d'acier qui hurlent d'une voix de fausset en se jetant à l'assaut des bêtes armés d'outils dérisoires. Dans des circonstances moins dramatiques, l'image serait pittoresque, peut être même comique.
Non moins étrange, une statue prodigieuse est juchée sur un trône aux proportions démesurées. Faite d'un métal luisant, il émane d'elle une sensation de puissance extraordinaire, surpassant tout ce que l'on a pu connaître avant. Les petits automates semblent se presser auprès d'elle, pour la protéger, peut être, ou prendre leurs ordres sur la conduite à tenir.
Situation dramatique, sans doute, puisque une dizaine de monstres comparables à celui qui me fait face, ont envahi la nef, et en bloquent l'issue principale. Toutes les portes latérales sont barrées d'acier, nous condamnant à affronter ces scorpions morts-vivants, ou quoi que soient ces choses.
Pourquoi employé-je le pluriel ? Probablement parce que face aux monstruosités se dressent d'autres combattants humains dont je ne peux que supposer qu'ils me sont alliés dans ce combat. J'ai le temps d'apercevoir un petit stygien qui me contemple avec un air étrange, comme interrogatif, un zinner qui tente de se relever en s'appuyant à l'une des colonnes, et se tenant les côtes; il a l'air blessé et désorienté, comme épuisé ... Il y aussi ce petit guerrier paysan venant probablement des lointaines contrées du Laneth qui affronte la créature les mains nues, à l'instar d'un de ses compatriotes vêtu tout comme lui d'une sorte de pyjama et qui fait face sans arme ni armure à l'assaut d'un monstre. Un jeune asher se tient en retrait du combat, il semble préparer un sort, ou quelque chose d'approchant. j'ai juste le temps d'apercevoir le gant qui recouvre sa main et qui m'évoque quelque sentiment indéfinissable. Sans arme, lui encore, mais sa frêle constitution ne semble pas le prédisposer aux métiers de la guerre, probablement quelque artiste, courtisan ou étudiant scholastique.

Le claquement familier de l'acier ramène mon regard à quelques mètres devant moi, où une figure combattante défend sa vie contre l'une des monstruosités. Voilà, enfin, un soldat de quelque métier, parmi ces étranges voyageurs se promenant les mains vides dans un endroit si manifestement dangereux ! Ses mouvements amples et précis témoignent d'un apprentissage confirmé du métier de l'épée, tout comme l'aisance avec laquelle il évolue malgré le poids de son armure. Il semble que lui et moi soyons les seuls gens d'arme de cette troupe.
Un hurlement me ramène sans ménagements à la réalité : à un jet de pierre de ma position, une petite créature ailée, peu différente des gravures de diablotins que l'Eglise présente pour l'édification des masses sur l'engeance du Démon, fond sur une jeune fille que je n'avais jusqu'alors pas remarqué. Et pourtant : grande, élancée, d'épais cheveux noirs dansant autour de sa silhouette sculpturale, qui ondule comme pour une danse mortelle, ses deux lames d'escrimeur piquant et taillant dans l'un des scorpions d'ossements. Une vision de paradis dans cette chienlit indescriptible, et pourtant, son heure semble arrivée avec se second adversaire qui fond sur elle toutes griffes dehors.

Mais voilà que le diablotin, au lieu de lacérer sa gorge nue, la saisit par les épaules, la secoue vigoureusement et s'époumone de sa voix rocailleuse :
" Putain, Regulus a dit qu'il fallait se barrer tout de suite ! Tu vois pas le balcon ? Vous allez tous crever si vous restez là, bordel ! "

Aucune idée de qui est ce Regulus, ni des raisons pour lesquelles une créature méphitique se soucierait du sort de bons croyants comme nous. Le fait est pourtant qu'au delà de ce langage bien peu châtié (mais qu'attendre d'autre d'un suppôt du Malin ?), les propos de cet être maléfique sont frappés au coin du bon sens. Le combat semble fort mal engagé, mes compagnons ne sont clairement pas taillés pour ce genre d'épreuve, et l'aide dérisoire des petits automates ne fera que retarder l'inéluctable défaite que le surnombre des créatures nous promet. Une retraite en règle s'impose, et, qui sait, pourrait me laisser le temps de reprendre mes esprits, et me rappeler où je suis, pourquoi, et surtout, surtout, qui je peux bien-être...
- Pardon, M'sieur, elle est à vous la hache à deux mains ?
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Re: Résumé Saison 2

23 avr. 2012, 17:38

Super Quentin ! :D :D :D
C'est la classe.
Je poste aussi celui de Line qu'elle m'a envoyé par mail.
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Re: Résumé Saison 2

23 avr. 2012, 17:39

DE LA DÉCOUVERTE À L'HORREUR
Les sons métalliques résonnaient en continu…
Un méphite échappé de la bataille (sorte de petit diablotin ailé) était en train de me hurler dans les oreilles avec sa voix de crécelle.
"Fuyez ! Fuyez ! Regulus a dit de fuir."
Trop remuée pour tourner la tête vers le diablotin qui voletait autour de mes oreilles, je regardais l'horreur devant moi qui n'allait pas tarder à répliquer à mes pauvres coups de rapière peu efficaces.
La créature alliée qui couinait à mes oreilles, voyant que je ne réagissais pas, changea d'oreille, passant sur ma gauche.
"Le balcon derrière toi… Le balcon !"
Si on avait osé me dire, au moment de me coucher, que j'allais atterrir dans cet endroit... Je n'aurais traité personne de fou… J’aurai très probablement dit d'un air soucieux : "... Quoi ?…Encore ?!"
Mais revenons au tout début de cette nouvelle histoire de fous…
Après les évènements qui avaient vu la mort de l’arpenteur des vents, nous avions rapidement eu une réunion avec Fahn Goriah, la dernière rescapée de la compagnie. Etant les seuls héritiers avec elle, nous espérions nous organiser le plus vite possible... Mais, juste après la réunion, à peine avions nous fermé les yeux pour la nuit afin de prendre quelque repos bien mérité, nous nous retrouvâmes projeté à nouveau dans un autre monde...
Pour certains d'entre nous : Senzo, Darek, Niculae et moi-même, ce n’était pas une première... Sauf que cette fois-ci, il s'agissait d'un monde complètement à l’opposé de celui de notre première expérience. Au lieu du cauchemar mortel dans lequel nous avait précipité l'Écorcheuse, cette "créature" ou "entité" malveillante, nous nous retrouvâmes avec soulagement au beau milieu d’une lumineuse prairie féérique à l’atmosphère apaisante. Nous étions même habillés de pied en cap et munis de notre équipement au grand complet alors que la dernière fois c’était plutôt la tenue de nuit…
Nous étions là, étendus dans cette herbe moelleuse et confortable qui nous invitait à un doux repos prolongé quand nous constatâmes qu’en plus de nous sept : Darek, Patronus, Otto, Senzo, Seth, Niculae et votre servante : Romkje, une autre personne était présente. Pour moi, au premier regard, il s'agissait d'un compatriote de Senzo qui est originaire du Lannet, une île isolée et lointaine que j’ai du mal à situer, sans que cela ait une quelconque importance pour moi… En fait, très vite, nous apprîmes que, s'il est bien originaire de la même île, il fait partie d'un peuple situé au Sud de celle-ci dont le royaume se nomme Shivat. Il dit s'appeler Huan.
Nous dirons que, très vite, une certaine méfiance à son égard s'installa parmi nous. Légère mais insistante et ce malgré le fait qu’il ne semblait pas représenter une menace sur le moment… De toute façon, nous n’eûmes pas le temps de prendre une décision le concernant... Le sol se mit à trembler… Arrivant au galop, un énorme tigre à dents de sabre de la taille d’un éléphant nous fonçait droit dessus. Ce n'est que lorsqu'il s’arrêta à quelque centimètres de nous, ses quatre pattes à griffes de diamants enfoncées dans le sol, que nous nous détendîmes un peu : il n'avait pas l’intention de nous attaquer dans l’immédiat...
Prenant des dispositions pour ne pas être à portée de sa gueule qui devait certainement être pleine de crocs acérés bien luisants, Niculae, utilsant ses pouvoirs, avait déjà volé hors de portée. Le Stygien, lui, semblait regarder quelque chose situé au dessus de la grosse bébête dont même les yeux étaient des pierres précieuses… Apparemment, Il y avait quelqu'un sur son dos... Une gamine haute comme trois pommes et probablement âgée d'une dizaine d'années… Elle se tenait tranquille sur le dos de son « chaton » qui aurait pu nous avaler tout crus s’il le voulait…
Ignorant progressivement le tigre pour nous intéresser à cette jeune demoiselle, nous apprîmes qu'elle s’appelait Sinssé. Elle se comportait comme une enfant, mais le Stygien avait déjà reniflé la puissance qu'elle dégageait. Gardant le silence, il nous laissa interagir avec la nouvelle venue… Après quelques échanges de paroles, apparurent de petites anomalies… Huan parlait une langue connue du seul Senzo. Mais... inexplicablement… quand il s’adressait directement à Sinssé, nous le comprenions… Il y avait là un mystère qui m'échappait totalement, me laissant mal à l'aise… Comment allions-nous pouvoir communiquer avec Huan si nous ne le comprenions que lorsqu’il parlait à Sinssé ?
Nous posâmes quelques questions à la jeune fille, la contrariant quelque peu par moments, jusqu'à ce qu'elle se souvienne qu'elle était accourue pour nous ramener auprès d’un certain Regulus qu'elle dit être son grand-père… Au nom de Regulus, Niculae tiqua… Il y avait un rapport avec cette sinistre grotte pleine de créatures plus mortes que vivantes, ces espèces d'araignées, scorpions faites d'os et de lambeaux de chair dans ce charnier infect qui nous avait fait si mal lors du cauchemar précédent. Regulus était celui qui nous avait sauvés de cet endroit répugnant par l’intermédiaire d’étranges gnomes mécaniques qui nous avaient sorti de là.
Nous la suivîmes donc, circonspects et prudents à la fois, pour arriver quelques mètres plus loin au bord de la falaise que Niculae avait repéré auparavant pendant sa lévitation. Deux gnomes mécaniques du même type que ceux qui nous avaient porté assistance étaient là encadrant... un grand rien du tout... en apparence... Sinssé leur ordonna de faire apparaître une porte secrète dans le vide qui nous permit d’accéder à la demeure où nous attendait ce Regulus... Nous pénétrâmes dans une forteresse de métal où une vie fourmillante, mécanique, faite de rouages, de chaînes et de vapeur, était occupée à faire fonctionner l'endroit dans un but qui nous était inconnu. Suivant la jeune fille, nous traversâmes de nombreux couloirs de métal où résonnaient nos pas pour arriver à notre destination : une salle si grande qu'elle me donnait le vertige.
Et là, tout au fond sur un trône… Oui, oui, c'est bien un sorte de trône que je vis... Une créature tout à fait extraordinaire et nimbé d'une puissance tout aussi exceptionnelle que celle ressentie un peu avant chez Sinssé. Regulus est une entité pareille à une pieuvre aux nombreuses tentacules manipulant des leviers et autres mécanismes dont il a le secret tout en écoutant ses aides mécaniques ainsi que de petits diablotins ailés, les méphites, aux bras chargés de parchemins. Tout cela fourmillait de vie et d'activités très mystérieuses pour moi.
Devant son accueil, nous comprîmes que Regulus attendait en fait l'arpenteur des vents. Nous lui expliquâmes qui nous étions et nous apprîmes qu'il connaissait les intentions de l'arpenteur, à savoir trouver des oubliés pour l'aider dans sa recherche d’une certaine clef qui allait leur permettre d'ouvrir une porte entre leur monde : Oblivion et le monde réel. En discutant avec Regulus qui semblait parfois dubitatif face aux questions et aux réponses que nous lui donnions, nous comprîmes que lui, Sinssé, l'Écorcheuse et un quatrième : Schisme, sont les Incarnats, les puissances qui régissent Oblivion. Si Regulus et Sinssé se sont associés dans le but de libérer Oblivion de l'enfermement où elle est, l'Écorcheuse, elle, qui est leur ennemi déclaré, cherche la même chose pour des raisons beaucoup plus sinistres. Visiblement, Schisme mange à tous les râteliers mais nous ne comprîmes pas bien quelle était son implication réelle dans tout ça… Apparemment, la porte qui permettait à Oblivion de communiquer avec le monde réel, celui d’où nous venons, a été fermée et la clef brisée en quatre morceaux qui se sont éparpillés au fil du temps. C'était la mission de l'arpenteur des vents et maintenant la nôtre de retrouver cette clef afin de rouvrir la communication entre ces deux mondes si différents.
La question qui nous turlupinait, c’était : Pourquoi ouvrir cet accès et laisser une entité comme l'Écorcheuse venir semer le trouble dans le monde réel ? D'après Regulus, si l'Écorcheuse venait à trouver les morceaux de la clef avant lui et Sinssé qui représentent la loi et le bien, alors, tout serait perdu pour les deux mondes. Même si nous avons quelques doutes sur le bienfondé de laisser ces Incarnats avoir libre accès au monde réel, nous ne pouvons laisser la possibilité à la seule Écorcheuse d'y parvenir... Nous nous sentons donc l’obligation de prendre une position ferme et définitive qui va nous lier à Regulus et Sinssé… Profitant de l'occasion, nous posâmes questions sur questions sur les motivations réelles de ces deux entités qui se veulent bienveillantes, sur les habitants d'Oblivion, sur les artéfacts du même type que l'épée de nuit ayant appartenu à l'arpenteur des vents et maintenant détenue par Otto… Il y avait tant de réponses incertaines ou du moins troublantes qu'il n'est guère aisé d'être totalement rassurés sur l’avenir du monde qui nous a vu grandir ainsi que sur celui de nos ancêtres : Oblivion. Nous apprîmes que Regulus détient un morceau de la clef, mais que l'Écorcheuse en a un aussi. Par contre, nous n’obtînmes aucune information sur la localisation des deux morceaux manquants. C’est ainsi que nous demandâmes alors à Regulus de nous montrer son morceau. Peut-être cela aurait il pu nous donner des indications pour retrouver les morceaux manquants…
Au milieu de la salle, entre le trône de Regulus et une rangée de piliers, une grande trappe s'ouvrit alors, laissant remonter une plateforme. La minuscule chose qui s'y trouvait illumina brutalement l’immense salle. Nous fûmes totalement éblouis et la puissance dégagée par l’objet nous mit à genoux. Une fois remis de nos émotions, nous vîmes l’objet : un simple triangle de ferraille. Au vu de l’expérience, il sera difficile de se tromper la prochaine fois que nous aurons affaire à un fragment de la clé…
Nous avions à peine commencé à formuler nos futures questions que, brutalement, l’immense verrière, un chef-d’œuvre d’architecture qui surplombait la salle, explosa littéralement projetant de multiples bouts de verre dans la salle en même temps que d’affreuses créatures au bout d’un fil gluant. Les même que dans notre précédent cauchemar… Regulus nous cria de fuir alors que les créatures nous bloquaient déjà toutes les issues. Pris dans la panique, nous ne vîmes pas d'autre possibilité que de nous frayer un chemin vers la coursive qui nous avait mené ici.
Le combat s'engagea… Le Stygien nous cria qu'il contrôlait la première vague, je fonçais donc sur la seconde vague inconsciente du fait que Niculae, qui avait pris son envol grâce à ses pouvoirs, était déjà en très grande difficulté… Ma rapière et ma main gauche semblaient peu efficaces contre ces créatures de cauchemar malgré qu’à notre première rencontre, j’avais déploré leur absence. Même si je n'arrivais pas à suivre ce qui se passait derrière moi, je sentais déjà que la partie était mal engagée… Quelque chose de pas net se passait du côté de mon cher Otto dont je n’entendais plus les cris de combat…
C'est là que le méphite était apparu à mes côté m'indiquant en hurlant un balcon tout proche par où il y avait apparemment la possibilité de fuir…
Il faut fuir. Fuir au plus vite et laisser Regulus et ses troupes s'occuper de nos encombrants invités.
Sinssé, elle, semble avoir disparu dès le début de l’assaut...
Que va-t-il se passer maintenant ?
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Re: Résumé Saison 2

23 avr. 2012, 18:37

Visiblement, le Méphite, a un langage à écorcherie variable ;-)
- Pardon, M'sieur, elle est à vous la hache à deux mains ?
- Oui ?
- Bon, vous voudriez bien l'enlever de mon crâne, parce qu'elle me gêne pour boire ma bière.
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Re: Résumé Saison 2

23 avr. 2012, 19:15

Enormatro a écrit :Visiblement, le Méphite, a un langage à écorcherie variable ;-)
On dirait bien...
Chacun le vit à sa manière...
En tout cas, merci à vous deux pour ses deux résumés...
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Re: Résumé Saison 2

23 avr. 2012, 20:23

Franchement, on ne peut pas lutter contre de tels résumés. Exactement comme dans mes souvenirs lointains. Chapeau bas...
Dis, t'as pas 100 pex?
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antek
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Re: Résumé Saison 2

23 avr. 2012, 21:30

Momo a écrit :
Enormatro a écrit :Visiblement, le Méphite, a un langage à écorcherie variable ;-)
On dirait bien...
Chacun le vit à sa manière...
En tout cas, merci à vous deux pour ses deux résumés...

l'explication est peut-être aussi que la mémoire de l'un des deux protagonistes montre de sévères signes de défaillances, ses souvenirs sont donc sujets à caution ;)

Plus sérieusement, merci pour ces deux résumés, et personnellement je suis heureux de ne pas être celui qui a perdu la mémoire (et il s'en est fallu de peu au tirage au sort....)
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Enormatro
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Re: Résumé Saison 2

24 avr. 2012, 08:29

antek, pourrais tu avoir l'amabilité d'aller introduire (vigoureusement) dans ton rectum tes témoignages de soulagement ?
Pour ceux qui n'auraient pas bien compris l'allusion subtile de mon résumé, c'est bien au stygien (quoi que ce soit, pour une fois, tout à fait involontaire de sa part) que je dois mon bonheur ....
- Pardon, M'sieur, elle est à vous la hache à deux mains ?
- Oui ?
- Bon, vous voudriez bien l'enlever de mon crâne, parce qu'elle me gêne pour boire ma bière.
[---]
- Merci, trop aimable ...
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Enormatro
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Re: Résumé Saison 2

24 avr. 2012, 08:30

J. Blackmore a écrit :Franchement, on ne peut pas lutter contre de tels résumés. Exactement comme dans mes souvenirs lointains. Chapeau bas...
J'espère que tu mesures le kilotonne d'emmerdes qui nous tombe dessus en 2,5 rounds de combat ! Autant te dire que la prochaine fois, on va devoir se sortir des oreilles du camail pour s'en sortir ...
- Pardon, M'sieur, elle est à vous la hache à deux mains ?
- Oui ?
- Bon, vous voudriez bien l'enlever de mon crâne, parce qu'elle me gêne pour boire ma bière.
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Re: Résumé Saison 2

24 avr. 2012, 18:13

C'est certain que sans le soutien du personnage le plus puissant du groupe (honteusement mis à mal par de déplaisantes manoeuvres brouillant les matrices psychiques :cry:) ... il ne nous reste qu'à fuir !

Blague à part, si on arrêtait d'écorcher le nom de mon personnage ? Déjà que j'ai moi-même du mal à m'en souvenir, vous m'aidez pas.
C'est Nicholae !! (ou Nicolae éventuellement)... Ca se prononce "Nikolaé". J'ai un nom de famille aussi, si vous préférez : Vlas ... "Vlasse"


Pour en revenir à la mésaventure de notre camarade Quentin, je sens que mon personnage va apprécier grandement de ne plus avoir à entendre l'infatigable Otto vanter les mérites de son Matthew Gaul de mes deux... Enfin la paix !!
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Enormatro
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Re: Résumé Saison 2

24 avr. 2012, 18:32

Franchement, vous êtes des rats musqués : entre le stygien qui se félicite que ce soit moi qui aie pris et pas lui, et le manouche qui se frotte la panse en contemplant son confort auditif retrouvé, je trouve que les témoignages de sollicitude se font rares.

Je préfère remettre mon camail plutôt que d'entendre ça plutôt que d'être sourd.
- Pardon, M'sieur, elle est à vous la hache à deux mains ?
- Oui ?
- Bon, vous voudriez bien l'enlever de mon crâne, parce qu'elle me gêne pour boire ma bière.
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Momo
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Re: Résumé Saison 2

24 avr. 2012, 20:43

"Eh oui ! C'est dans les épreuves de la vie que l'on reconnait ses vrais amis. Il te faut mettre toute ta confiance en Dieu"

Malathor. Chevalier de l'ordre de Saint Just.
“Empty your mind, be formless… shapeless, like water... Water can flow, or it can crash. Be water, my friend…”

Bruce Lee

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