Nous sommes à New York en un froid matin de janvier 1925. Les personnages de cette aventure sont les suivants :
- Sean o’Riley appelé Père Sean, 47 ans, missionnaire, il est de retour depuis quelques mois à New York après une longue mission aux Samoa. C’est en voyageant vers cet archipel qu’il rencontra Jackson Elias. Celui-ci y est resté quelques mois sur des rumeurs d’un culte ayant renoué avec les sacrifices humains. Les investigations de Jackson furent d’ailleurs sans succès. Le père Sean a également connu Andrew Whitmore alors que ce dernier n’était encore qu’un gamin des quartiers pauvres et se sont croisés récemment lors d'enquêtes de ce dernier dans les quartiers pauvres où le Père Sean y fait ses bonnes œuvres.
- Laetitia Fillman, 32 ans, est une exploratrice spécialisée en cartographie. Elle a effectué un voyage de fin d’étude en France durant lequel elle a croisé Jackson Elias en 1913. Celui-ci lui a fait un peu de charme et ils ont un temps correspondu assidûment. Laetitia a ensuite fait plusieurs voyages au Sahara, en Algérie et au Maroc. Elle travaille maintenant comme assistante à la New York University. Elle n’a plus beaucoup de nouvelles de Jackson Elias depuis que celui-ci est parti sur les traces de l’expédition Carlyle. Elle a par contre des relations amicales avec Cinthia Avry, en tant que femmes célibataires et indépendantes.
- Andrew Whitmore, 32 ans, est ancien flic devenu détective privé. Il a été limogé pour une sombre histoire de pot-de-vin dont il est totalement innocent bien sûr. Il a connu Jackson Elias à l’occasion d’une enquête financée par l’éditeur de Jackson Elias sur la présence d’une branche des thugs dans la communauté indienne de New York. Alors qu’il était flic, il a eu des divergences sur des affaires avec le Dr Strenberg.
- Cinthia Avry, bibliothécaire, 30 ans, est née dans une famille aisée de New York qui lui a financé ses études. Passionnée par les livres, elle a trouvé un emploi à la Bibliothèque municipale de New York. Elle y a rencontré Jackson Elias alors qu’il préparait l’un de ses voyages. Il est depuis un visiteur fréquent et confie ses recherches bibliographiques à Cinthia. Cinthia connait également le père Sean car, par le passé, leurs familles se fréquentaient, alors qu'elle était encore enfant.
- Dr Leonard Strenberg, médecin légiste, 50 ans, il a fait la première guerre mondiale comme médecin militaire et en est revenu balafré et traumatisé. Taciturne, il préfère la compagnie des morts. Jackson Elias lui a rendu visite dans la préparation d’un de ses livres. Ils sont restés en contact. Dr Strenberg connait Laetitia car il était ami avec le père de cette dernière. Ils ont servi en Europe en 1917 et 1918. Quand le père de Laetitia est mort au front, ce dernier a demandé à son ami de prendre soin de Laetitia qui se débrouille bien sans lui.
Des nouvelles de Jackson Elias
Toutes ces connaissances ont reçu un télégramme de Jackson Elias annonçant son retour pour le 15 janvier et leur demandant une assistance au sujet d’informations cruciales dont il disposerait sur l’expédition Carlyle. Cinthia et Andrew reçoivent un appel le 15 janvier dans la matinée, c’est Jackson qui propose de les rejoindre à l’hôtel Chelsea. Les 5 investigateurs s’y rendent pour trouver la porte close.
Alors qu’Andrew descend chercher un passe, Cinthia et Laetitia entendent des bruits de pas et de voix étouffés de l’autre côté. Le Père Sean et le Docteur Strenberg parviennent à défoncer la porte après une première tentative infructueuse du prêtre. La chambre est déserte mais la fenêtre est ouverte laissant entrer la neige. Sur le lit, un homme est allongé, les investigateurs s’aperçoivent vite qu’il est éventré et un signe a été tracé au couteau sur son front. C’est Jackson Elias.

L'enquête débute
La fenêtre ouverte donne sur l’escalier de secours. Des traces de pieds sont visibles dans la neige.
Le Dr Strenberg examine le corps, la mort est bien due à l’éventration mais Jackson a reçu d’autres coups et s’est débattu.
Les investigateurs appellent la police et c’est un ancien rival d’Andrew qui se pointe, le Lt Martin Poole. Il explique que 9 autres meurtres avec le même signe tracé au couteau sur le front ont été perpetrés. La presse a même appelé le tueur « Sacriface ». Les pistes mènent vers Harlem mais c’est l’omerta dans ce quartier.
Andrew descend l’escalier de secours et interroge un livreur. Après quelques hésitations, il affirme avoir vu un blanc et deux noirs entrer dans une vieille Hudson.
Dans la chambre 410, Cinthia ramasse quelques éléments dans la chambre avant l’arrivée des flics : une lettre d’un certain Faraj Nazir à Roger Carlyle, une boîte d’allumettes du Tigre Jaillissant, la carte de visite de la fondation Penhew à Londres, la carte de visite de la société Emerson Exports avec le nom de Silas N’kwane griffonné dessus, une photo du port de Shanghai, un prospectus pour une conférence du professeur Cowles de l’université Miskatonic et une lettre d’une bibliothécaire de Harvard, Miriam Atwright.
Laetitia contacte Miss Atwright par téléphone, celle-ci l’informe que Jackson Elias recherchait un livre appelé Les Sectes Secrètes d’Afrique mais que celui-ci a mystérieusement disparu. Cinthia consulte les fichiers de son employeur et se rend compte que c’est le seul exemplaire en Amérique du Nord.
Le professeur Anthony Cowles est également contacté à l’université Miskatonic. Il ne connaît pas personnellement Jackson Elias dont il semble dédaigner les écrits. Il explique que sa conférence parlait d’un culte de la mort des aborigènes australiens qui vénèrent la Chauve-Souris. C’était un culte secret qui tuait des victimes au hasard en les tabassant à mort. Cowles cherche à réunir des fonds pour financer une expédition dans le désert australien où il a repéré des monolithes étranges liés au culte.
Andrew se rend dans la soirée à Emerson Exports sur les docks. Il tombe sur M.Emerson qui allait fermer l’entreprise. C’est un importateur spécialisé dans les œuvres d’art exotique. Il a bien rencontré Jackson Elias le matin même, qui cherchait à connaître ses relations avec Mombasa. M.Emerson lui a indiqué qu’il importait des objets d’art tribaux pour son client, Silas N’kwane, de la boutique Ju-Ju à Harlem.

Cinthia fait des recherches à la New York Library et trouve que le signe sur le front de Jackson Elias est l'emblème d'un culte du Kenya éradiqué par les anglais appelé "Culte de Langue Sanglante".