Le "cube"
Arrivée dans une pièce claire, carrelée sur les murs et le sol, carrée, avec 3 portes battantes. Les PJ sont répartis sur les différentes faces, chacun étant soumis à une gravité différente.
Ils sont aussi habillés en blouses de patients d'hôpital.
Les trois portes sont ouvertes avec précautions et donnent sur 3 salles différentes (et d'autres encore à la suite) :
Le laboratoire d'analyses
Cul-de-sac rempli de paillasses et d'instruments en tout genre,
Marienieves s'y reconnaît.
Elle retrouve l'environnement de son labo, sauf un microscope qu'elle ne reconnaît pas. Une plaque est installée et à l'oculaire elle lit une lettre de
Clément MATHON lui demandant d'aller voir
René de sa part.
Marienieves perçoit aussi nettement le bruit d'une éprouvette qui est agitée et cognée, ce qu'elle finit par dénicher dans un placard. Une fois en main, l'agitation s'arrête, un liquide rouge se trouve à l'intérieur. En ouvrant le bouchon, une poussière scintillante s'en échappe à flot et vient recouvrir l'environnement de
Marienieves : elle se trouve sur une allée herbeuse dans une forêt.
S'avançant dans une direction, elle trouve
René adolescent, tétanisé avec un genou à terre, des épines semblant pousser de sous sa peau, un masque de douleur indicible sur son visage. Une agitation semblant venir de plus loin dans l'allée et une impression de menace pousse
Marienieves à repartir dans l'autre sens, qui débouche dans un cul-de-sac sur un bassin similaire à celui de l'église. La menace s'approchant, elle se jette dans le bassin et reprend "conscience" dans son labo, vêtue de ses vêtements de ville.
Le central informatique
Cul-de-sac aussi, un immense écran de verre remplit tout le fond de la pièce du sol au plafond, affichant des tableaux des hyperterminaux, des interfaces de base de données etc.
Andreas y trouve ses marques et consulte les activités en cours.
Il tombe sur des analyses de données provenant de la morgue centrale de Paris, en particulier sur la section de
Jean-Louis, et sur les résultats de corrélations renvoyant une liste de potentiels liens, pour ne pas dire suspects. Parmi eux se trouve le nom de
René GAUMONT.
À cet instant, le téléphone du bureau sonne.
Andreas décroche et entend une voix gênée qui prévient René qu'il connaît "leurs lois" et que "s'ils l'apprennent", il ne pourra pas l'aider. Puis ça raccroche.
Là-dessus, l'écran en verre s'éteint brusquement.
Andreas s'approche et aperçoit deux yeux rouge-ocre s'ouvrir quelques mètres derrière l'écran, des iris circulaires nets, une grande pupille noire. Les yeux s'abaissent et se jettent soudain sur
Andreas. Une grande panthère noire s'abat sur l'intérieur de la paroi de verre, ses pattes puissantes tapant violemment sur l'écran, ses griffes acérées anormalement grandes commençant à fissurer le verre.
Andreas s'enfuit de la pièce, habillé de ses vêtements usuels.
La dépose de taxi
Rond-point privé et souterrain, un taxi est à l'arrêt moteur tournant avec du monde à l'arrière. Dans l'axe de la porte, une allée fermée par un portail cadenassé.
Alex identifie son véhicule à l'intérieur du quel se trouve 3 pseudo-individus. Humains jusqu'au cou, la tête n'est qu'un bulbe régulier de chair recouvert de peau, sans nez ni bouche ni yeux ni cheveux. Le GPS répète en boucle "vous êtes arrivés à destination", indiquant le 13 impasse de la Libération.
Alex tombe dans un état de choc léger et refuse catégoriquement de s'approcher des "passagers".
Les 4 autres arrivent dans la pièce avec diverses motivations et virent les 3 choses.
Jean-Louis semble reconnaître un bout de vêtement, d'un cadavre autopsié. Tout le monde s'installe dans le taxi qui fonce sur le portail cadenassé alors que la panthère semble avoir brisé le verre du central informatique et bientôt franchi la dernière porte.
Le tunnel
Le taxi avec ses 5 passagers surgit lancé au milieu d'un tunnel autoroutier de 4 voies, baigné de jaune par les lampes à sodium et vide de tout véhicule.
Tombant de plusieurs mètres, le poids diversement orienté de ses occupants déséquilibre la voiture mais
Alex parvient à contrôler la terrible embardée à l'atterrissage. Son brave taxi détruit s'arrête rapidement.
Après une sortie prudente de la voiture,
Marienieves va ouvrir le coffre à la recherche de sangles, mais le referme bien vite et semble éprouvée : il serait plein de restes humains.
Le taxi commence à prendre feu, tout le monde se dirige au mieux de sa gravité, vers le premier poste refuge du tunnel.
Au loin devant, une silhouette sombre et trapue avance vers eux, marchant avec une canne. Les lumières du tunnel s'éteignent progressivement au loin, l'avalant rapidement. Derrière, le même phénomène avec une silhouette de grand félin. Tout le monde se dépêche de rentrer dans le refuge et la porte est fermée à temps pour bloquer l'assaut de la panthère.
À l'intérieur du refuge, petite pièce carrée avec 3 portes battantes.
Jean-Rémi,
Jean-Louis et
Marienieves en ouvrent chacun une.
La morgue
Jean-Louis tombe sur une longue salle avec environ 70 brancards portant autant de corps sous des draps blancs
Il regarde quelques fiches attachées aux orteils, puis découvre deux brancards. Il sort ensuite de ce couloir de mort(s), consulte ses compagnons « d'aventure » et y revient.
Jean-Louis soulève les draps un à un, qui tous lui rappellent des souvenirs oubliés, jusqu'à tomber sur le corps de
René qui se relève armé d'un poignard.
Jean-Louis se défend en gagnant du temps et faisant rouler des brancards en travers, pendant qu'un grand black franchit la porte du fond.
René l'aperçoit et commence à reculer apeuré face au black. Ce dernier semble s'évaporer et réapparaître à portée de crocs, et attaque
René sauvagement.
Jean-Louis fuit de la pièce.
Le bureau de rédaction
Jean-Rémi trouve son bureau à la rédaction, dans une pièce au fond recouvert de notes punaisées sur du liège.
Par recoupements,
Jean-Rémi reconstruit une ébauche d'enquête commencée sur un organisme scientifique appelé l'Institut.
Après un certain temps passé là-dedans, les autres arrivent à la suite de
Jean-Louis en cherchant une porte de sortie.
Or,
Jean-Rémi vient d'ouvrir une telle porte à travers le liège et tous rentrent plus ou moins prudemment dans cette nouvelle pièce.
La bibliothèque
Éclairé seulement au niveau du sol, des murs et rayonnages montent jusque dans le noir. Au centre, une grande table rectangulaire avec 10 sièges occupés par des momies. Au bout, une chaise vide avec une étiquette « Patriarche ».
Jean-Rémi se place sur la chaise du Patriarche et commence à jouer le rôle de président de conseil d'administration avec autorité, ce qui réveille les cadavres desséchés. Ils se lèvent et vont lentement jusqu'à
Jean-Rémi.
Andreas, aux prises avec une gravité adverse, arrive alors en parlant de ronces, une main de momie vient enserrer l'épaule de
Jean-Rémi et un énorme coup est porté à la porte d'entrée.
Tous se dirigent alors vers la double porte de sortie, forcent pour l'ouvrir et tombent sur un sol de pierre froide.