Welcom to Heaven Harbor, tough guys.
Publié : 08 oct. 2012, 23:05
Alors parce que mon ami Beber me l'a offert, je vois comme un devoir sacré de faire jouer à Hellywood.
Et à la lecture du bouquin, franchement, c'est super tentant, parce que le système est particulièrement original, et retranscrit apparemment à merveille le genre hardboiled/Noir, dans lequel des privés désabusés, drapés dans leur imper un peu élimé, flasque de whiskey dans la poche, vont risquer leur vie pour défendre jusqu'au bout une cause quelconque, surtout, si elle implique un voile de dentelle noire tendue sur une cuisse galbée et vénéneuse.
Nous sommes en 1949, dans la tentaculaire ville de Heaven Harbor, où toutes les dorures du monde ne suffiront pas à faire oublier la méchanceté, la violence, et la misère que ses rues abritent.
Des politicards corrompus de City Hall aux gangsters d'Aisbury Park, en passant par les Familles de Little Italy et les magnats du Financial District, sans oublier bien sûr les flics véreux qui déshonorent leur badge en acceptant quelques grasses enveloppes, tout le monde a quelque chose à se reprocher, un noir secret, un cadavre dans le placard.
Et vous, les tough guys, la vie vous a éraflés, élimés, peut être même démolis, mais ce qui vous caractérise, c'est que vous restez toujours les derniers debouts. On peut vous abattre, mais vous vous relèverez, avec un peu moins d'illusion, certes, mais en pensant toujours qu'il y a une bonne raison pour aller au bout, pour que ce riche fils de bonne famille soit traduit devant la justice pour avoir tailladé cette pute, même s'il ne fait aucun doute que les contacts de papa lui éviteront la taule.
Et pour les yeux de cette jolie pépée à la voix rauque qui chante un blues plein de cicatrices, vous irez défier ce caïd, même si une volée de plomb ou une méchante batte de base ball vous attend sûrement au coin d'une rue.
C'est comme ça, on n'y peut rien : Heaven Harbor est une vieille putain plombée, qui salit tout ce qui est beau, mais vous ne pouvez pas vous en éloigner. C'est plus fort que vous, l'odeur de ses ruelles vous colle à l'âme, comme celle de la sueur qui imprègne vos vêtements fripés dont le dernier passage au pressing est un lointain souvenir.
Vous ne savez même plus pourquoi vous avez atterri dans cette boîte miteuse, et lorsque les premières notes de trompette viennent accompagner votre whisky bon marché, c'est tout le coeur de la ville qui bat dans votre poitrine, et vous donne la force de vous relever encore une fois, et une fois de plus, et un autre, et une autre, jusqu'à ce que tous les autres soient out et que vous puissiez repartir avec le sentiment d'avoir fait taire votre satanée conscience, à défaut de l'avoir loyée dans les brumes de l'alcool.
Et à la lecture du bouquin, franchement, c'est super tentant, parce que le système est particulièrement original, et retranscrit apparemment à merveille le genre hardboiled/Noir, dans lequel des privés désabusés, drapés dans leur imper un peu élimé, flasque de whiskey dans la poche, vont risquer leur vie pour défendre jusqu'au bout une cause quelconque, surtout, si elle implique un voile de dentelle noire tendue sur une cuisse galbée et vénéneuse.
Nous sommes en 1949, dans la tentaculaire ville de Heaven Harbor, où toutes les dorures du monde ne suffiront pas à faire oublier la méchanceté, la violence, et la misère que ses rues abritent.
Des politicards corrompus de City Hall aux gangsters d'Aisbury Park, en passant par les Familles de Little Italy et les magnats du Financial District, sans oublier bien sûr les flics véreux qui déshonorent leur badge en acceptant quelques grasses enveloppes, tout le monde a quelque chose à se reprocher, un noir secret, un cadavre dans le placard.
Et vous, les tough guys, la vie vous a éraflés, élimés, peut être même démolis, mais ce qui vous caractérise, c'est que vous restez toujours les derniers debouts. On peut vous abattre, mais vous vous relèverez, avec un peu moins d'illusion, certes, mais en pensant toujours qu'il y a une bonne raison pour aller au bout, pour que ce riche fils de bonne famille soit traduit devant la justice pour avoir tailladé cette pute, même s'il ne fait aucun doute que les contacts de papa lui éviteront la taule.
Et pour les yeux de cette jolie pépée à la voix rauque qui chante un blues plein de cicatrices, vous irez défier ce caïd, même si une volée de plomb ou une méchante batte de base ball vous attend sûrement au coin d'une rue.
C'est comme ça, on n'y peut rien : Heaven Harbor est une vieille putain plombée, qui salit tout ce qui est beau, mais vous ne pouvez pas vous en éloigner. C'est plus fort que vous, l'odeur de ses ruelles vous colle à l'âme, comme celle de la sueur qui imprègne vos vêtements fripés dont le dernier passage au pressing est un lointain souvenir.
Vous ne savez même plus pourquoi vous avez atterri dans cette boîte miteuse, et lorsque les premières notes de trompette viennent accompagner votre whisky bon marché, c'est tout le coeur de la ville qui bat dans votre poitrine, et vous donne la force de vous relever encore une fois, et une fois de plus, et un autre, et une autre, jusqu'à ce que tous les autres soient out et que vous puissiez repartir avec le sentiment d'avoir fait taire votre satanée conscience, à défaut de l'avoir loyée dans les brumes de l'alcool.