[Guiraleon] Journal de campagne de Faelar

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Yannick
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[Guiraleon] Journal de campagne de Faelar

10 mai 2007, 00:04

Les folles aventures des frères Mouscron telles que racontées à mes amis les ours, par Faelar Mouscron, druide.

Part One : introduction.
Il était une fois deux frères ours qui vivaient dans la tanière des petits ours. L'un d'eux s'appelait Folkoer, et l'autre Faelar, mais entre eux ils s'appelaient Cœur de Pierre et Gros Lard. Un jour Folkoer décida que le temps était venu pour lui de quitter la tanière et d'aller dans le monde des grandes bêtes. C'était dangereux, car les grandes bêtes sont méchantes. Comme elles sont plus grosses, elles se croient aussi plus fortes et plus intelligentes que les petits ours, mais tous les petits ours savent qu'en vérité, c'est eux les plus malins et les plus puissants.
Folkoer ne revenait pas. Le temps vint pour Faelar, le plus jeune des deux, de quitter à son tour la tanière. Il promit à sa maman d'aller à la recherche de son frère et de le ramener. La maman lui fit un gros câlin et lui donna un énorme pot de miel avant de partir.
Faelar était un druide, une de ces personnes qui ont choisis de vivre en harmonie avec la nature et qui sont capable d'en apprivoiser les forces. Dès le départ, Faelar eut une vie bien difficile dans le monde des grandes bêtes, car toutes voulaient lui imposer leur force et leurs exigences. Heureusement, Faelar était aidé par ses amis de la nature. Il y eut d'abord le serpent Piteux, qui avait vécu dans la tanière, puis le loup Bestial, le faucon Azur et enfin l'ours Cannelle. Mais surtout, Faelar s'en sortit parce qu'il était bien plus malin que les grandes bêtes.
Au fil de ses voyages dans le monde des grandes bêtes, Faelar découvrit de nombreuses choses. Les grandes bêtes se regroupaient en d'immenses troupeaux, qu'elles appelaient nations, et prétendaient que leurs natures différaient toutes les unes des autres, alors qu'elles étaient toutes pareilles. De nombreuses grandes bêtes se regroupaient au sein de campements permanents qu'elles appelaient villes ou villages. Car les grandes bêtes ont peur de la nature. En effet, ces animaux stupides sont craintifs de tout ce qu'ils ne connaissent pas. Aussi s'abritèrent-ils derrière de hauts murs et prétendirent être ainsi protéger de la nature. Faelar essaya de leur expliquer que s'ils sortaient des villes et qu'ils apprenaient à connaître la nature, ils n'auraient plus peur. Mais les grandes bêtes se moquèrent de lui parce qu'il était petit.
Une autre chose à savoir sur les grandes bêtes, c'est qu'elles ne pratiquent pas les jeux des petits ours. Tous les petits ours apprennent à jouer à "Je suis plus malin que toi", "J'ai caché tes chaussettes" ou bien "J'ai mangé tout ton miel". Mais les grandes bêtes ne connaissent pas ces jeux, aussi sont-elles plein de haine, de colère et d'envie. Quand les grandes bêtes parlent, c'est tout le temps pour menacer, exiger ou crier. Toujours elles menacent de se mettre en colère et de tuer tout le monde, ou de vous enfermer dans des cages sous terre dont on ne sort jamais. On voit bien qu'elles ne connaissent pas les jeux. Les deux choses qui énervent le plus les grandes bêtes, c'est qu'on se moque d'elles et qu'on leur prenne leurs objets. Toujours elles voulaient frapper le pauvre Faelar quand il essayait de jouer avec elles. Pauvres grandes bêtes ! Heureusement, Faelar était plus malin et s'en sortait toujours.
Un jour, Faelar eut un indice comme quoi un petit ours était passé dans un village. Il se mit à sa recherche, espérant que ce fut son frère.
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10 mai 2007, 00:04

Part Two : où Faelar retrouve son frère.

Il advint qu'un étrange groupe s'était arrêté à un village, et Faelar s'en approchait. De loin, il vit une belette qui courrait vers le village. La belette était folle, et les grandes bêtes du village menacèrent, crièrent et brandirent leurs armes, comme d'habitude. Comme Faelar s'approchait, les grandes bêtes menacèrent, crièrent et brandirent leurs armes, comme d'habitude, parce qu'elles avaient peur de Faelar et de son ours. Mais Faelar était maintenant expérimenté dans les choses du monde, et en brandissant du métal brillant, il réussit à entrer dans le village. Car c'est une chose importante à savoir sur les grandes bêtes, c'est qu'elles adorent le métal brillant, qu'il soit doré ou argenté. Dès qu'on leur montre le métal brillant, elles deviennent obéissantes et apprivoisées, comme sous le charme d'un sort.
La belette profita de la distraction offerte pour se glisser dans le village.
Avec le métal brillant, Faelar amadoua un vieux sanglier matois qui tenait une auberge. Il se trouva que Folkoer se trouvait dans l'auberge, et que Faelar avait enfin retrouvé son frère. Malheur, les retrouvailles furent rapides. En effet, il advint un de ces moments de flottement dont il apparut plus tard qu'ils étaient fréquents dans le sillage de la belette. Alors que Faelar installait son ours dans l'étable et échangeait les nouvelles avec son frère retrouvé, un immense pilier de feu traversa le toit de chaume pour frapper Folkoer. N'écoutant que son courage, Faelar se précipita pour pousser son frère hors du pilier. Impressionné par un tel acte de dévouement désintéressé, Pelor, le dieu du Soleil qui avait envoyé le pilier de feu à la demande de la belette, décida de récompenser les deux frères en leur accordant la bonne santé pour toujours.
Bon, évidemment les grandes bêtes prirent peur face au pilier de feu, et menacèrent, crièrent et brandirent leurs armes, comme d'habitude. Elles hurlaient à la sorcellerie maléfique, et chassèrent tout le monde du village.
Il faut maintenant parler de l'étrange groupe qui s'était arrêté dans le village. Il y avait là un jaguar, dont l'emploi était la magie, et qui se faisait accompagner d'un rat comme familier. Le jaguar était une grande bête orgueilleuse mais pleine de bonté. Il ne voulait pas qu'on connaisse son nom, aussi l'appela-t-on Khelben. Il y avait un bovidé, qui se cachait dans des voiles de peur qu'on aperçoive ses mamelles. Il devait devenir la monture de Folkoer. Vint ensuite dans cet étrange cortège un énorme loup noir, accompagné de sa meute, et un fier équidé, qui portait une armure dédiée à Obad Hai, mais était en fait un paladin de St Cuthbert. De ces deux là nous parlerons plus tard.
Il y avait aussi une chèvre avec son mulet. Il écrivait les histoires de toute la ménagerie, pensant qu'elles auraient un quelconque intérêt. Et puis venait tout un cortège de gens du voyage, dont le chariot avait été confisqué par le sanglier du village. Il fut donc décidé que Folkoer et sa monture bovidé allaient retourner secrètement au village pour chercher le chariot. On passera sur les détails de cette triste affaire, toujours est-il qu'ils revinrent avec le chariot, moins une roue.
Pendant ce temps, Faelar prit soins des gens du voyage, leur trouvant un abri dans la nature. Le serviable jaguar aida à la pêche en invoquant le jour en pleine nuit pour attirer les poissons, et l'ours Cannelle fit le reste du travail. Quand Folkoer et sa monture revinrent avec le chariot, la belette et le bovidé repartirent chercher la roue qui manquait, dans la nuit. C'était stupide et idiot, car Faelar aurait pu fabriquer une autre roue, mais la belette est folle.
Le lendemain, tout le monde repartit en direction d'Avalon, où le cirque ambulant avait fort à faire. On s'aperçut à la mi-journée qu'on avait oublié la belette. Evidemment, la belette avait fait quelque chose de stupide en s'éloignant du campement pour dormir, et on l'avait oublié. Le jaguar et Faelar partirent sur une monture magique à sa recherche.
Un bien étrange animal que cette belette. Elle avait vécu dans la tanière, où les petits ours parlaient encore d'elle. La belette était folle. Elle avait inventé de nouveaux jeux, comme "Je monte dans l'arbre pour chercher le miel et il n'y en a pas, mais je me fais assiéger par des loups", ou "Je me crois plus maligne que le dragon mais je me prends un retour de flamme" ou bien encore son préféré "J'invoque le dieu du Soleil pour repriser mes chaussettes", car la belette était prêtresse de Pelor. Les petits ours trouvaient ces jeux idiots et dangereux aussi refusaient-ils de jouer avec la belette. Vexée, elle décida de partir pour le monde des grandes bêtes afin de voir si ces dernières voulaient jouer avec elle, et on n'en entendit plus parler.
Le jaguar et Faelar retrouvèrent la belette, mais celle-ci était maudite par les dieux qui en avaient marre d'entendre ses appels hors de propos, et le coursier du jaguar refusa de prendre la belette sur son dos. Le puissant jaguar, pourtant difficilement impressionnable, préféra s'enfuir plutôt que d'encourir lui-même une malédiction, et le pauvre Faelar dut rentrer à pied. Heureusement, en tant que druide, il connaissait tous les chemins du pays. Malheureusement, la belette n'était pas loin derrière.
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10 mai 2007, 00:05

Part Three : où les frères rencontrent des dieux.

Pendant que Faelar perdait inutilement son temps à essayer de sauver la belette des situations impossibles où elle s'était elle-même fourrée, Folkoer et le reste de la troupe furent capturés par une gigantesque armée de chevaliers aux ordres du régent d'Avalon.
Comme Faelar s'approchait de la troupe, avec la belette juste derrière, il y eut à nouveau un des ces moments de flottement que Faelar allait apprendre à connaître. Au moins deux dieux intervinrent, en faveur du groupe semble-t-il. Obad Hai fit pousser de hautes herbes pour permettre à tout le monde de s'enfuir, et Pelor transforma le loup noir en loup blanc.
C'est le moment de vous présenter le paladin de St Cuthbert qui appelle Obad Hai à son secours, un fait étrange comme le lui firent remarquer les dieux eux-mêmes. C'était un fier pur-sang, toujours prêt à infliger des leçons de morale aux autres. Dès le départ, il prit Folkoer en grippe, sans raison. Il blessa également Faelar en refusant de se présenter à lui, sous prétexte qu'il était petit. Mais Faelar était plus malin et demanda le nom du cheval à la chèvre, tel qu'elle le notait dans ses écrits.
Le loup noir se faisait appeler Ténèbres et ne voulait pas qu'on sache son nom. Il prétendait voyager dans le temps et venir du passé, mais le petit ours avait du mal à croire une histoire aussi farfelue. C'était un rôdeur, une sorte de paladin voué à la défense de la nature, et il avait une meute de loups pour l'aider.
Faelar put enfin retrouver Folkoer dans les hautes herbes, mais déjà il fallait parer à un nouveau danger. La belette belottait à nouveau. Il fut convenu que Folkoer allait l'interrompre pendant que Faelar s'assurer d'un moyen de s'échapper. Folkoer joua donc à "Je suis plus malin que toi" avec la belette et gagna, brisant sa concentration et empêchant un nouveau désastre. Le loup qui avait été noir ne l'entendit pas de cette oreille et voulut défendre la belette, ce qui prouve qu'il n'était pas très malin non plus. Il grogna et claqua des dents devant Folkoer (Grr Grr Grr !), mais celui-ci le surprit par un coup sur le museau, et repoussa ainsi la grande bête.
A ce moment, Obad Hai intervint à nouveau en plongeant tout le monde dans un sommeil profond.
On se réveilla dans une clairière, au sein de la forêt de l'Oubli. Personne ne rentre dans la forêt de l'Oubli, parce que personne n'en ressort. Donc tout le monde était inquiet, sauf Faelar qui connaissait les chemins de ce pays aussi.
Une autre clairière de la forêt abrite une des merveilles de ce monde, un site mégalithique où se réunit parfois le Conseil. Les grandes bêtes connaissaient la clairière et le site qu'elles avaient vu en rêve. Il ne fallut pas plus de cinq minutes pour que les hennissements du cheval attirent un nouveau dieu, St Cuthbert. Les hurlements de douleur du loup blanc convainquirent St Cuthbert de faire venir Pelor, et pour parachever le tableau, le Grand Etre sorti de la forêt pour venir également siéger au Conseil. Il y eut beaucoup de hurlements, de hennissements et de belottage, car les grandes bêtes aimaient discuter avec les dieux et remettre leur décision en cause. Mais les petits ours se taisaient, car ils connaissaient l'adage "Quand les dieux parlent, le sage se tait".
Finalement, Faelar décida de mettre fin au concert des grandes bêtes en demandant au Grand Etre de rétablir l'équilibre. Le loup redevint noir, et en contrepartie pour avoir provoqué l'intervention de Pelor, la belette fut changer en belette noire. Les petits ours se moquèrent d'elle, car la belette prétendait être également un petit ours, mais tout le monde voyait bien que c'était juste une belette noire. Le loup qui avait été blanc grogna, hurla, et exigea qu'on l'écoute et qu'on lui obéisse, car c'était l'habitude parmi les loups, mais les petits ours étaient trop occupés à jouer, aussi finit-il par se taire.
Le Grand Etre ouvrit un chemin dans la forêt de l'Oubli, qui est une forêt vivante, et la troupe put s'en aller.
Dernière modification par Yannick le 11 mai 2007, 19:02, modifié 1 fois.
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10 mai 2007, 00:06

Part Four : où l'on apprend des secrets.

C'est lors du premier bivouac dans la forêt de l'Oubli que les frères furent tatoués pendant leur sommeil par une force magique inconnue. Les deux runes correspondaient à un siège du Conseil, où deux frères avaient été vus dans les rêves des autres bêtes. On se décida enfin à révéler certains secrets aux petits ours. Toute la troupe était prise dans une aventure commune, qui avait démarré dans une salle secrète aux murs recouverts de mithril (une autre sorte de métal brillant, plus solide que les dents).
Dans cette salle, tous avaient fait un rêve présentant un moment du passé ou du futur. Dans un de ces rêves, il y avait un dragon (qui est un gros lézard avec des ailes et qui crache des substances dangereuses pour la fourrure). Les rêves étaient annonciateurs d'une prophétie qu'il fallait exécuter, et chacun reçut une rune pour marquer son destin. La conclusion de la prophétie prévoit que la troupe voyage vers d'autres salles magiques pour faire d'autres rêves, et la troisième d'entre elles se trouvait justement à Avalon. Les petits ours virent que cela était bien, car manifestement il s'agissait d'une aventure où l'on dormait beaucoup.
On voyagea donc rapidement à travers deux royaumes, celui de Michak et celui de Galahad. Faelar libéra Cannelle pour ses bons services et se mit à la recherche d'un nouveau compagnon plus approprié à la ville. Le trajet fut sans histoires. Quand le troupeau de bisons chargea la troupe, le sagace jaguar invoqua un mur de feu et les animaux prirent la fuite. Quand les étranges hommes-bêtes voulurent les arrêter, le loup noir leur lança du métal brillant pour les contenter.
Enfin on entrait en Avalon. Au premier village rencontré, les grandes bêtes tinrent conciliabule, firent de grands secrets et de nombreux sous-entendus. Elles avaient un plan, et les petits ours devaient rester à l'écart. Mais les petits ours jouèrent à "Je suis plus malin que toi", et ils réussirent à savoir ce qui se tramer. Bien sûr, l'arrogant pur-sang hennit, tapa du sabot et menaça de mordre, mais les petits ours étaient trop occupés à jouer, aussi finit-il par se taire. Les grandes bêtes voulaient déguiser le cheval en roi Arthur, le mâle alpha d'Avalon, afin de faire croire à son retour. Le vrai roi était blessé et incapable d'occuper son trône, voilà le pitoyable secret qu'on voulait cacher aux petits ours. Les petits ours virent que les grandes bêtes allaient au-delà de nouveaux ennuis, mais les laissèrent faire.
Plus tard, la nuit, la troupe fut attaquée par un singe lanceur de flèches, mais la fronde de Faelar, aidé par le Jaguar, parvint à mettre l'ennemi en déroute. Faelar savait qu'il le reverrait tôt ou tard. Folkoer fut blessé, mais supporta héroïquement sa mauvaise fortune. Faelar soigna l'égratignure du loup noir, puisque la belette maudite ne pouvait plus user de ses sorts de soins. C'était décidément une belette bien inutile. Elle prétendit à nouveau être un petit ours, mais les frères se moquèrent d'elle. On n'avait jamais vu de petit ours tout noir.
Enfin on arriva devant la capitale d'Avalon. Trois armées l'assiégeaient, une de Michak, une du royaume de Galahad, et une du régent. Il fallait trouver un moyen d'entrer.
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13 mai 2007, 14:50

Part Five : où l'on entre en Avalon.

La situation était donc la suivante : une armée de bêtes du royaume de Galahad (emblême à la patte d'ours) tenait la rive nord du lac; la rive est était tenue par le royaume de Michak (emblême à la fleur de lys), avec une armée composée de bœufs et de cigognes dont la couleur de la robe change avec la fonction (rouge, blanc et prêtrise); la rive sud et le pont étaient tenus par l'armée d'Avalon fidèle au Régent (emblême au lion), composée de chevaux. Avalon-ville était tenue par les chevaux fidèles à Arthur. Les trois prétendants cherchaient à s'asseoir sur le trône d'Avalon-ville, car cela donnait autorité sur tous les autres royaumes regroupés au sein de la confédération de Guiraleon. Il est en effet une chose bizarre, que chez les grandes bêtes le mâle alpha est celui qui s'asseoit sur le tabouret, celui avec un grand dossier, situé à l'extrémité du tapis très moelleux, tapis où l'on interdit formellement aux petits ours de marcher.
Bon, dès le départ, il y eut un moment de flottement, et l'eau du lac fut changée en vin par le paladin de St Cuthbert qui porte une armure d'Obad Hai et prie Yondalla. J'avoue que je ne comprends pas tout dans le positionnement de ce prétendu paladin, ni la nécessité qu'il y avait à changer l'eau en vin. Par contre, vu le danger pour la faune et la flore du lac, il était urgent de rétablir l'équilibre et Faelar libéra immédiatement les forces de la nature. Pendant ce temps la belette se mit à courir. Pourquoi ? Mystère ! Mais on sait que la belette est folle et qu'elle aime courir partout pour attirer des ennuis. Toujours est-il que le jaguar laissa échapper un rugissement de rage, et que l'armée de Michak fut alertée de la présence du groupe. Le loup noir grogna, hurla, et exigea qu'on l'écoute et qu'on lui obéisse, mais c'était déjà trop tard.
Pendant ce temps, le lac qui avait été d'eau se désemplissait, et des nuages s'amoncelaient dans le ciel. La belette sauta dans le lac qui avait été d'eau, et commença à patauger dans la gadoue vinassée. Bon, voilà un bon exemple des jeux de la belette, du type "Je monte dans l'arbre pour chercher le miel et il n'y en a pas, mais je me fais assiéger par des loups". Les petits ours ne sont pas contre aller patauger dans la gadoue de temps en temps, car c'est très drôle, utile à l'entretien de la fourrure et efficace contre les insectes. Mais le faire alors que le ciel s'apprête à vous tomber sur la tête et que quatre armées s'affrontent, c'est typiquement un jeu de belette. Evidemment, le bovin suivait de près la belette, mais ce bovin là ne risquait pas de se noyer au moins, car sous ses voiles, il s'agissait en fait d'une gracieuse otarie.
Le reste du groupe s'était retiré face à la menace et cherchait un abri contre les éléments, abri que trouva bien évidemment Faelar, car il connaissait les chemins de ce pays aussi. C'était une sympathique caverne, dont on suspecta qu'elle servait d'entrée au passage secret pour rentrer dans Avalon-ville. Pendant ce temps, les forces libérées de la nature avaient regroupé une énorme masse de nuages au dessus d'Avalon-ville, et des petits tourbillons commençaient à descendre vers le lac pour le remplir d'une eau saine et pure, salvatrice pour les poissons. Il y eut un nouveau moment de flottement, et la belette, qui s'était enfin rendue compte qu'elle risquait de se noyer, décida égoïstement de faire briller le soleil au dessus d'elle. Il faut comprendre qu'en écartant les nuages situés au dessus d'elle, la belette contraria les forces de la nature qui s'apprêtait à remplir le lac, et celles-ci durent trouver un autre chemin. Tous les petits tourbillons se regroupèrent pour former une unique tornade. Cette tornade hors norme commença à balayer les alentours du lac et les environs immédiats d'Avalon-ville, arrachant tout sur son passage comme une râpe à fromage attaquerait un morceau de vieux gruyère. En entrant dans la caverne, la dernière vision du groupe fut celle d'un village entier emporté par la tornade. Faelar se promit que cette fois, la belette aurait à rendre compte des milliers de morts dont elle était responsable.
Dans le tunnel, les aventuriers eurent à passer une crevasse de 20 mètres, dont le haut communiquait apparemment avec le lac. C'est un moment assez amusant de cette histoire, une occasion de rire un peu après la dévastation à laquelle nous venons d'assister. Le loup noir réussit à lancer une corde par dessus le précipice, et Faelar put passer avec l'aide d'une pieuvre invoquée pour l'occasion. Quoi de mieux que sept tentacules visqueux pour s'accrocher à une corde ? Le jaguar se dit que c'était une bonne idée et essaya de faire la même chose. Mais il ne maîtrisait pas la magie de la conjuration de la même façon que les druides, et il invoqua un aigle géant, pesant plus d'une demi-tonne. Le rebord s'écroula, et l'aigle tomba dans le précipice, tandis que le loup noir et le jaguar restait désespérément accrochés à la corde. Aux traces de bottes sur la face du loup quand ils le rejoignirent, Faelar sut que le jaguar n'avait pas eu à forcer beaucoup pour remonter les vingts mètres de corde jusqu'à l'autre bord du précipice. Comme de l'eau menaçait de remplir le tunnel, probablement à cause des pluies diluviennes à l'extérieur, on courut pour remonter au plus vite. Faelar usa de sa magie pour conjurer des animaux afin de passer devant, et de détecter / déclencher d'éventuels pièges. Il y eut Slurp la pieuvre, Splatch le chien, Squiz le serpent, Aïe le rat, Crack le blaireau, Scratch la hyène et Cram le loup.
Je tiens à préciser ici que, conformément à la charte de la Humane Association, aucun animal n'est blessé, torturé, exploité ou abusé pendant cette saga. Dans le cas présent par exemple, les animaux convoqués n'ont pas d'existence réelle. La magie les crée, puis ils disparaissent une fois qu'elle est épuisée.
Bon ok, en fait tous ces animaux souffrent horriblement, mais comme l'a dit le grand Loup Blanc Ceranos "On convoque ces bestioles pour se battre à notre place parce qu'on est quand même un peu mickey. Alors si en plus on doit les ménager pour qu'elles n'aient pas mal, et les soigner alors qu'elles vont disparaître ensuite, on va pas s'en sortir." Les autres druides de l'assemblée ce jour là approuvèrent vigoureusement.
Passons.
On retrouve la troupe devant une porte. Après les précautions d'usage, le jaguar tira le levier et la ménagerie put entrer dans Avalon-ville directement par la salle du trésor. Il est en effet une chose intéressante chez les grosses bêtes, c'est qu'elles ont tendance à accumuler des tas d'objets inutiles. Il faut bien comprendre ici qu'elles préfèrent accumuler des objets inutiles, si possible en métal brillant, pour les entreposer sous terre d'où elles ne les ressortent jamais. Ceci, c'est cohérent, puisqu'on ne voit pas pourquoi elles se serviraient d'objets inutiles.
Il y avait dans cette salle des bannières de tous les royaumes, hormis ceux des nains et de Silverwood, des armes familiales et différents cadeaux. Quand un petit ours reçoit un cadeau, il l'exhibe fièrement afin de montrer à ses amis qu'il est content d'avoir eu un cadeau (et peut-être qu'il aimerait en avoir encore). Les grosses bêtes préfèrent enterrer leurs cadeaux sous terre.
Il fut donc décider de procéder à un rééquilibrage des conditions socio-économiques locales, grâce à une diminution des stocks, et d'augmenter la masse et le flux monétaire dans le but de redynamiser le commerce d'Avalon dans le cadre d'un système libéral de libre-échange. Le loup noir notamment choisit deux épées elfiques qui étaient fort à son goût.
La pièce donnait sur la salle du trône, celle avec le tabouret à haut dossier et le tapis très moelleux. Contrairement à l'habitude, les grosses bêtes ne menaçèrent pas, ne crièrent pas et n'exigèrent rien, mais elles enfermèrent tout le monde dans un de ces endroits sous terre dont on ne ressort pas. C'est un fait, les grosses bêtes adorent mettre des choses sous terre pour les oublier ensuite.
Sauf que cette fois, on vint chercher la troupe au bout de quarante minutes pour la présenter à Petrac, l'émissaire de l'ordre de St Cuthbert. Il y avait aussi là l'otarie, la belette noire qui malheureusement ne s'était pas noyée, et une créature puante. Faelar prit tout de suite cette dernière en grippe, car elle demanda à être présentée à tout le monde sauf au petit ours, et de plus le petit ours a un odorat très développé et très sensible, et la créature sentait décidément très très mauvais.
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03 juil. 2007, 22:57

Part Six : à la recherche des Nains.

Il advint qu'Avalon fut assiégée la nuit même par plus de 50.000 créatures de la Horde. La ménagerie réussit à s'enfuir par où elle était venue. Sa mission : convaincre les Nains d'envoyer une armée de secours.
Pour rejoindre les montagnes des Nains, le groupe devait traverser les plaines de Galahad. Le plan était simple, rejoindre le campement de Tor Kahn pour lui demander des chevaux rapides afin de gagner les montagnes au plus vite. Perché sur un rocher, le petit Faelar contemplait la plaine infinie, ses hautes herbes, et son troupeau de bisons. Et derrière les bisons, un groupe de centaures, déjà connu du petit ours.
Le petit ours décida qu'une semaine de voyage à pied serait trop fatigante, et qu'il vaudrait mieux se faire porter par les centaures. On essaya de l'en dissuader, au prétexte que les centaures sont ombrageux et n'aiment pas qu'on les confonde avec de simples bêtes de somme. Mais Faelar savait que toutes les créatures ont une âme animale, et qu'il suffit de l'amadouer pour se faire des amis. Par ailleurs, Faelar était très motivé, puisque l'alternative était de marcher pendant toute une semaine, et les petites pattes de Faelar sont très fragiles.
Il décida de prendre la gracieuse otarie avec lui, car sa présence pouvait faciliter les négociations. Ce fut une erreur. Enervés par la présence de l'être marin, les bisons chargèrent. Il fallut se protéger.
Faelar se transforma en un aigle altier et prit majestueusement son envol. Pour les autres, se fut un peu plus compliqué et un peu moins élégant. L'otarie s'abrita derrière un tronc d'arbre après un saut désespéré. Le loup noir utilisa sa magie et fit apparaître des buissons devant lui. Les autres se mirent derrière un rocher après une course effrénée. Le petit groupe dut surtout son salut à l'intervention courageuse d'un nain qui dévia la course des animaux de têtes avec sa fronde.
Enfin, Faelar put se présenter devant les centaures. C'était des chasseurs expérimentés, chargés des dépouilles des animaux qu'ils avaient abattus. L'un d'entre eux était même un fauconnier assez remarquable. Leur chef s'appelait Anachram, le Puissant Vaisseau des Steppes. Cette fière créature consentit à aider le groupe à atteindre son objectif, car il vit bien que la ménagerie était engagée dans une noble quête, et que l'on traitait les centaures avec tout le respect qui leur ait du.
Le nain se présenta. C'était apparemment un glouton. Il refusa de dire son nom. Faelar décida de l'appeler Lafronde. Le petit ours avait maintenant l'habitude de renommer les grandes bêtes malpolies qui refusent de se nommer.
Les centaures vivent en tribu. Ils adorent Gaïa et sont en symbiose avec la nature. Ils firent d'ailleurs remarquer au loup noir qu'il gaspillait en ne prenant que la viande sur la carcasse d'un bison abattu pendant la charge. Pendant la période de chasse, les centaures s'éloignent de leur campement et traquent les bêtes sans dormir jour et nuit. Le voyage jusqu'au campement semi-permanent des nomades ne dura que deux jours (on perdit une demi-journée car l'otarie chanta assez joliment, et les centaures en conçurent un grand sommeil).
Le campement de Tor Kahn était un vaste assemblage de yourtes, sans organisation particulière. Les barbares étaient composés de nombreuses bêtes. Chaque barbare semblait vouloir se réclamer d'un lignage prestigieux, et on ne pouvait progresser dans le campement sans marcher sur les pieds de tel ou tel chef de clan très important et surtout très imbu de sa personne et suivi de sa bannière personnelle. Le camp était sale et bruyant, et Faelar regretta le confort douillet de sa tanière. Il se dégageait de tout cela une odeur fort désagréable, qui rappela quelqu'un au petit ours, mais qui ?
Les barbares firent un moins bon accueil aux Elus que les centaures. On les ignora jusqu'à ce qu'ils se présentent devant Tor Khan, qui se désintéressa complètement d'eux pour les mettre en les pattes d'une hyène chargée des relations diplomatiques. La hyène s'adressa à eux du bout des lèvres, et uniquement à cause des papiers que Petrac leur avait donnés. On leur fit choisir des chevaux, puis ils partirent sans plus de cérémonie. Il faut néanmoins reconnaître que c'était de sacré bons chevaux.
Vous vous demandez peut-être pourquoi il n'y a pas encore eu de moment de flottement dans cette partie de l'histoire. Et bien, c'est parce que la belette noire était occupée à parler avec le sage Faelar. Et tant qu'elle discutait avec le petit ours, la belette noire ne priait pas son dieu à tort et à travers pour lui demander de laver ses chaussettes.
Le puissant druide (qui pouvait maintenant se transformer en animal) diagnostiqua un déséquilibre énergétique majeur chez la belette. Non seulement celle-ci adoptait une position extrémiste dans ses croyances religieuses, considérant qu'il fallait sauver tout le monde, partout et tout le temps, mais en plus elle agrandissait ce déséquilibre en faisant appel à d'autres dieux que celui à qui elle avait juré sa foi.
Quand Faelar demanda à la belette les règles qu'elle suivait pour faire appel à son dieu, il fut surpris de recevoir, en lieu et place d'une liste du type "je dois" "je ne dois pas" à laquelle il s'attendait, les considérations suivantes :
- le soleil guérisseur
- illuminer les ténèbres
- réchauffer les cœurs
Sic.
Faelar énonça alors ses principes. La belette en reconnu certains, mais en refusa d'autres. Par exemple, elle jugeait inutile de limiter ses appels à l'aide divine à cause du risque de voir intervenir un dieu néfaste. En effet, pour la belette, tous les dieux sont des subalternes de Pelasus (Pelor), et donc leur intervention est sans conséquence.
Autre exemple, la belette refuse de limiter l'action divine à sa seule personne. Elle dit qu'elle doit aider le monde entier, même contre son gré.
Faelar décida de réfléchir à ces assertions.
Le voyage fut marqué par deux événements. D'abord une embuscade tendue par un groupe d'enfants. Avant que l'on puisse faire quoi que ce soit, le jaguar avait nettoyé la petite bande avec une boule de feu. Les petits ours et la belette n'eurent pas le temps d'essayer de sauver les enfants, et s'en tinrent aux protestations d'usage.
Le deuxième événement, en longeant la forêt de l'Oubli, fut de pénétrer dans une forêt plus petite qui s'était apparemment individualisée. Grâce à sa connaissance du Sylvien, le puissant druide put négocier le passage dans la forêt, en échange d'une aide contre les méchants Nains qui coupent les arbres. Comme d'habitude, la belette noire essaya d'imiter les petits ours, mais elle ne réussit qu'à se rendre ridicule en parlant à un arbre.
Il fallut encore une semaine pour arriver à la frontière naine. Et une semaine de plus pour arriver à Forgegold.
Le pays des nains mérite d'être décrit. Ce qui frappe d'abord, c'est que vous passez de routes boueuses et tortueuses à de grandes voies pavées et rectilignes. Partout des ouvrages d'art en pierre taillée, et je peux vous dire qu'aucune de ces pierres ne dépassent. Ils sont tous caparaçonnés d'or et d'argent (quel bienfait pour la solidité des armures ?). Leurs maisons même sont en or et en argent, voir même en mithril. Les Nains en eux-mêmes sont des créatures courtes sur pattes, assez grincheuses et plutôt cupides. Ils ne brillent pas par leur intelligence, et on les imagine plus besogneux que talentueux.
Clairement, les Nains vivent en dehors du cycle naturel. D'un point de vue druidique, les Nains sont en état de péché permanent. La philosophie druidique s'attache à l'équilibre. L'équilibre est l'état naturel du monde et permet seul sa survie et son développement. Pour certains, il faut introduire un léger déséquilibre dans l'équilibre global pour que le monde évite la stagnation. Ceux qui prônent la Croissance favorise l'équilibre vers le respect de la vie (un principe solaire). A l'inverse, certains prônent la Sélection et favorisent la lutte entre les individus. Pour ceux qui sont moins intéressés par les êtres vivants que par le grand schéma de l'univers, c'est la façon dont les lois naturelles organisent le monde qui prime. Les partisans de la Systématisation cherchent à connaître les grandes lois physiques et à classer les êtres vivants, et s'assurent ensuite que l'ordre naturel est respecté en toute chose. Ils s'opposent aux tenants de la Création, qui entendent protéger et encourager la diversité de la nature, et dont le but est l'apparition de nouvelles formes d'équilibre. Enfin, certains druides estiment que la nature est parfaite et éternelle telle qu'elle a été créée, et s'attachent à préserver l'Equilibre de façon stricte.
En arrachant de façon inconsidérée à la terre ses métaux, pour ensuite ne leur trouver qu'une utilité décorative et les accumuler sans limites, les Nains se placent en position de déséquilibre. A leur cupidité s'ajoute leur obsession des architectures massives et permanentes, induisant un profond déséquilibre qui entraîne la stagnation. Voilà pourquoi ces Nains sont en état de péché permanent.
Faelar aurait du connaître les chemins de ce pays aussi, mais les Nains avaient tout brouillés avec leurs grandes routes rectilignes. C'est finalement grâce au glouton que la ménagerie put se rendre rapidement à Forgegold et se présenter devant le Sénat. C'était une assemblée de vieux barbons, tous bien campés dans leurs certitudes. Le loup noir hurla son appel aux armes, au nom des anciennes alliances. Les Nains se récrièrent. Seul le dénommé Matelador se prononça pour aider Guiraleon. Le loup hurla son mépris des Nains, et la séance devant le Sénat prit immédiatement fin.
La ménagerie fut conviée à une entrevue privée avec Matelador.

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