Les Vaisseaux-Horde

Modérateur : Ginkoko

Ginkoko
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Les Vaisseaux-Horde

25 sept. 2015, 16:20

Voici une rapide présentation des différents vaisseaux de la Horde.

L'Arbis, l'atelier
Ce vaisseau est celui des techniciens, de la récupération et du bricolage. Ses hommes sont des spécialistes des technologies aliens. En paix avec tous, ses missionnaires sont toujours les bienvenus.

Le Dologhon, le charognard
Si le Dologhon a mauvaise réputation, c’est essentiellement parce qu’il accueille librement tous ceux qui veulent s’y réfugier, en faisant un nid de traînes-savates et d’asociaux. Les hommes qui viennent du Dologhon ont toutes les origines, tous les parcours, toutes les motivations. Ils sont souvent incapables de vivre ailleurs.

L'Himmith de la Chasse
Ce vaisseau est l’un des plus dangereux et les plus sauvages de la Horde et s’y rendre peu parfois être la dernière mauvaise idée que l’on ait. Ce ne sont pas les hommes du Himmith qui sont dangereux, mais les créatures qui l’infestent. Les hommes, eux, sont aussi sauvages que leur vaisseau, des chasseurs intrépides, les seuls humains qui aient conservé leur pilosité. Ils commercent toute la viande et les produits qu’ils capturent et piègent dans les coursives de leur vaisseau.

Le Khaidu, la mémoire
Ce vaisseau abrite les tordus les plus doués, qui peuvent retenir la longue litanie de l’histoire de la Horde. Khaidu est la mémoire de l’humanité et ceux qui en viennent en savent long sur de nombreux sujets.

Le Kukche, la balise
Ce vaisseau ouvrait la procession de la Horde et, guidé par la Mère, cherchait le chemin vers le Château Blanc. Pour beaucoup, c’est un lieu de pèlerinage. Les hommes du Kukche sont discrets et parlent peu.

Le Lhammuth, le rapace
Le plus petit et le dernier des vaisseaux de la Horde, le Lhammuth est devenu un vaisseau pillard, un rapace qui attaque aussi bien les vaisseaux des peuples-S que ceux des missionnaires. Les hommes du Lammuth sont dangereux, mauvais, mal considérés et mal aimés.

L'Orchibal, le renégat
Bien que chacun fasse comme si de rien n’était, les hommes d’Orchibal sont détestés, car ils ont trahi leur humanité pour travailler avec les peuples-E. Pourtant, lors des grandes conjonctions, nombreux sont ceux qui se pressent à leurs docks pour y acheter du matériel rare et étrange.

L'Ourkh, le sacrifié
C’est ce vaisseau qui subit les plus fortes pertes lors des premières guerres contre les créatures du Maelström. Mais c’est aussi celui qui gagna la guerre pour les hommes, terrifiant tellement leurs ennemis qu’il est désormais le vaisseau le plus tranquille de toute la Horde. Sa carcasse à demi-brisée erre lentement et les hommes qui en viennent, même s’ils sont fiers de leur passé, ressentent amèrement l’abandon progressif du reste de la Horde qui ne les aide plus.

Le Qoyor, la sentinelle
Le Qoyor a peu de rapport avec le reste de la Horde et bien peu affirment venir de là. Mais on chuchote qu’ils sont partout et qu’ils sont les yeux de la Mère.

Le Qutlugh, le vaisseau fermé
Il est interdit de s’y rendre et seuls leurs missionnaires font du commerce lors de la grande Conjonction. Nul ne sait ce qui s’y passe et nul ne parle qui en vient. Les hommes du Qutlugh sont silencieux et sombres, attentifs et inquiétants.

Le Surengiin, le disparu
Ce vaisseau a disparu avant la deuxième Conjonction. On présume qu’il a dévissé dans le trou noir.

Le Tulkaghur, le guide
Si un vaisseau-Horde peut affirmer qu’il surclasse tous les autres en terme de prestige, de puissance et d’aura, c’est celui-ci. Les hommes du Tulkaghur sont droits, fiers. Ils donnent l’exemple et leur vaisseau est le mieux ordonné, le mieux surveillé, le plus respectueux des lois de la Mère.

Le Tungour, le bouclier
Les hommes du Tungour sont connus pour leur rigueur et leur vaillance, leur respect absolu du dogme de la Mère et des dits du Mahamoth. Le Tungour est souvent utilisé comme lieu de rencontre et de réunion à cause de la sécurité qui y règne.
Ginkoko
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Re: Les Vaisseaux-Horde

10 janv. 2016, 20:50

Quelques informations publiques sur les vaisseaux-Horde de vos personnages. Il manque encore l'équivalent pour les autres vaisseaux. Des informations plus privées s'ajouteront également pour chacun de vos personnages. Bonne lecture :)


L'Arbis

Vaste atelier bruissant et industrieux, l'Arbis est connu pour ses immenses docks, seulement dépassés par la taille de ceux du vaisseau de l'Orchibal. L'Arbis s'est depuis longtemps spécialisé dans la technologie et ses hommes, guerriers ou tordus, ont des bases solides en mécanique, bricolage, en sécurité. L'Arbis possède une immense diaspora, car nombreux sont ceux qui se louent ou sont engagés sur les autres vaisseaux pour encadrer des équipes de réparation.
L'arrivée de la Horde dans l'espace simérine fut une surprise et une aubaine pour ce vaisseau. Très vite, ses techniciens furent appelés pour examiner, réparer et mettre en état de marche les vaisseaux des peuples-S capturés. Bientôt, ils en surent assez pour en faire les premiers vaisseaux missionnaires humains. Depuis, ils ont continué dans cette voie, achetant ou récupérant de la technologie non-humaine, très avancée, pour l'étudier et la reproduire.
Les missionnaires sont les bienvenus sur l'Arbis. D'une part car leurs vaisseaux sont l'occasion de tester de nouveaux appareils et réglages - les missionnaires sont la plupart du temps assez tête brûlée pour se prêter à des expériences déraisonnables ! D'autre part, parce qu'ils sont le lien permettant aux techniciens de l'Arbis de rejoindre les autres vaisseaux-Horde, dehors des conjonctions… et surtout revenir ensuite auprès de leurs proches.

Le temple du Mal
Si l'on en croit la légende, l'Arbis abriterait en son sein les ruines interdites du temple du Mal, mentionnées dans la 66e cantate du Fils. Celle-ci rapporte que Mahamoth, alors qu'il n'était qu'un bambin, faisait de terribles cauchemars qui prenaient vie dans la réalité. La Mère crut d'abord que les peurs nocturnes de son fils n'étaient qu'ordinaires et ne prêta pas foi aux récits de Mahamoth. Ce dernier décida donc de faire face seul et, un soir, au lieu de se coucher, il partit en croisade contre les monstres. Il les retrouva dans le temple du Mal, un lieu entre le monde des rêves et celui des humains, et les combattit courageusement. Alertée par le vacarme de l'affrontement, la Mère rejoignit avec hâte son enfant, mais il avait déjà défait ses adversaires quand elle arriva. Elle se contenta alors de détruire le lieu pour que plus jamais les horreurs vaincues par Mahamoth ne reviennent le hanter. A partir de ce jour, parce qu'il était allé affronter ses propres terreurs, Mahamoth ne connut plus la peur. Une conclusion en forme de morale pour les humains de la Horde.

Trafic d'aliens
Des missionnaires rapportent avoir convoyé entre l'Himmith et l'Arbis, sous couvert d'autorisations officielles de conseillers, des cages de prédateurs aliens sous la garde de guides et d'écorcheurs. Il serait tellement inconscient d'importer de tels monstres vers son propre vaisseau-Horde que ces témoignages passeraient pour des élucubrations de missionnaires éméchés s'ils n'étaient recoupés par des récits de débrouillards qui auraient vu des chasseurs de l'Himmith en maraude dans certains secteurs déserts et par des plaintes de cueilleurs agressés par des aliens agressifs jusqu'alors inconnus sur l'Arbis.

Le mystère du Sabre
Un événement inquiète les missionnaires. Le Sabre, un vaisseau missionnaire, a quitté les docks de l'Arbis sous les yeux d'innombrables personnes. Aucun doute n'est possible : son équipage était à bord. Or, quelques jours plus tard, les cadavres des hommes du Sabre ont été retrouvés par des ferrailleurs dans un conduit d'aération. Aucune blessure n'était apparente et aucune explication n'a pu être avancée sur les causes de leur décès. Pour l'instant, on ignore toujours où se trouve le Sabre, mais les missionnaires se sont donnés le mot pour tâcher de repérer la navette.


Le Dologhon

Le vaisseau fossoyeur, ainsi appelle-t-on l'immense Dologhon. Il a toujours été le récupérateur de tout ce qui traînait - les déchets des cuves comme les hommes dont on ne voulait plus ailleurs. Frondeur, indépendant, querelleur parfois, le Dologhon n'a pas une bonne réputation auprès des autres vaisseaux de la Horde. C'est sans doute dû aux nombreux contacts que le vaisseau a noué avec les aliens qui parcouraient ses coursives ou, depuis son arrivée dans l'espace simérine, avec les peuples-S et -E. Son anneau marchand, le nom que l'on donne à ses immenses docks, est ouvert à tous, humains ou non, et grouille d'une incessante activité.
Plusieurs compagnies mercenaires - des missionnaires d'un nouveau genre, se louant au plus offrant, dans la Horde ou sur Maelström - ont installé leurs quartiers principaux ici et ont clairement annoncé qu'ils prenaient personnellement en charge la sécurité du Dologhon, y compris pour pourchasser et abattre ceux qui causeraient du tort au vaisseau ou à ses occupants. Des événements récents ont montré que ce n'était pas un vain mot.
Le Dologhon a toujours été un port d'attache privilégié pour les missionnaires. L'anneau marchand est un lieu propice à bien des rencontres lucratives, notamment avec les peuples-S auprès desquels des informations et des équipements peuvent être glanés pour les navettes spatiales, et il est facile de passer inaperçu dans la foule des visiteurs. Certains équipages missionnaires en sont venus à se considérer libres de tout devoir envers la Horde.
C'est ce glissement progressif qui amena à la création des compagnies mercenaires. Elles ont compris que seul le Dologhon était susceptible d'accepter de tels affranchis et se sont donc érigées en bouclier du vaisseau-Horde… et surtout de ses docks toujours ouverts sans la moindre question.

L'antre des sorcières
Une rumeur persistante est que les sorcières, des femmes maléfiques, véritables croque-mitaines de la Horde, viendraient du Dologhon. Elles seraient des hybrides entre des humains et des aliens. Leur ascendance humaine leur permettrait de passer inaperçues tandis que leur patrimoine alien les pousserait à des exactions, notamment pour se nourrir de chair fraîche.

Alliance contre-nature
Des rumeurs ont couru décrivant une communauté d'humains et d'aliens vivant ensemble sous la houlette d'un conseiller alien du Dologhon. Le Culte a dépêché sur place un Grand Prêtre du originaire du Tulkaghur.


L'Himmith

L'Himmith de la Chasse, le vaisseau sauvage, le vaisseau barbare. L'Himmith ne démérite aucun de ses surnoms. D'abord, et contrairement au reste de la Horde, les hommes et les femmes de ce vaisseau ont conservé leurs cheveux, noirs, lisses et souples. On dit qu'ils refusèrent de les sacrifier au nom de la Mère. Certainement à cause de la profusion de déchets corporels, l'Himmith est aussi l'un des vaisseaux qui connaît la faune la plus importante et la plus variée. On trouve ici des créatures inconnues partout ailleurs, des troupeaux de petits ongulés ou de gros rongeurs, des prédateurs aussi, plus vifs et plus sauvages que ceux que l'on croise dans d'autres vaisseaux.
La chasse est l'activité et la ressource principale du vaisseau. Les hommes y vivent dans des secteurs réduits, bien protégés et laisse un maximum d'espace au sauvage pour entretenir les ressources cynégétiques.
Les humains de l'Himmith ont du respect pour les missionnaires, voire une certaine admiration. Ils les considèrent en quelque sorte comme des frères ; alors que les hommes de l'Himmith traquent leurs proies dasn les entrailles de la Horde, les missionnaires pourchassent les ennemis dans l'immensité galactique.
Les missionnaires sont volontairement accueillis dans les secteurs habités de l'Himmith pour trouver des soins et prendre du repos. En revanche, gare à ceux qui s'intéressent de trop près aux femmes du vaisseau : les communautés sont de véritables petites meutes qui n'apprécient pas les croisements avec des individus extérieures.

Le sauvage
Les écorcheurs et les guides appellent "le sauvage" les secteurs qui leur servent de terrain de chasse. Ces espaces inhabités sont plus vastes que dans n'importe quel autre vaisseau-Horde.

La langueur de l'Himmith
Petit à petit une étrange langueur se répand dans la société de l'Himmith, ce qui ne manque pas d'inquiéter et de surprendre les missionnaires de passage. Est-ce un problème dans la composition des tox, des effets de l'espace simérine, un syndrome psychologique, un acte malveillant ? Pour le moment, la question reste sans réponse. Certains se demandent néanmoins si les transferts d'animaux et d'humains en direction de l'Arbis ne seraient pas les premiers signes d'un abandon de l'Himmith au profit de l'autre vaisseau-Horde.


Le Khaidu

Foyer des aveugles, le Khaidu est la mémoire de la Horde et c'est là qu'est conservée la Litanie, l'Histoire des événements du long voyage - en tout cas, une histoire de ce voyage.
Certains tordus, presque tous aveugles, sont atteints d'une forme d'autisme sévère qui les coupe du reste du monde, mais leur offre une mémoire extraordinaire et la capacité de retenir tout ce qu'on leur dit et raconte. Ils sont alors capables, si on leur pose des questions précises sous une forme rituelle, de répéter ce qu'ils savent.
Lorsqu'on repère une "mémoire" parmi les enfants tordus d'un vaisseau, elle est envoyée sur le Khaidu, aussitôt que possible, afin de recevoir une formation complète - notamment, l'écoute attentive de toute ce que les autres aveugles ont à dire. Plus tard, des mémoires retournent sur chaque vaisseau-Horde et enregistrent la chronique des jours. A chaque Conjonction, ces mémoires se réunissent sur le Khaidu et passent plusieurs semaines à échanger et à parler, tandis que les mémoires qui restent en permanence sur ce vaisseau enregistrent leurs récits.
Comme ces tordus ne sont absolument pas capables d'une analyse critique ou d'un tri de ce qu'ils entendent et comprennent, ils débitent simplement les éléments en rapport avec les questions qu'on leur pose. De plus, ils ne retiennent que ce qu'on leur dit. Aussi, les erreurs, étrangetés, approximations, mensonges volontaires, etc., sont-ils très nombreux. Néanmoins, à chaque question, les réponses peuvent être très complètes et très étendues - donnant assez d'informations, vraies, fausses, tronquées, parcellaires, modifiées ou non, pour que chacun puisse se faire son opinion. On conseille souvent de contacter plusieurs mémoires pour mieux comparer les renseignements sur un même fait.
Le Khaidu manifeste la même neutralité vis-à-vis des missionnaires qu'envers les autres humains de la Horde. Néanmoins, conseillers et interprêtres savent qu'ils dépendent de leurs navettes pour les allers et retours entre les vaisseaux-Horde. Ils ont donc tendance à accepter assez facilement les sollicitations des missionnaires qui souhaitent consulter une mémoire. Les missionnaires savent notamment qu'ils peuvent compter sur un dénommé Somtag Tecto, un interprêtre en relation avec une dizaine d'aveugles.
Néanmoins, de telles demandes de la part des missionnaires restent assez rares, la plupart du temps, lorsqu'ils rejoignent le Khaidu, c'est pour y amener un tordu prometteur, y chercher un aveugle affecté sur un autre vaisseau-Horde ou parce qu'ils convoient une personne venant interroger une mémoire.

Les "interprêtres"
Il est difficile d'interroger une mémoire sans être noyé sous une multitude de détails sans intérêt ou entraîné loin de la réponse souhaitée. Avec le temps, un métier spécifique au Khaidu s'est donc imposé : l'interprêtre. On distingue aisément les deux termes, interprète et prêtre, qui se sont mêlés pour donner ce néologisme. Toutefois, la consonance religieuse ne doit pas laisser penser que les interprêtres appartiennent au Culte de la Mère. Elle reflète seulement la croyance qui fait des autistes du Khaidu des simples d'esprit marqués par la bénédiction de la Mère. Les interprêtres sont devenus des personnes indispensables car capables, grâce à leur compréhension des fonctionnements psychiques des mémoires et de leur connaissance personnelle de la personnalité de quelques-unes, de formuler des demandes pour obtenir des restitutions pertinentes.

L'à-venir
Parfois, les mémoires récitent des phrases que personne ne parvient à rattacher au moindre fait passé. Il paraît que les interprêtres viennent de trouver une explication en découvrant que certains de ces étranges souvenirs ont été prononcés de façon antérieure à des faits qui se produisent effectivement. Des mémoires évoqueraient ainsi des souvenirs… du futur, d'événements qui ne sont pas encore déroulés ! Sur le Khaidu, tous, conseillers comme interprêtres, démentent formellement ces allégations. Accepteraient-ils que les mémoires soient interrogées à ce sujet ?


Le Kukche

Le Kukche a toujours été en tête de la longue procession spatiale de la Horde, cherchant le chemin du Château blanc et symbolisant la quête éternelle des humains. A cause de sa position très avancée, un peu en dehors de la Horde, le Kukche était peu fréquenté - chacun s'assurant simplement qu'il était là, devant, éclairant le vide de sa présence. Très vite, de curieuses histoires ont circulé à son sujet, tandis que ses habitants se muraient dans un étrange silence qui dure encore à ce jour. Responsable devant la Mère de son échec à trouver le Château blanc, il dut parfois subir insultes ou attaques de la part des autres vaisseaux, impatients d'arriver à bon port, ce qui renforça encore un peu plus l'aura bizarre qui l'enveloppait.
Aujourd'hui, le Kukche erre seul sur des routes incompréhensibles, rarement là où on s'attend à le trouver, mais toujours présent au moment des conjonctions. Sa réputation est toujours aussi mauvaise, car les disparitions inexpliquées se multiplient toujours lorsqu'il se trouve dans les environs.
L'ambiance paranoïaque qui règne à bord du Kukche fait que les étrangers ne sont jamais les bienvenus. Mais, si cette défiance est exacerbée entre les communautés du vaisseau-Horde, les missionnaires la subissent moins du fait de leur totale indépendance. Les missionnaires défendent avant tout leurs propres intérêts et il y a peu de chance qu'ils intriguent avec des comploteurs du Kukche qui n'auraient pas grand-chose à leur offrir en retour.
Le Kukche est régulièrement la cible de l'attention de peuples-S - peut-être parce qu'il est plus vulnérable en raison de l'absence de cohésion d'ensemble de ses habitants ? Il se trouve donc toujours quelques équipages missionnaires téméraires, qui se plaisent à en découdre dans l'espace avec les non-humains pour escorter le vaisseau. Sans cet appui, le Kukche aurait sans doute depuis longtemps été pris ou détruit.

Le pivot des conjonctions
Au fil des conjonctions, les autres vaisseaux-Horde ont fini par faire un constat surprenant. Le Kukche est présent à chaque conjonction mineure. Et à chaque conjonction majeure, il est le premier au point de rencontre, comme si cette dernière s'organisait autour de lui. Ces conclusions sont d'autant plus étonnantes que des témoignages rapportent que peu de temps avant des conjonctions mineures, le vaisseau avait été aperçu à une distance si éloignée qu'il est impossible de comprendre comment il a pu ensuite rejoindre les autres vaisseaux-Horde. Les missionnaires confirment que les déplacements du Kukche sont une énigme : le retrouver quand on ignore où il se trouve est une gageure et l'escorter revient à se trouver dans une zone d'espace-temps ne répondant pas aux règles habituelles si l'on en croit les systèmes de navigation des navettes.

Enlèvements en série
A l'approche de la douzième Conjonction, la rumeur d'une multiplication d'enlèvements d'enfants sur le Kukche enfle. Certains conseillers pensent qu'une mesure de quarantaine, voire l'envoi de troupes est nécessaire. Les conseillers du Kukche minimisent le problème. S'ils reconnaissent que leur vaisseau connaît depuis toujours quelques disparitions occasionnelles, ils démentent formellement que leur fréquence ait pris des proportions inquiétantes. Ils accusent leurs détracteurs de fomenter des troubles sur le bâtiment et de répandre de fausses rumeurs informations dans le but de déclencher une croisade contre le Kukche. Ils en veulent pour preuve un groupe d'humains furtifs qui arpentait clandestinement le vaisseau-Horde depuis quelques jours.

L'enfant à la main couronnée
La rumeur d'un don de la Mère, sous la forme d'un enfant doté d'une étrange tâche de naissance à la main, se répand à toute vitesse dans tous les vaisseaux-Horde. Celui-ci est né sur le Kukche a déjà fait l'objet de deux tentatives d'enlèvements sanglantes. Selon certains, il ne s'agirait pas moins de Mahamoth ressuscité. Un groupe s'est formé autour de lui. Pour l'instant, le Culte ne prend pas au sérieux cette histoire et soupçonne les conseillers du Kukche de l'avoir inventée de toute pièces pour redorer leur blason terni par les rumeurs d'enlèvements en série.


Le Lhammuth

Le Lhammuth est le plus petit et le plus agile de tous les vaisseaux-Horde. Désormais appelé le Rapace, le Lhammuth a connu un étrange destin au moment de son arrivée dans l'espace simérine. Très tôt engagé dans les combats contre les peuples-S, il s'est rapidement taillé une réputation mêlée d'admiration et de terreur chez ses adversaires. Protégé par de puissantes invocations, rapide, difficile à détecter avant qu'il ne soit trop tard, il harcela sans trêve les flancs des flottes ennemies qui s'acharnaient alors sur l'Ourkh.
Quand la trêve s'installa, il ne changea guère ses habitudes et continua seul la guerre, insaisissable, au point d'attaquer ses propres frères de la Horde au cours de terribles coups de main pour s'emparer de tox. Vaisseau pillard, de pirates sans foi ni loi, le Lhammuth s'est engagé dans un chemin solitaire, de violence et de sang. L'admiration que les peuples-S et les humains portaient à ses tactiques audacieuses et au courage de ses guerriers a laissé place à un profond mépris teinté de haine.
Le Lhammuth dispose d'une petite armada de navires stellaires pris à l'ennemi. Leurs équipages sont toutefois des pirates, pas des missionnaires. Heureusement pour ces derniers, l'arrogance des humains du Lhammuth est telle que leurs navettes portent toujours les couleurs de leur vaisseau-Horde, ce qui les distingue clairement des vaisseaux missionnaires.
Les missionnaires évitent de se rendre sur le Lhammuth car ils redoutent que leurs corps soient jetés dans l'espace et que leurs vaisseaux viennent grossir la flotte du Rapace. Quelques-uns s'y risquent pour approvisionner le vaisseau en viens de contrebande - viande du Dologhon, matériel de l'Arbis, équipement de l'Orchibal, etc. En revanche, on rencontre les exilés du Lhammuth parmi les équipages des missionnaires : chez ces francs-tireurs, peu importe les origines et le passé, seul compte le présent.

Le vaisseau-kephte
Les organisations clandestines du Rapace se seraient emparé du pouvoir et auraient entraîné tout le vaisseau dans leurs rets. Le Lhammuth représenterait donc l'état de barbarie dans lequel se trouverait la Horde sans ses structures sociétales et religieuses.

Ubiquité
Des récits d'équipages missionnaires attestent d'un fait absolument incroyable. A plusieurs reprises, le Lhammuth aurait été vu à deux endroits différents au même moment. Personne ne prend vraiment ces allégations au sérieux. Ces témoignages sont pourtant fiables et cachent sans doute une vérité extraordinaire. Désormais, des vaisseaux missionnaires essaient de suivre discrètement le Lhammuth dans l'espoir de percer son secret : ils ont hélas fort à faire avec la flotte de navettes de guerre du vaisseau-Horde.

Le Space-Invader
Un vaisseau missionnaire figure sur la liste noire du Lhammuth, le Space Invader. Les maîtres sont littéralement furieux dès que ce nom est évoqué et les navettes spatiales du vaisseau-Horde se mettent immédiatement en chasse dès que le Space Invader est signalé. L'histoire fait en effet rire aux dépends du Lhammuth : le vaisseau-Horde s'est fait voler cette navette par un groupe de ses propres ressortissants. Les fugitifs sont devenus des missionnaires qui parcourent le Maelström à bord de cette prise exceptionnelle. Cet exploit leur vaut d'être plutôt bien accueillis un peu partout au sein de la Horde.


L'Orchibal

L'Orchibal est passé aux mains de l'ennemi. C'est en tout cas ce que tout le monde dit - et lorsque le vaisseau se présente aux Grandes Conjonctions, peu se pressent réellement pour l'accueillir, à l'exception de l'Arbis ou du Dologhon, le plus souvent.
En fait, personne ne sait exactement à quel point cette rumeur est vraie ou non. Mais il est indéniable que l'Orchibal a accès à des technologies impressionnantes et que ses habitants arborent, plus que quiconque, le don-métal. Les dirigeants de l'Orchibal se font les avocats des Seigneurs simérines et de leurs servants, prêchent la paix et le rapprochement, l'installation des hommes sur Maelström même. Ces paroles sont mal perçues par les autres vaisseaux et "ceux de l'Orchibal" ne sont pas les bienvenus, bien que le commerce avec eux ne cesse pas.
Les missionnaires sourient quand on leur parle de l'Orchibal comme du Renégat.
Bien sûr, le vaisseau est décrié à haute voix pour ses positions pro-simérines. Mais dans les faits, les dirigeants multiplient l'envoi d'agents à bord dans l'espoir d'en apprendre plus sur la longévité des conseillers de l'Orchibal ou pour acquérir des biens d'origine non-humaine.
Les missionnaires sont donc habitués à acheminer discrètement des personnes jusqu'au prétendu traître.
Ils fréquentent également régulièrement les lieux car les docks du vaisseau-Horde sont un endroit idéal pour se procurer un armement rockraeder, un déphaseur tokohide ou une extension marchande sans devoir se rendre jusqu'à la cité de Maelström.

Le temps vaincu
Les conseillers de l'Orchibal bénéficient d'une longévité exceptionnelle. Cela fait plus d'une centaine d'années-Horde que la plupart d'entre eux sont en place et ils sont loin d'être des vieillards grabataires. Deux théories s'affrontent. La première explique ce miracle par la découverte dans les cales de l'Orchibal de la mythique fontaine de jouvence où coule le sang de Mahamoth. La seconde estime qu'une technologie simérine est plutôt à l'origine de leur vieillissement ralenti. Si, pour les individus concernés, cette particularité est un bienfait sans prix, il n'en est pas de même pour la société du vaisseau-Horde. La gérontocratie qui s'est mise en place provoque de vives tensions avec les générations qui se succèdent désormais sans espoir d'accéder aux postes suprêmes.

Le secteur mort
L'Orchibal possède une zone particulièrement dangereuse connue sous le nom de secteur mort. Là, à l'intérieur même du vaisseau, se trouve un trou noir dévorant tout ce qui approche. Cette aberration physique correspondrait symboliquement au vide laissé dans l'univers par le sacrifice de Mahamoth. L'endroit est protégé par des sas recouverts d'inscriptions sacrées en l'honneur de la Mère. Elles permettraient de contenir le trou noir dans un endroit délimité et d'éviter une expansion et donc à terme la destruction du vaisseau.

Recel de tox
Des commerçants de l'Orchibal sont connus pour s'intéresser aux tox. Ils organisent donc des trocs entre des "acheteurs" et des "vendeurs", demandant en contrepartie des commissions versées en doses de tox. Le Culte s'oppose à ces trafics et officiellement les conseillers du vaisseau-Horde condamnent cette activité. Toujours est-il qu'elle reste une pratique régulière. En revanche, l'usage que les receleurs font de ces tox est un mystère car en principe elles ne peuvent être utilisées que par ceux qui ont reçu l'initiation adéquate.

La nuit des longs couteaux
Un événement a fait grand bruit sur le vaisseau et dans toute la Horde. Une nuit, cent quatorze hommes de l'Orchibal ont été égorgés pendant leur sommeil et leurs corps ont été jetés dans le vide. Les conseillers du Renégat ont ensuite fait une déclaration solennelle indiquant que ces individus faisaient partie d'une conspiration nommée "le concile", à l'œuvre sur tous les vaisseaux-Horde pour s'approprier le pouvoir. Sur tous les vaisseaux-Horde…. à l'exception désormais de l'Orchibal. Beaucoup voient dans ces propos un écran de fumée destiné à masquer ce qui ressemble à une purge interne d'opposants aux conseillers gérontocrates.


L'Ourkh

L'Ourkh erre lentement dans le vide de l'espace simérine, estropié, criblé, à demi-détruit, presque désert…
Jadis, il menait la Horde, juste derrière le Kukche. Lors de la guerre contre les peuples-S, il se plaça en première ligne et protégea autant que possible le reste de la Horde. Il sacrifia plus de la moitié de ses habitants dans les terribles combats qui firent alors rage. Ce sont les actes de bravoure insensés de ses fils qui achetèrent la réputation des humains et leur tranquillité, car aucune créature du Maelström ne souhaite s'acquitter une deuxième fois du prix qu'elles payèrent alors face à l'Ourkh.
Aujourd'hui, le vaisseau se traîne sans espoir, sans vie. Si la légende de leurs pères fait la fierté des enfants de l'Ourkh, ils sont aussi amers et désespérés. Depuis la fin de la guerre et des hostilités, il semble que le reste de la Horde les ait oubliés et ne leur apporte plus qu'une aide très limitée. Durant les conjonctions, les prix et valeurs de troc restent pour eux les mêmes alors que les moyens de production de l'Ourkh furent réduits à peau de chagrin. Le ressentiment s'accumule tandis que le Culte de la Mère est remis en cause et que l'organisation politique traditionnelle cède le pas.
L'Ourkh se soucie peu de qui vient à son bord. Mais le vaisseau-Horde ne présente pas vraiment d'intérêt pour les missionnaires.
Néanmoins, un usage s'est fait jour parmi eux. Vestige de la guerre qui vit l'émergence des missionnaires, l'Ourkh est considéré avec respect. Un équipage qui passe à proximité du vaisseau s'y arrête pour le saluer et parfois offrir gracieusement quelques marchandises. Un peu comme si un lien informel existait entre les habitants de l'Ourkh et les missionnaires, entre ces descendants de héros qui aujourd'hui vivent en marge de la Horde, oubliés ou méprisés au lieu d'être reconnus.
De nombreux groupes de missionnaires se font fort d'effectuer une fois par année-Horde leur voyage du salut aux morts : remplir les soutes de sa navette et venir livrer l'Ourkh. Un geste altruiste qui n'est pas toujours sans arrière pensée. Des missionnaires ont déclaré avoir reçu de l'aide des conseillers volontaires de l'Ourkh lors de situations critiques : un soutien hors de tout ce qui est imaginable puisque les sages seraient apparus par magie sur les vaisseaux spatiaux, laissant des vivres à un équipage affamé, soignant un blessé condamné, réparant un fuselage en train de se disloquer, éteignant un feu hors de contrôle, etc.
Au-delà de son aspect folklorique, ces croyances naissantes sont intéressantes car elles illustrent bien l'émergence effective d'une culture collective missionnaire différente de celle de la Horde.

La manne
Lors de récentes conjonctions mineures, l'Ourkh a étonné et effrayé. Ses cales étaient pleines de produits étranges - des préparations nouvelles, au goût incroyable et à la fraîcheur inhabituelle, qui se sont arrachées sur les marchés des docks et qui ont drainé une grande quantité de richesses vers le vaisseau abandonné. L'Ourkh s'est lancé dans le commerce de ces marchandises, notamment avec l'Arbis en contrepartie de réparations de l'Oublié et avec le Tulkaghur pour bénéficier de l'envoi de nouveaux alchimistes. Ces tractations donnèrent lieu à une controverse. La facilité avec laquelle l'organisateur de ces échanges (Jigme Khezar, un jeune tordu, membres des conseillers volontaires) voyage et livre ses stocks fut considérée comme suspecte. L'Ourkh a-t-il conclu des alliances secrètes avec des vaisseaux peu recommandables comme le Kukche ou le Lhammuth pour bénéficier de capacités spéciales de déplacement ou d'ubiquité ? La polémique s'éteignit grâce aux témoignages des missionnaires qui certifièrent avoir servi de transporteurs. Or, les autres missionnaires savent parfaitement que certains de ces affirmations sont fausses…


Le Qoyor

Depuis l'arrivée dans l'espace simérine, le Qoyor erre seul dans l'espace. Durant les Grands Conjonctions, personne ne monte à son bord et ses envoyés officiels portent tous des masques de métal ouvragé. Avant cela, ce vaisseau-Horde était sans doute l'un des plus discrets et des plus soumis au Culte. Aussi le Qoyor ne tarda-t-il pas à susciter des rumeurs inquiètes. Ses hommes seraient les espions de la Mère, son regard attentif qui mesure et jauge les hommes de la Horde où qu'ils soient.
Cette rumeur s'est terriblement amplifiée après les premières conjonctions quand le Qoyor se montra plus réservé qu'à l'accoutumée. Comme personne ne semble venir de là, comme ses ressortissants ne donnent pas vraiment de nouvelles, les autres vaisseaux-Horde ont fini par leur prêter des pouvoirs extraordinaires qui les terrifient.


Le Qutlugh

Le Qutlugh est la fierté de la Horde, le plus grand et le plus magnifique de ses vaisseaux, riche de micelis uniques, aux dix mille recettes de cuve. Il y a quatre conjonctions, il fut complètement et unilatéralement fermé par ses guides.
Pour le reste de la Horde, le choc fut à la hauteur du prestige du bâtiment. Que se passait-il là qui justifie une telle mesure ? Depuis, bien peu de réponses ont filtré, mais il semble que certains dirigeants des autres vaisseaux en sachent quelque chose.


Le Tulkaghur

Le Tulkaghur ne cède en rien face au prestige du Qutlugh. Quand ce dernier est connu pour l'industrie de ses tordus et l'imagination de ses cuvards, le Tulkaghur est loué comme centre religieux et spirituel d'une Horde vénérant la Mère. C'est ici que le culte est le plus puissant, le plus pur - la plupart des liturgies actuelles furent introduites par les cérémonies du Tulkaghur - et, peut-être, que la plupart des tox y furent offertes par la Mère. Profondément mystiques, les habitants du Tulkaghur tentent, autant que possible, de porter haut les valeurs du Culte - l'innocence et le travail, la droiture et l'abandon.
Ici, personne ne pose de question - ce qui arrive a une raison qu'il n'appartient pas aux hommes de connaître - mais tout le monde s'affaire : il y a peu de secteurs abandonnés, les micelis y sont cultivés plus que cueillis, les aliens sont chassés depuis si longtemps qu'il en reste bien peu… Les cas sont aussi d'une incroyable rigidité.
Le Tulkaghur a peu d'estime pour les missionnaires qu'il considère comme de la racaille de l'espace. Il en a pourtant besoin pour assurer la liaison avec les membres du Culte présents dans les autres vaisseaux-Horde.
Les missionnaires savent qu'ils sont regardés de haut par les autorités du Culte, mais la plupart ne se préoccupent guère de l'opinion des puissants. Ils fréquentent le Tulkaghur car les religieux ont de gros besoins de transport de leurs émissaires et que les rétributions sont généralement intéressantes.

Les secrets des alchimistes
Que font les alchimistes du Tulkaghur ? Beaucoup se posent cette question car le nombre d'alchimistes du Tulkaghur dépasse d'au moins plus de dix fois celui des autres vaisseaux-Horde. Et encore, il n'est pas sûr qu'il n'en existe pas davantage. Certes il y a sans doute davantage d'initiés tierces sur le Guide et les religieux initiés disposent de tox à foison, mais cela ne peut pas expliquer ce qui nécessite l'activité d'une telle pléthore d'alchimistes. Les cercles qui composent la hiérarchie des alchimistes sont plus hermétiques que nulle part ailleurs…

Le Soleil d'ombre
Le meilleur des mondes proposé par le Tulkaghur n'est pas du goût de tous. Certains étouffent dans cette société rigide, dominée par les castes, et souffrent du joug du Culte. C'est finalement une kephte, le Soleil d'ombre, qui offre la seule échappatoire.

Le conclave
Markt A-Minn, Prêtre suprème du Culte, est d'un âge avancé. La vie fuit lentement son corps de vieillard et ses jours sont comptés. Son entourage prépare d'ores et déjà la tenue d'un conclave, une réunion solennelle des Grands Prêtres chargés de désigner l'un des leurs comme successeur. Le favori est Tsongbah Tise, un intriguant rompu aux arcanes diplomatiques de la Horde. A moins qu'un grain de sable ne vienne contrarier les plans de l'ambitieux. Markt A-Minn aurait secrètement rencontré un envoyé de l'Orchibal. Les conseillers du Renégat tentent-ils de rallier le mourant à leur cause contre la promesse de tenir sa mort à distance ?


Le Tungour

Par bien des côtés, le Tungour ressemble au Tulkaghur. Le vaisseau guerrier, le défenseur, le Bouclier, abrite des "paladins" intransigeants, qui protègent le dogme et la société de la Horde avec beaucoup de fierté et de vaillance. Ses guerriers sont souvent les bienvenus pour arbitrer les querelles ou enquêter sur certaines affaires particulièrement sensibles, car on connaît leur intégrité.
Les castes sont très rigides au sein du Tungour. Les femmes vivent dans de véritables forteresses qu'elles ne peuvent quitter sous aucun prétexte. C'est aussi ici que se déroulent les rencontres diplomatiques les plus importantes au cours des Grandes Conjonctions. La sécurité est maximale, et on est assuré de la neutralité bienveillante des hommes du Tungour, qui sont toujours les derniers à parler et ne donnent leur avis que si aucune majorité ne peut se dessiner. Autant dire qu'ils sont respectés et choyés - personne ne s'avise jamais de fâcher un représentant du Tungour, à moins d'avoir à y gagner.
Le Tungour se targue de respecter le devoir d'hospitalité de tous les humains. En revanche, cela s'accompagne d'un rigoureux code de conduite à suivre à la lettre à leur bord. Ces obligations sont si peu permissives qu'elles ne sont guère compatibles avec l'état d'esprit frondeur des missionnaires. Ils n'accostent donc le vaisseau que quand ils ont une raison précise qui le motive.
En revanche, les conseillers du Tungour sont les seuls à rappeler fréquemment l'origine des missionnaires et les actes valeureux de leurs ancêtres fondateurs. Et ce tant aux missionnaires eux-mêmes pour les inciter à transcender leur rôle de mercenaires, qu'aux leaders des autres vaisseaux-Horde pour leur recommander de cesser de considérer les missionnaires comme des filous opportunistes. Et de citer en exemple leur propre chasse de vaisseaux missionnaires : le Tungour possède en effet quelques navettes sur lesquelles le vaisseau-Horde fait entendre son titre de propriété. Les autres missionnaires, quant à eux, ne considèrent pas ces équipages comme des leurs. A leurs yeux, il s'agit de croisés de Tungour, loin des idéaux d'indépendance et de liberté des missionnaires.
Certains équipages de missionnaires sont interdits d'accostage pour avoir fait fi de prescriptions édictées par le Tungour lors d'une visite. D'autres, plus rares, sont également mis à l'index en raison de comportements qu'ils ont eu en d'autres endroits mais qui sont estimés infâmes par les preux du Bouclier.

Les Carmines
Les talents de guérisseuses des femmes du Tungour sont renommés dans toute la Horde. Bien des puissants sont venus se faire soigner sur le Bouclier. Depuis peu, les Carmines, une confrérie itinérante de médecins, s'est constituée. Le petit groupe va de vaisseau en vaisseau, escorté par des vierges divines et convoyé par un équipage "missionnaire" du Tungour. On reconnaît les dévouées aux peintures corporelles rouges qui ornent leur visage. Les femmes croulent sous les demandes et les tâches si bien qu'elles envisagent de constituer une base sur chaque vaisseau-Horde. Deux Hostels carmins sont ainsi d'ores et déjà opérationnels, sur le Khaidu et le Tulkaghur. Leur particularité est de prodiguer des soins gratuits et de prioriser les interventions en fonction de l'urgence sanitaire et non du rang du demandeur - même si d'ores et déjà des contre-exemples se produisent afin de ne pas se mettre à dos les dirigeants des vaisseaux sur lesquels les Hostels carmins sont installés.

Le Monastère
Le Tungour abrite le Monastère, une retraite de gardiens qui s'isolent du monde. Ils vivent reclus dans un secteur retiré du vaisseau. Cette communauté n'a pas de reconnaissance officielle du Culte et parfois les dents grincent quand un gardien décide d'abandonner son poste pour rejoindre le Monastère. Pour autant, une intronisation reste rare car Kam Deniss, le Patriarche qui dirige l'endroit, est très sélect dans ses choix. Cela minimise l'importance du Monastère, et, allié à la réputation du Tungour, amène le Culte à laisser faire. Les moines vivent de manière très secrète si bien que de nombreuses rumeurs circulent sur ce qui se passe entre les murs, à commencer par celle qui prête aux frères des ébats incessants avec des esclaves sexuelles.

La Mère
Un fantôme hante les coursives du Tungour. La nuit, une silhouette féminine serait parfois aperçue, se déplaçant dans les couloirs sombres. Cette présence fugitive fait partie intégrante du vaisseau-Horde. Les habitants sont d'ailleurs persuadés qu'il s'agit d'une forme astrale de la Mère, attirée sur le Tungour en raison de leur droiture morale. Bien sûr, le Culte dément une telle assertion, ne serait-ce que parce qu'elle placerait le Tugour dans une position de favori de la Mère par rapport au Tulkaghur - ce qui semble d'ailleurs une évidence aux guerriers du Tungour !
Ginkoko
Cultiste
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Re: Les Vaisseaux-Horde

28 juin 2016, 23:09

Ajout des vaisseaux : Khaidu, Orchibal et Ourkh. Le Tungour était fait, il ne reste que l'Arbis et quelques infos supplémentaires sur le Qoyor et le Qutlugh.
Ginkoko
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Re: Les Vaisseaux-Horde

29 juin 2016, 20:56

Complet :)

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